Depuis l’investiture de Mahamadou Issoufou, le 7 avril 2011, le pays a tout fait pour rester le bon élève de la région. Malgré des indicateurs encore médiocres en termes de développement humain, la croissance est bien là. Même constat pour la stabilité et la bonne marche des institutions.
Favorables à l’ancien président malien Amadou Toumani Touré, les Bérets rouges de la garde présidentielle se sont finalement repliés mardi 1er mai face aux soldats de l’ex-junte après avoir lancé la veille une offensive ratée contre la ville-garnison de Kati, l’aéroport international de Bamako et le siège de la télévision nationale. Des affrontements meurtriers qui ne remettent pas en cause « l’accord-cadre » signé avec la Cedeao, a affirmé le 1er mai le capitaine Amadou Haya Sanogo.
La junte bissau-guinéenne s’oppose au retour du président intérimaire Raimundo Pereira, qu’elle a renversé lors du coup d’État le 12 avril, et demande à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest de lui « accorder un peu plus de temps ».
Le cabinet d’audit et de conseil français veut recruter 500 consultants et auditeurs en Afrique francophone. Il s’agit de couvrir 30 pays de la zone et d’y réaliser un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros d’ici à quatre ans.
Le 12 avril, les militaires bissau-guinéens ont pris le pouvoir et arrêté Carlos Gomes Junior, favori du second tour de la présidentielle. Une tentative de contrer la réforme de l’armée lancée par l’ancien Premier ministre, qui comptait diviser ses effectifs par trois.
Les affrontements entre militaires pro-ATT et pro-putschistes ont baissé d’intensité mardi 1er mai dans l’après-midi à Bamako. Les premiers – les Bérets rouges de la garde présidentielle – se sont retranchés dans un quartier du centre de la capitale malienne tandis que les seconds – les Bérets verts – recevaient des renforts venus de l’intérieur du Mali.
Le président français Nicolas Sarkozy a assuré mardi 1er mai que Béchir Salah Béchir, l’ex-directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi, « sera livré à Interpol » s’il est avéré qu’il est effectivement recherché par l’organisation policière internationale. Or son avocat a déjà confirmé que tel était le cas !
Les soldats de l’ex-junte malienne, qui ont subi dans la nuit des attaques de la garde présidentielle (Bérets rouges) favorables à l’ancien président ATT, ont contre-attaqué mardi matin en livrant l’assaut contre le camp de Djicoroni-Para, au centre de Bamako. Mais le calme est revenu en fin de matinée.
La convention du FPI qui s’est tenue dimanche dernier a consacré la direction intérimaire dans ses fonctions, sous l’égide de Miaka Oureto. Alors que de nombreux cadres sont encore en exil ou sous les bareaux, le parti de Laurent Gbagbo commence à tourner la page de la crise postélectorale.
Après une rumeur faisant état de la prochaine arrestation d’un de leurs chefs, des Bérets rouges de la garde présidentielle ont pris les armes lundi soir pour attaquer la ville-garnison de Kati, l’aéroport international de Bamako et le siège de la télévision nationale, tous trois occupés par les soldats de l’ex-junte. Bilan des combats, souvent à l’arme lourde : au moins 3 morts et 5 prisonniers, ainsi que plusieurs blessés. Après une brève accalmie, les affrontements ont repris mardi matin, quand les militaires putschistes ont lancé la contre-offensive en direction du camp de Djicoroni-Para, en plein centre de la capitale malienne.
À quelques jours du second tour de la présidentielle française, le Premier ministre François Fillon est revenu sur les accusations du site Mediapart selon lesquelles Mouammar Kadhafi aurait financé la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Difficile néanmoins de dissimuler un personnage encombrant : Béchir Salah Béchir, l’ancien chef de cabinet du « Guide » libyen, réfugié à Paris sous protection française et recheché par Interpol.
Selon le père d’une des victimes du rapt du Novotel d’Abidjan, en mars 2011, les forces françaises avaient été prévenues de l’arrivée des ravisseurs. L’enquête, elle, piétine.
L’Algérie passe à l’offensive contre les islamistes du Mujao qui détiennent sept otages algériens, enlevés le 5 avril au nord du Mali. Selon le quotidien arabophone « El Khabar », un convoi de terroristes présumés a été attaqué par l’aviation algérienne près de la frontière malienne. Bilan : 20 morts.
Après l’échec de négociations entre l’Algérie et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), la vie des sept otages algériens enlevés à Gao (nord du Mali) « est en danger « , a affirmé dimanche 29 avril le mouvement terroriste, dissident d’Al-Qaïda.
