Vu de loin, au travers des journaux télévisés ou des bulletins radio, le conflit qui oppose Boko Haram à l’armée nigériane dans le nord-est du pays se résume à ces tristes statistiques : des milliers de morts, deux millions de déplacés, des centaines de victimes de kidnapping, dont les 200 écolières de Chibok enlevées en avril 2014 et une crise humanitaire qui déborde maintenant des frontières nigérianes pour affecter aussi le Cameroun, le Tchad et le Niger.
Guinée, Cameroun, Tchad : pour se prémunir des attaques terroristes, ils sont de plus en plus nombreux à s’attaquer au voile intégral. Ou du moins à lancer le débat, quitte à susciter la polémique. Tour d’horizon.
Attendu le 30 novembre à Paris pour l’ouverture de la Cop 21, le Tchadien Idriss Déby Itno avait avancé sa venue de quelques jours pour raisons médicales.
Présent au Tchad à l’occasion du sommet des chefs d’État du G5 (Niger, Mali, Burkina Faso, Mauritanie, Tchad), le 20 novembre, Jeffrey Feltman, secrétaire général adjoint aux affaires politiques de l’ONU, a répondu aux questions de Jeune Afrique.
Réunis vendredi à N’Djamena, les chefs d’État du G5 du Sahel (Burkina Faso, Niger, Tchad, Mali, Mauritanie) ont annoncé la mise en place prochaine de plusieurs mesures fortes comme la création d’une force conjointe régionale. Un sommet qui s’est déroulé alors que Bamako était victime d’une attaque terroriste d’envergure.
Le Parlement tchadien a adopté jeudi une résolution prolongeant l’état d’urgence de quatre mois dans la région du lac Tchad, a-t-on appris jeudi de source parlementaire.
A Dakar, où il a participé les 9 et 10 novembre au Forum sur la paix et la sécurité en Afrique, le ministre tchadien des Affaires étrangères, Moussa Faki Mahamat, a mis l’accent, lors d’une session publique, sur le coût que représente pour son pays la lutte contre les forces jihadistes dans le Sahel. Dans l’interview qui suit, il fait le point sur les fronts malien, nigérian et libyen.
Le gouvernement tchadien a décrété lundi l’état d’urgence dans la région du lac Tchad, ciblée la veille par un double attentat-suicide de Boko Haram ayant fait deux morts.
Le président du tribunal spécial africain à Dakar a annoncé jeudi la suspension du procès de l’ex-président tchadien Hissène Habré jusqu’au 9 novembre.
Pour les législatives et la présidentielle prévues en 2016, le Tchad opte pour le recensement biométrique. Une opération lancée le 26 octobre et qui doit s’étendre sur 45 jours. Le pays devient ainsi le 30e État africain à adopter ce procédé sur le continent.
Samuel Eto’o lançait mardi à Londres une levée de fonds, en partenariat avec Oxfam et le Haut-commissariat aux réfugiés, à destination des déplacés de Boko Haram. Entouré de Manu Dibango, de Maître Gims ou d’Omar Hamidou Tchiana, ministre des Mines nigérien, il a déjà récolté plus de 100 000 livres sterling. Et accordé une interview à Jeune Afrique.
Après les explosions qui ont fait une quarantaine de morts à Baga Sola, le 10 octobre, une instruction a été ouverte, dix jours plus tard, contre une dizaine de membres présumés de la secte islamiste Boko Haram.
Le frère cadet du président tchadien Idriss Déby Itno a été limogé de son poste de directeur général des douanes samedi 24 octobre, puis placé aux arrêts.
Devant la cour dakaroise, les témoignages se suivent, tous glaçants. Du 19 au 22 octobre, ce sont quatre femmes, décrites par Human Rights Watch (HRW) comme des esclaves sexuelles de l’armée d’Hissène Habré, qui ont témoigné lors du procès de l’ancien dictateur tchadien.
La banque britannique solidement implantée en Afrique affirme que malgré la forte baisse des réserves de change en Afrique centrale, la zone reste compétitive en raison notamment de la baisse de l’euro face au dollar.
