La destitution du président soudanais Omar el-Béchir par l’armée, au terme de quatre mois de contestation populaire, a mis fin à un régime autoritaire en place depuis 1989. Retour sur les dix dates qui ont marqué son règne.
Le président soudanais Omar el-Béchir a été arrêté par l’armée. Le vice-président Ibn Awf a annoncé sa destitution et la mise en place d’un Conseil de transition tenu par les militaires.
L’armée soudanaise a promis jeudi une « déclaration importante bientôt », déclenchant de nouvelles scènes de liesse devant le quartier général des militaires à Khartoum, où des milliers de manifestants campent en réclamant le départ du président Omar el-Béchir.
Les Etats-Unis ont appelé mercredi les autorités soudanaises à laisser la population manifester sans violence, espérant que les forces de l’ordre ne tireront pas sur la foule de manifestants réclamant depuis cinq jours le démission du président Omar el-Béchir.
Largement concentré entre les mains de militaires, le pouvoir soudanais est aussi tiraillé par des divergences internes. Face au soulèvement en cours, un dernier carré de fidèles d’Omar el-Béchir tente de ramener à eux un mouvement islamiste qui s’écarte du pouvoir, de rassurer les chancelleries et de convaincre de leur capacité à améliorer la situation économique.
Les cartes ont été complètement rebattues dans la Corne de l’Afrique, mais le chef de l’État Ismaïl Omar Guelleh, au pouvoir depuis bientôt vingt ans, affiche sa sérénité. Convaincu que son pays a tout à y gagner. Interview.
Les réseaux sociaux s’enthousiasment pour le cliché et les vidéos d’une jeune manifestante soudanaise. Profitant d’une vieille tradition d’engagement féminin dans l’opposition, les organisations qui encadrent aujourd’hui le mouvement de contestation comptent rallier de nombreuses Soudanaises.
L’ancien secrétaire général d’Ibuka Europe, Alain Ngirinshuti, a profité de la commémoration parisienne du génocide des Tutsi, le 7 avril, pour exposer le refus de naturalisation qui lui a été opposé pour « manque de loyalisme envers la France et ses institutions » du fait de son appartenance à l’association de rescapés Ibuka. Il s’en explique à « Jeune Afrique ».
Vingt-cinq ans après le génocide le génocide des Tutsi, qui a fait entre 800 000 à un million de victimes entre avril et juillet 1994, le président rwandais Paul Kagame a vanté dimanche la force de son peuple « plus uni que jamais ».
Des milliers de manifestants ont appelé dimanche à Khartoum l’armée soudanaise à les soutenir dans leur opposition au président Omar el-Béchir, au lendemain d’un net regain de la contestation qui secoue le Soudan depuis près de quatre mois.
Un quart de siècle après, le Rwanda ouvre dimanche les 25e commémorations du génocide des Tutsi, au cours duquel entre 800 000 et un million de personnes périrent en cent jours entre avril et juillet 1994.
Vingt-cinq ans après le génocide des Tutsi, le Rwanda a su se relever pour devenir un modèle économique et politique sur le continent. Dimanche 7 avril, les commémorations seront placées sous le signe de l’espérance.
C’est finalement Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie et des Finances, qui représentera l’exécutif français lors de la cérémonie du souvenir organisée à Paris par l’association de rescapés rwandais Ibuka.
La plainte pour diffamation déposée par Pierre Nkurunziza à l’encontre de l’avocat belge Bernard Maingain, de l’écrivain burundais David Gakunzi et de la chaîne France 3 à la suite d’un reportage sur le Burundi diffusé en 2016, a finalement été rejetée par le tribunal correctionnel de Paris le 5 avril.
Sadek al-Mahdi, le leader de l’opposition soudanaise a appelé vendredi le président Omar el-Béchir à mettre fin à l’état d’urgence et à démissionner, invitant les Soudanais à se rassembler massivement pour réclamer le départ du chef de l’État, au pouvoir depuis 30 ans.
