Le Premier ministre nommé par la junte à Niamey, Ali Mahaman Lamine Zeine, a assuré que le Niger est capable de « surmonter » le « défi injuste » imposé à la suite du coup d’État. Au moment où l’Union africaine a annoncé se réunir à Addis Abeba.
Condamné à deux ans de prison ferme et incarcéré depuis le 31 juillet pour plusieurs chefs d’accusation, dont « appel à insurrection », l’opposant a été exclu par le ministère de l’Intérieur des listes électorales. Une décision qui le met hors course pour la présidentielle de février 2024.
Affaibli par les sanctions économiques de la Cedeao, Niamey n’a pas été en mesure de rembourser 12 milliards de francs CFA sur le marché régional, UMOA-Titres.
Trois semaines après le coup d’État au Niger, l’hypothèse d’une intervention militaire de la Cedeao reste crédible. Elle pourrait opposer deux chefs d’état-major récemment nommés : le Nigérien Moussa Salaou Barmou et le Nigérian Christopher Gwabin Musa.
Mohamed Bazoum refuse toujours de démissionner, tandis que la Cedeao se tient prête à intervenir militairement pour le secourir. Tombera-t-il ou pas ? Dans tous les cas, il devra s’interroger sur les raisons profondes de ce putsch, dont la première : pourquoi si peu de soutiens nigériens à la démocratie nigérienne ?
Si la Guinée rejette les décisions prises par la Cedeao contre le Niger, elle n’adopte pas pour autant les positions du Mali et du Burkina Faso. L’époque où Conakry, Bamako et Ouagadougou parlaient d’une même voix est-elle révolue ?
La Minusma a annoncé la 13 août avoir « anticipé », pour des raisons de sécurité, son retrait du camp de Ber. Et les Forces armées affirment l’avoir récupéré « après de nombreux incidents » avec les groupes « terroristes » et malgré la convoitise de l’ex-rébellion touarègue.
Les auteurs du coup d’État ont annoncé le 13 août leur intention de poursuivre le président nigérien pour « haute trahison » et « atteinte à la sûreté » du pays.
Le gouvernement du colonel Mamadi Doumbouya a signé avec ses partenaires de nouveaux accords pour la construction d’infrastructures portuaires et ferroviaires chargées de faciliter l’exploitation de cet immense gisement du sud-est du pays.
Une délégation de chefs religieux nigérians a rencontré des membres du régime militaire à Niamey samedi, alors que le président Mohamed Bazoum, séquestré dans sa résidence présidentielle depuis le coup d’État du 26 juillet, a reçu la visite de son médecin, selon un de ses conseillers.
Les pays d’Afrique de l’Ouest ont repoussé sine die une réunion prévue samedi à Accra, au Ghana, sur le déploiement de leur « force en attente » au Niger pour rétablir le président Bazoum.
Sous Sékou Touré, le Hafia Football Club a été sacré trois fois champion d’Afrique. Ses victoires étaient celles de la Révolution et favorisaient l’apaisement… autant que ses défaites pouvaient conduire en prison.
En attendant une éventuelle confrontation militaire, la guerre de communication à propos du putsch du général Tiani bat son plein sur les réseaux sociaux. Son but : décrédibiliser la junte, ou la défendre.
Le gouvernement burkinabè a décidé de suspendre « jusqu’à nouvel ordre » Radio Oméga, l’une des plus écoutées du pays, après la diffusion jeudi d’un entretien « émaillé de propos injurieux à l’encontre des nouvelles autorités nigériennes ».
S’il ne nie pas les difficultés politiques de la Cedeao, le professeur d’économie bissau-guinéen croit encore à son pouvoir d’attraction. Tout en déplorant l’impact de ses sanctions contre Niamey.
Alors que Paris a annoncé la suspension de l’aide au développement accordée au Burkina, Ouagadougou a décidé de résilier la convention de concession de l’aéroport de Donsin signée avec Meridiam et AMP. Déjà délétère, le climat entre les deux pays s’assombrit encore.
Club le plus populaire de Côte d’Ivoire, l’Association sportive des employés de commerce (Asec), fondée en novembre 1948 par des fonctionnaires et hommes d’affaires de différentes nationalités, a été au cœur des intrigues politiques des dernières décennies.
Alors que la mise en œuvre de l’accord de paix est au point mort, la rétrocession à l’armée malienne des camps de la Minusma, en particulier à Ber, fait courir le risque d’une reprise des hostilités entre les groupes indépendantistes et Bamako.
Comme l’Union africaine, Paris et Washington n’ont pas tardé à réagir et à afficher leur soutien aux décisions de l’organisation ouest-africaine, qui a validé le 10 août son projet d’intervention militaire à Niamey.
Le terrorisme s’étend vers le golfe de Guinée. Or la lutte contre ce fléau est affaiblie par le retrait de la force Barkhane et par l’exacerbation d’un sentiment anti-français dans le Sahel. Seule solution : soutenir Abidjan, qui peut organiser la riposte.
À Abuja, le 10 août, les présidents ouest-africains ont retenu quasiment à l’unanimité l’option militaire, même si certains ont exprimé des réticences. Commandement, soutien de la France, délai de déploiement… Ils ont aussi acté certains points importants de cette éventuelle opération. Coulisses.
Au Sénégal, la coalition d’opposition Yewwi Askan Wi a annoncé le 9 août la « fin de son compagnonnage » avec le mouvement de Khalifa Sall, accusé de « trahison ». Un divorce qui semblait, depuis plusieurs semaines, inéluctable.
À Niamey, la principale coalition d’organisations de la société civile et des figures de l’opposition se sont exprimées contre les sanctions prises par la Cedeao, qu’elles exhortent à ne pas intervenir militairement. Un soutien indirect aux militaires putschistes, sur fond de rejet du régime de Mohamed Bazoum.
Au Sénégal, les consultations se poursuivent pour désigner celui qui mènera la coalition BBY à la présidentielle de 2024, tandis que la majorité se déchire entre les différents candidats, tous en quête de soutiens.
Un peu plus d’un an après avoir quitté son poste de représentant spécial des Nations unies pour l’Afrique centrale, François Louncény Fall signe son retour en politique. Le diplomate guinéen annonce déjà sa candidature à la prochaine présidentielle, sous les couleurs d’un nouveau parti politique.
Depuis l’incarcération de l’opposant Ousmane Sonko, suivie de la dissolution de son parti, le Pastef, la seule question qui vaille est : « Comment récupérer les voix de ses partisans ? »
Réunie le 10 août à Abuja, la conférence des chefs d’État de la Cedeao a décidé de valider le projet d’intervention militaire au Niger. Celui-ci a pour objectif le retour à l’ordre constitutionnel et la libération du président Mohamed Bazoum.
Dans cette interview qu’il a accordée à Jeune Afrique, le porte-parole du PPA-CI de Laurent Gbagbo revient sur l’exclusion de son mentor des listes électorales, la transparence des municipales et des régionales du 2 septembre, et les alliances de son parti avec le PDCI.
Dans un contexte de vives tensions bilatérales et régionales, Paris a suspendu la délivrance des visas destinés aux ressortissants maliens. Bamako a répliqué dans la foulée, en vertu du principe de réciprocité.
Mamoutou Touré, président de la Femafoot, et Issaka Sidibé, ex-président de l’Assemblée en poste avant l’arrivée de la junte au pouvoir, ont été inculpés et écroués, le 9 août, pour des infractions financières présumées.