L’ex-junte malienne est vent debout contre la décision de la Cedeao de maintenir Dioncounda Traoré comme président de la transition au Mali. Le capitaine Amadou Haya Sanogo menace de prendre à nouveau ses « responsabilités ». Une délégation de militaires doit rencontrer ce lundi le médiateur burkinabè pour tenter de trouver une solution à cette nouvelle crise.
Une attaque à la bombe et des tirs nourris pendant deux services religieux chrétiens dans une université de Kano, la plus grande ville du nord du Nigeria peuplée majoritairement de musulmans, ont fait environ vingt morts dimanche matin, a constaté un correspondant de l’AFP sur place.
Touré Moussa Zéguen, ex-chef des milices patriotiques pro-Gbagbo, vit en exil à Accra. Il soutient qu’il n’aura pas recours aux armes pour combattre le régime d’Alassane Ouattara. Mais il prévient que si la situation des exilés ivoiriens perdure, de nombreux jeunes gens, pour la plupart ex-combattants, pourraient songer à « mener une lutte beaucoup plus radicale et plus percutante » contre les autorités d’Abidjan. Lire son interview, recueillie dans la capitale ghanéenne, ci-dessous, et l’article sur ce que deviennent les anciens « Gbagbistes » dans Jeune Afrique n°2677, en kiosque à partir du 29 avril.
Le Français Pierre Lechantre a été nommé sélectionneur de l’équipe nationale du Sénégal, au terme d’un long feuilleton né du licenciement du Sénégalais Amara Traoré après une calamiteuse CAN 2012.
Les 26 et 27 avril, la Cedeao a tenu un sommet à Abidjan pour apporter des solutions aux crises malienne et bissau-guinéenne. À l’issue du sommet, l’organisation ouest-africaine a annoncé qu’elle avait fixé à 12 mois la période de transition au Mali. Elle a également annoncé que le président par intérim, Dioncounda Traoré, serait le président de transition. Une nouvelle qui a eu l’effet d’une bombe au sein de la junte malienne.
A 48 heures de l’expiration d’un ultimatum des chefs d’Etat ouest-africains, la junte qui a pris le pouvoir en Guinée-Bissau a accepté vendredi leurs exigences sur la durée de la transition et l’envoi d’une force militaire, et libéré les dirigeants incarcérés.
Le président guinéen Alpha Condé a annoncé vendredi soir le report sine die des élections législatives prévues le 8 juillet et déjà reportées à maintes reprises, en raison, a-t-il dit, de « problèmes techniques ».
Le 26 avril, 11 chefs d’État de la Cedeao se sont réunis à Abidjan afin d’apporter une solution aux crises que traversent le Mali et la Guinée-Bissau. Non sans divergences, les membres de la Cedeao se sont accordés sur un déploiement militaire, dont le coût s’élevera à 577 millions de dollars. Retour sur un huis-clos mouvementé.
L’opposition participe, depuis le vendredi 27 avril, au grand complet au dialogue politique organisé par le gouvernement ivoirien à Grand-Bassam (est d’Abidjan). Même le Front populaire ivoirien (FPI, parti de Laurent Gbagbo) a répondu présent à cette rencontre présidée par le Premier ministre Jeannot Ahoussou Kouadio.
Alors que le Français Bruno Metsu a été présenté comme le futur sélectionneur de l’équipe du Sénégal, les chances de Pierre Lechantre, l’autre candidat, semblent toujours sérieuses.
Selon plusieurs sources, le Front national de libération de l’Azawad (FNLA), un nouveau groupe armé qui se revendique laïc et non sécessionniste, a pris partiellement le contrôle de Tombouctou, dans le nord du Mali, jeudi 26 avril.
Candidate à la présidence de la Banque mondiale, Ngozi Okonjo-Iweala a dû s’incliner devant l’Américain Jim Yong Kim. Malgré cet échec attendu, le continent garde le sourire. Les prévisions de croissance le concernant sont au beau fixe.
Réunis à Abidjan, en Côte d’Ivoire, à l’occasion d’un sommet extraordinaire jeudi 26 avril, les chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont décidé d’envoyer des troupes au Mali et en Guinée-Bissau, suite aux coups d’État dans ces deux pays. L’objectif de ces forces régionales sera avant tout de sécuriser les processus de transition.
Arrêté le 23 avril après la découverte de deux cadavres inhumés dans son jardin, l’influent chef mouride sénégalais a été inculpé ce jeudi 26 avril pour meurtre. La communauté de ses fidèles est encore sous le choc.