Depuis plusieurs mois, Boko Haram a entrepris de mener de plus en plus d’attaques et d’attentats en dehors du Nigeria, au Cameroun, au Tchad et au Niger. En septembre et octobre, plus de la moitié des actions du groupe ont été menées dans ces trois pays.
Dans un communiqué rendu public mardi, le Comité international pour le procès équitable de Hissène Habré (CIJEHH) condamne l’« attitude belliqueuse » des partisans de l’ex-président tchadien qui multiplient « intimidation, menace, violence et agression » depuis l’ouverture du procès contre leur champion à Dakar. Dernière illustration en date : les menaces proférées par l’épouse de Habré à l’avocat des victimes.
Depuis le début du mois d’octobre, le Nigeria met en garde contre l’utilisation par Boko Haram de sous-munitions. Certaines d’entre elles viendraient directement des arsenaux de l’armée nigériane qui s’est elle-même équipée auprès de la France dans les années 1980.
Le triple attentat commis samedi par Boko Haram à Baga Sola, l’une des principales villes tchadiennes du lac Tchad, a fait 41 morts et 48 blessés, a déclaré le gouvernement tchadien dans un communiqué transmis dimanche à l’AFP.
Confronté à une baisse drastique des revenus pétroliers et des recettes fiscales, le gouvernement de Kalzeubet Pahimi Deubet a décidé de prendre plusieurs mesures d’économie contenues dans une nouvelle feuille de route.
Selon Reporters sans frontières (RSF), le directeur de publication du média d’information indépendant Haut Parleur a été interpellé à N’Djamena par la police dans la nuit du 2 au 3 octobre. Relâché en milieu de semaine, il aurait été passé à tabac suite à un article très critique envers le frère du président tchadien Idriss Déby Itno.
Onze soldats tchadiens ont été tués et treize blessés, mardi matin, dans l’attaque de leur position par des islamistes nigérians de Boko Haram, dans une localité de la région du lac Tchad proche de la frontièreavec le Nigeria, a indiqué à l’AFP une source sécuritaire tchadienne.
L’ancien président tchadien ne se débat plus, ses partisans sont moins nombreux dans la salle. Et l’émotion des débuts du procès est retombée. Les 22 et 23 septembre, les juges ont pourtant entendu le témoignage crucial d’un ancien membre de sa police politique.
Alors qu’une mission du FMI à N’Djamena a tiré la sonnette d’alarme quant au risque d’une forte contraction de l’activité économique et que le gouvernement prépare une nouvelle salve de restrictions budgétaires, les syndicats sont vent debout et appellent à la grève ce mercredi.
C’est un témoin très attendu qui a comparu mardi et mercredi devant la cour d’assises africaine extraordinaire chargée de juger, à Dakar, l’ancien président Hissène Habré. Bandoum Bandjim, 63 ans, est un ancien gendarme tchadien qui a eu le sinistre privilège d’officier de 1983 à 1989 à la Direction de la documentation et de la sécurité (DDS), la police politique du régime Habré.
La menace terroriste de plus en plus présente a forcé les services secrets africains à se moderniser, et à revoir en profondeur leur politique de renseignement. À qui le pouvoir a-t-il confié la difficile préservation de la sécurité nationale ? Au Tchad, Djiddi Saleh dirige l’Agence nationale pour la sécurité (ANS).
Prévu pour durer plusieurs mois à Dakar, le procès de Hissène Habré devant les Chambres africaines extraordinaires est entré dans le vif du sujet le 7 septembre. Témoins-clés attendus, principaux crimes reprochés à l’ancien dictateur tchadien pendant son règne de huit années… Jeune Afrique fait le point.
Pour avoir interpellé ce mercredi en pleine audience l’ancien président de la Commission d’enquête tchadienne sur les crimes des années Habré alors qu’il déposait à la barre, un étudiant tchadien a été condamné à 5 mois de prison le jour même.
Sous le régime de l’ex-président Hissène Habré (1982-1990), la faim tuait bien plus que la torture dans les prisons tchadiennes, a affirmé vendredi un ancien responsable d’Amnesty International, devant le tribunal spécial qui juge l’ex-dirigeant à Dakar.