L’armée et l’opposition politique vont continuer aujourd’hui leurs tractations pour trouver une issue à la crise ouverte par la démission de Blaise Compaoré.
Le message publié sur le site de l’aéroport de Ouagadougou le 31 octobre n’a pas été validé par les autorités aéroportuaires. Le site ne leur appartient même pas. Tout comme bien d’autres dans la région.
Réuni à Addis-Abeba, le Conseil de paix et sécurité de l’Union africaine a appelé l’armée burkinabé à remettre le pouvoir à un gouvernement civil sous deux semaines, sous peine de sanctions.
Alors que les cours de l’or noir piquent du nez, certains analystes craignent que la croissance du continent perde le rythme. Mais l’Afrique a d’autres cordes à son arc.
Selon des témoins, une forte explosion a retenti lundi au cours d’une cérémonie chiite à Potiskum, ville de l’État de Yobe, située dans le nord-est du Nigeria. Le premier bilan provisoire de l’attaque fait état d’au moins 15 personnes tuées.
Les consultations entre l’armée, les forces politiques et la communauté internationale se poursuivaient lundi pour mettre fin à la confusion institutionnelle au Burkina Faso. Le lieutenant-colonel Isaac Zida, nommé samedi par l’armée chef de la transition, a assuré que « le pouvoir exécutif sera conduit par un organe de transition dans un cadre constitutionnel ».
Une personne a été tuée dimanche devant la radio-télévision nationale burkinabè alors que l’armée tentait de disperser la foule. Celle-ci réclamait le départ du lieutenant-colonel Zida, le nouvel homme fort du pays.
Un anonymat complet dans l’une des résidences les plus prestigieuses de Côte d’Ivoire: l’ancien président du Burkina Faso Blaise Compaoré, qui a démissionné vendredi après une journée d’émeutes, a trouvé refuge à Yamoussoukro, la capitale administrative ivoirienne.
L’embuscade dont ont été victimes des policiers tôt samedi dans le nord du Kenya a fait 22 morts, 20 policiers et deux civils, a affirmé une source policière dimanche, révisant à la hausse un précédent bilan.
L’armée burkinabè occupait dimanche la place de la Nation où des milliers de personnes s’étaient rassemblées un peu plus tôt pour protester contre la « confiscation de la transition ». Des militaires ont également pris le contrôle de la radio télévision nationale.
La médiation internationale au Burkina Faso, un pays en crise après la chute du président Blaise Compaoré, a appelé dimanche à la mise en place d’un régime de transition conduit par un civil et conforme à l’ordre constitutionnel. Dans le cas contraire, la médiation menace le pays de sanctions.
L’opposition et la société civile du Burkina Faso ont appelé la population à une démonstration de force dimanche. Objectif : contester le nouvel homme fort de la transition, le lieutenant-colonel Isaac Zida, adoubé par l’armée.
Où sont passés les assassins de Ghislaine Dupont et de Claude Verlon, tués à Kidal il y a un an ? Plusieurs suspects ont été identifiés, mais les policiers français chargés du dossier progressent lentement.
Les familles des 219 jeunes filles enlevées par Boko Haram dans le nord-est du Nigeria se sont déclarées samedi « choquées » mais pas surprises de l’annonce de leur mariage forcé par le groupe islamiste.
Ce samedi 1er novembre, au lendemain de la démission de Blaise Compaoré, il est encore difficile de savoir qui tient le pouvoir au Burkina Faso. Deux militaires, le général Honoré Traoré et le lieutenant-colonel Isaac Zida, se disputent le leadership de la transition.
Blaise Compaoré, le président burkinabè démissionnaire et en fuite, s’est réfugié à Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire. Il l’a confié au téléphone à « Jeune Afrique ».
Le Burkina Faso vit-il une révolution 2.0 ? Sur Twitter, le hashtag #lwili a été la star de la journée du 30 octobre. Il ne faut cependant pas surestimer l’influence des réseaux sociaux.
L’Institut africain de management (IAM) et l’Institut supérieur de management (ISM) ont décidé de créer une nouvelle entité : Madiba University à Dakar. Une première en Afrique francophone.
Il y a soixante ans éclatait officiellement la guerre d’Algérie. Restée dans les mémoires comme la « Toussaint rouge », le 1er novembre 1954 est gravé dans les mémoires comme le début de l’affrontement armé et organisé face à la puissance française. Récit de la nuit où Mustapha Benboulaïd a changé l’histoire.
Dans un communiqué signé par la présidence et dont « Jeune Afrique » s’est procuré le contenu, Blaise Compaoré annonce sa démission, la vacance du pouvoir, et l’organisation d’élections anticipées sous 60 à 90 jours. Le communiqué est lu à la télévision nationale.
Heineken va fusionner ses deux filiales Nigerian Breweries et Consolidated Breweries au Nigeria. La nouvelle entité, qui conservera le nom Nigerian Breweries, détiendra à elle seule 70 % du marché de la bière dans la première économie du continent.
Trois bombes ont explosé vendredi matin à une heure de grande affluence dans une gare routière de Gombe, dans le nord-est du Nigeria. Le triple attentat a causé la mort d’au moins huit personnes et fait une trentaine de blessés.
Suite aux événements ayant mené à la dissolution du gouvernement burkinabè le 30 octobre, l’agence de notation WARA a mis sous surveillance négative l’opérateur télécoms Onatel et Coris Bank International. Elle dispose de 90 jours pour abaisser ou maintenir leurs notes.
Dans une déclaration écrite, le bâtonnier du barreau de Côte d’Ivoire critique le recours par Orrick au statut de conseiller juridique. Le secrétaire de l’Ordre des avocats demande au cabinet international de « plier bagage ».
Après la démission de Blaise Compaoré vendredi, le chef d’état-major des armées, le général Honoré Nabéré Traoré, a déclaré qu’il dirigera la transition. « J’assumerai les responsabilités de chef de l’État », a-t-il affirmé. Mais sa personne ne semble pas faire l’unanimité.
Après les violentes manifestations de jeudi, la situation reste très confuse ce vendredi matin au Burkina. Blaise Compaoré n’a pas l’intention de démissionner, une transition a été évoquée par l’armée, mais aussi par le président. Nul ne sait qui détient réellement le pouvoir.
Le jeune Premier ministre malien, Moussa Mara, comptable de formation, a pris la tête du gouvernement en avril dernier dans un contexte encore très instable. De passage à Paris début octobre, il s’est exprimé sur les sujets brûlants du moment : retour des aides du FMI, réformes institutionnelles, procès du général putschiste Amadou Haya Sanogo et accords d’Alger…
La situation restait confuse jeudi en fin de journée au Burkina Faso. L’armée semblait avoir pris le contrôle de la situation en annonçant la dissolution du gouvernement et en instaurant une transition de douze mois. Mais Blaise Compaoré s’est à nouveau exprimé plus tard dans la soirée pour assurer qu’il restait au pouvoir. Portraits des acteurs de ce 30 octobre.
Dans une lettre datée du 7 octobre, le chef de l’État français, François Hollande, mettait en garde Blaise Compaoré. Il lui expliquait comment le Burkina pourrait « être un exemple » s’il évitait « les risques d’un changement non consensuel de Constitution ». « Jeune Afrique » en a obtenu copie en exclusivité.