La junte au pouvoir à Bamako est totalement désemparée face à l’avancée de la rébellion touarègue dans le Nord-Mali. Littéralement assommée, la population semble quant à elle ne pas comprendre ce qui arrive au pays, considéré il y a peu comme un exemple de stabilité en Afrique de l’Ouest.
C’est en présence d’une dizaine de chefs d’État africains, dont Alassane Ouattara, Denis Sassou Nguesso et Boni Yayi, que le nouveau président du Sénégal Macky Sall a prêté serment lundi 2 avril à Dakar.
Depuis la chute de Tripoli le 21 août 2011, Abdallah Senoussi, l’ancien numéro deux libyen, avait réussi à passer à travers les mailles de tous les filets. Jusqu’au 16 mars.
Plongés en pleine crise, les Maliens n’ont pas vraiment le loisir de penser à la présidentielle française. Mais ils sont nombreux à espérer la défaite de Nicolas Sarkozy, dont ils critiquent la politique dans la région.
Alors que la rébellion touarègue progresse vers le sud du Mali après s’être emparée du Nord, la France conseille à ses ressortisants de quitter le pays. Sans le dire, Paris redoute qu’un fort sentiment anti-Français ne conduise à des violences envers ses quelque 5 000 ressortissants, voire que des enlèvements soient commis par Aqmi à Bamako.
Entre les barons du parti présidentiel et les fortes personnalités des nombreuses formations qui la composent, l’alliance qui a porté Alpha Condé au pouvoir en Guinée peine à identifier son chef de file.
Acculée, la junte malienne fait des concessions. Alors que les rebelles touaregs se sont emparés en trois jours de Kidal, Gao et Tombouctou, Amadou Haya Sanogo, le chef des putschistes, a annoncé le retour à l’ordre constitutionnel comme l’exigeait la Cedeao. En attendant une nouvelle réunion de l’organisation ouest-africaine ce lundi à Dakar, le Mali est coupé en deux.
Les rebelles touareg sont entrés dimanche dans Tombouctou dont la chute annoncée consacre leur main mise sur la quasi-totalité du nord-est du Mali, tandis qu’à Bamako la junte militaire en déroute promettait son retrait et un gouvernement de transition sans toutefois fixer de calendrier.
Les rebelles touareg du MNLA affirment « cerner » dimanche Tombouctou, dernière ville du Nord du Mali encore contrôlée par l’armée malienne, après s’être emparé samedi de la ville de Gao et « mis fin à l’occupation malienne sur toute la région ».
Près de 25.000 personnes ont participé samedi à Bamako, à l’initiative des responsables des trois principales religions du pays, à un grand rassemblement pour la paix, plus importante manifestation populaire depuis la prise du pouvoir par la junte militaire le 22 mars, a constaté l’AFP.
Les rebelles touareg ont pris Gao, principale ville du Nord du Mali, à l’issue d’une journée de combats samedi contre les forces gouvernementales qui ont évacué la localité, livrée à des scènes de pillages, a-t-on appris de sources concordantes.
Une délégation de la junte qui s’est emparée du pouvoir le 22 mars au Mali a affirmé samedi à Ouagadougou être d’accord avec les grands principes de sortie de crise imposant un retour rapide à l’ordre constitutionnel normal réclamé par les chefs d’Etat ouest-africains.
Des rebelles touareg sont entrés samedi dans la ville de Gao, dernière place-forte du nord du Mali des troupes d’une junte désormais prise en tenaille par la rébellion au nord et les menaces d’embargo, voire d’intervention, des pays voisins qui exigent un retour à l’ordre constitutionnel.
Des tirs d’armes lourdes étaient entendus samedi matin à Gao, la principale ville du nord Mali encore sous contrôle des forces gouvernementales et où des rebelles touareg ont pénétré dans la matinée, a indiqué à l’AFP une source administrative locale.
La France et des organisations maliennes de défense de la liberté de la presse et de défense des droits de l’Homme se sont déclarées vendredi inquiètes pour les journalistes couvrant les suites du coup d’Etat du 22 mars au Mali, dont certains ont été brièvement interpellés.
Les rebelles touareg ont pris vendredi le contrôle de la ville stratégique de Kidal, dans le nord-est du Mali, poussant la junte militaire à s’alarmer de cette situation « critique » et à appeler au soutien « extérieur » pour endiguer cette avancée.
De plus en plus acculée, la junte au pouvoir à Bamako demande à la Cedeao de la soutenir pour faire face aux rebelles touaregs au Nord-Mali. Ceux-ci ont pris la ville de Kidal, et menacent désormais directement Tombouctou et Gao.
Le groupe salafiste Ansar dine de Iyad Ag Ghali, allié au MNLA, a livré en 24 heures un assaut victorieux sur la ville de Kidal, au Nord-Mali. Une prise qui ouvre la voie au siège de Gao, alors que Tombouctou est elle aussi menacée par les rebelles touaregs.
Pétrole, mines, banques, télécoms… L’économie du Niger repart un an après l’élection de Mahamadou Issoufou. Mais si les réformes s’enchaînent, les défis restent immenses.
Alors que la situation se dégrade à Bamako et dans le nord du Mali, les chefs d’État de la Cedeao ont lancé un ultimatum de 72 heures aux putschistes au pouvoir. Ils menacent le pays d’un « embargo diplomatique et financier », si la junte ne rétablit pas l’ordre constitutionnel.
La rébellion touarègue a décidé de pousser son avantage dans le Nord-Mali, profitant de la désorganisation de l’armée malienne qui s’est emparée du pouvoir par un coup d’État le 22 mars dernier. Un groupe du MNLA menace Tombouctou tandis qu’une autre partie de ses troupes a pris d’assaut Kidal avec l’aide du mouvement salafiste Ansar dine de Iyad Ag Ghali.
Au moment où était attendue une délégation de la Cedeao à Bamako, des violences ont éclaté dans la capitale malienne entre opposants et partisans de la junte au pouvoir depuis le coup d’État du 22 mars. On comptre trois blessés graves.
Les premières élections démocratiques laissaient espérer une ouverture et un changement de ton. Pourtant, l’audiovisuel public ne semble pas pressé de prendre son indépendance.
Très bien huilée, la stratégie adoptée par les modérés de l’Alliance pour la démocratie et le progrès et par les radicaux du Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition permet à Lansana Kouyaté, Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré de peser dans le débat.