L’Élysée a dévoilé la formation d’une « commission d’historiens et de chercheurs » chargés de mener un travail de fond centré sur les archives françaises de la période 1990-1994. Présidée par Vincent Duclert, cette commission de neuf membres devra rendre son rapport d’ici deux ans.
Depuis 1994, la représentation de la République française lors des commémorations du génocide des Tutsi alterne entre mélodrame bilatéral et politique de la chaise vide. Le 7 avril, malgré l’amélioration récente des relations entre les deux pays, Emmanuel Macron sera représenté par un simple député. Au risque de froisser les autorités rwandaises ?
La cour d’appel de Paris a confirmé le 4 avril le renvoi de Claude Muhayimana devant les assises pour complicité de « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité », accusé d’avoir organisé le transport de miliciens hutu sur les lieux de plusieurs massacres en 1994. Il compte former un pourvoi en cassation.
L’État de Djibouti devra verser 385 millions de dollars d’indemnisation à l’exploitant portuaire Dubai Port World, après avoir rompu unilatéralement leur contrat.
Le directeur général de Vodacom et plusieurs autres employés du principal opérateur téléphonique de Tanzanie ont été placés en garde à vue le 3 avril, accusés par les autorités d’avoir orchestré un racket entraînant des pertes financières de plus de 2,3 millions d’euros pour le gouvernement.
Le rapport préliminaire de la commission d’enquête sur le crash du vol Ethiopian Airlines, qui a fait 157 morts le 10 mars dernier, confirme que la catastrophe ne vient pas d’une erreur humaine. Ses conclusions mettent plutôt l’accent sur le système de stabilisation de l’appareil, qui avait déjà joué un rôle-clé dans le crash du vol Lion Air, en octobre 2018.
Alors qu’une commission d’enquête sur les archives concernant le rôle de la France au Rwanda entre 1990 et 1994 devrait être annoncée en fin de semaine, sa composition provoque des remous chez les historiens, qui critiquent déjà son manque d’indépendance. Deux spécialistes français en auraient en effet été écartés.
À quelques jours des 25e commémorations du génocide contre les Tutsi du Rwanda, l’association Ibuka France en appelle aux médias afin que les termes utilisés pour parler de ce drame ne contribuent pas à sa banalisation, voire au révisionnisme.
Un mois après le crash du Boeing 737 Max d’Ethiopian Airlines, des sources proches du dossier d’enquête affirment que les pilotes ont respecté les consignes de sécurité de la compagnie avant le crash.
En avril 1994, sur sa colline, le chef des tueurs lui avait accordé un sursis délétère : il serait épargné jusqu’à ce que tous les Tutsi des environs aient été exterminés. Charles Habonimana a survécu par miracle, et livre, dans « Moi, le dernier Tutsi », le récit du génocide au Rwanda vu par l’enfant de 12 ans qu’il était alors.
Le juge d’instruction Serge Tournaire est en charge de deux dossiers concernant Djibouti. Le premier porte sur l’opposant djiboutien Mohamed Kadamy, qui réside en France, le second sur le volet djiboutien du financement libyen présumé de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.
Le rapport préliminaire sur le crash du Boeing 737 MAX d’Ethiopian Airlines, qui a fait 157 morts le 10 mars au sud-est d’Addis Abeba, est attendu « probablement » cette semaine, a-t-on appris lundi auprès du ministère du Transport.
Du génocide des Tutsi aux relations avec la France, du contentieux avec l’Ouganda à l’élection présidentielle en RDC, le chef de l’État Paul Kagame n’a éludé aucune question (ou presque). Interview exclusive.
Lors de son premier discours en tant que Premier ministre, en avril 2018, Abiy Ahmed avait appelé à en finir avec l’ancienne politique de répression et d’exclusion qui avait plongé l’Éthiopie dans la tourmente.
Le gouvernement kényan a une nouvelle fois annoncé son intention de fermer le tentaculaire camp de réfugiés de Dadaab, un des plus grand du monde, à la frontière avec la Somalie. Une demande qui s’inscrit dans un contexte diplomatique tendu avec Mogadiscio, et présage d’un nouveau bras de fer avec les ONG présentes dans le camp.