Félicitations, espoirs, mais aussi inquiétudes pour l’avenir d’une révolution encore fragile : l’actualité tunisienne intéresse au-delà des frontières du pays.
L’un des derniers procès du Tribunal pénal international pour le Rwanda s’est ouvert le 17 janvier. Sur le banc des accusés : Ildephonse Nizeyimana. Il aurait orchestré le massacre de milliers de Tutsis dans sa préfecture, en 1994.
Le président sud-africain Jacob Zuma a prononcé jeudi 10 février le traditionnel discours sur l’état de la Nation, à l’occasion de l’ouverture de la session du Parlement, au Cap. Thème saillant des propos du chef de l’État : la lutte contre le chômage, alors qu’un Sud-Africain sur quatre est sans emploi (un sur deux chez les moins de 24 ans).
Des négociations sont en cours entre les autorités camerounaises et les combattants nigérians de l’Africa Marine Commando, qui détiennent 12 Camerounais (dont le sous-préfet de Kombo Abedimo, Edward Ayuk Takor, et le maire d’Akwa, Patrick Aboko), enlevés lundi 7 février dans la péninsule de Bakassi. Les ravisseurs, qui menacent de tuer leurs otages, exigent le versement de 50 millions de Francs CFA immédiatement et la libération de quelque 30 des leurs, détenus dans les prisons camerounaises.
Comme toute armée républicaine, l’armée tunisienne veut se consacrer à la défense de la patrie et ne souhaite donc pas que les responsables politiques l’impliquent dans les opérations de sécurité intérieure. Deux faits ont lourdement pesé dans la décision du général Rachid Ammar de ne pas tirer sur les manifestants.
Le discours prononcé jeudi soir par le président égyptien Hosni Moubarak, qui a remis ses pouvoirs à son vice-président Omar Souleimane, ne satisfait pas les manifestants. Le Caire se prépare à vivre une nouvelle journée de mobilisation massive.
Le Conseil suprême des forces armées égyptiennes s’est engagé à lever l’état d’urgence (en vigueur en Égypte depuis 30 ans) après un retour au calme bien hypothétique. Car les militaires n’évoquent pas le départ du président Hosni Moubarak, réclamé avec de plus en plus d’insistance par les manifestants.
Deux cent quatre-vingt seize personnes sont mortes depuis la mi-décembre dans des violences en Côte d’Ivoire, plongée dans une grave crise opposant le président sortant Laurent Gbagbo et son rival Alassane Ouattara, a annoncé jeudi l’ONU à Abidjan.
Le raïs égyptien Hosni Moubarak s’est adressé à la nation égyptienne jeudi soir. Infirmant les rumeurs et déclarations annonçant son départ dans l’après-midi, il affirmé qu’il ne quitterait jamais le pays tant qu’il sera en vie. Il a concédé qu’il remettrait ses pouvoirs au vice-président, Omar Souleimane, sans toutefois démissionner. Le film de la soirée.
Les appels de l’opposition à manifester samedi prochain dans plusieurs villes d’Algérie pour « changer le système » se multiplient. Mais les autorités n’entendent pas se laisser déborder, surtout à Alger où toute marche a été interdite.
Environ 2,8 milliards d’euros de recettes publiques ont été détournées entre 1998 et 2004 au Cameroun, selon un document de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC) élaboré par la Commission nationale anti-corruption (public).
Visé par une enquête sur le déroulement des législatives centrafricaines à Boganda (Sud du pays), trois responsables de la CEI sont en garde à vue depuis mercredi, dont le responsable de la commission de dépouillement, Rodrigue Maïté. Un quart des voix du corps électoral n’a pas été comptabilisé, selon l’opposition.
À l’approche du second tour de l’élection présidentielle au Niger, les alliances se font et se défont. L’ancien Premier ministre de Tandja, Hama Amadou, a changé de camp pour soutenir Mahamadou Issoufou, l’opposant historique à l’ex-président.
Fouad Mebazza, le président tunisien intérimaire maintenant doté du pouvoir de prendre des « décrets-lois », a promis d’ouvrir des « négociations sociales » pour satisfaire les revendications des manifestants, lors de sa première allocution télévisée.
Malgré les soubresauts de l’appareil sécuritaire benaliste, le peuple et la classe politique – toutes tendances confondues – savourent une dignité et une liberté chèrement reconquises. Et esquissent les contours de la nouvelle République, quelques semaines après la révolution tunisienne.
Vital Kamerhe, aujourd’hui candidat à l’élection présidentielle congolaise, a été selon l’ancien ambassadeur des États-Unis en RDC, certes, « un leader parlementaire impartial » et apprécié des diplomates étrangers, mais aussi doté d’une « ambition aveugle » qui « altère son jugement ».
Le camp du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo a retiré son autorisation d’émettre à la radio de l’Opération de l’ONU en Côte d’Ivoire (Onuci), mission dont M. Gbagbo demande le départ, a-t-on appris mercredi de source officielle.
Le gouvernement égyptien a menacé mercredi de faire réprimer les manifestants par l’armée « en cas de chaos ». Le mouvement de contestation à l’égard du président Hosni Moubarak est de plus en plus puissant et s’étend aux zones rurales ainsi qu’aux travailleurs des zones portuaires et aéroportuaires.
Malgré l’annonce de la victoire à 66,08 % des voix du président sortant François Bozizé le 1er février, l’opposition continue de dénoncer les résultats du scrutin. L’ex-Premier ministre Martin Ziguélé a affirmé mardi que près de 1 200 bureaux de vote n’auraient pas été comptabilisés par la Commission électorale indépendante.
Sans religion apparente sur le délicat sujet de la crise ivoirienne, le nouveau président guinéen Alpha Condé est sous l’emprise d’influences contradictoires. Qui le poussent à la prudence…
Surnommé le « prince rouge » en raison de ses critiques contre la monarchie marocaine, Moulay Hicham a fait plusieurs déclarations dans la presse sur la nécessité de réformer le royaume qui n’ont pas du tout été appréciées par Rabat. Les réactions sont vives.
La Chambre tunisienne des conseillers (Sénat) a adopté une loi autorisant le président tunisien par intérim Fouad Mebazaa à gouverner par décrets-lois. La légitimité du Premier ministre, Mohamed Ghannouchi, qui fait face à une « explosion sociale » selon ses propres termes, a été remise en cause par un sénateur au cours de la séance.
Le groupe Olam a acquis tt Timber International se payant au passage la première compagnie forestière congolaise, la CIB. Pour une opération aussi importante les acteurs ont choisi la discrétion.
Notre dernière enquête sur le bilan de Joseph Kabila a déclenché un petit tsunami politico-médiatique à Kinshasa. Aussitôt après nous avoir fait parvenir un long droit de réponse, le ministre de la Communication, Lambert Mende a, sur ordre, été le lire en direct à la télévision, avant d’en arroser la presse qu’il contrôle. Le tout assorti d’accusations aussi paranoïaques que diffamatoires. Nous aurions pu aisément arguer de cette mauvaise manière pour refuser de publier ce texte, mais nous l’avons néanmoins maintenu. Pour deux raisons. J.A. a toujours ouvert ses colonnes à la contradiction, fût-elle la plus vive: telle est notre conception de la liberté d’expression. Et la lecture de ce droit de réponse suffit en elle-même à valider le bienfondé de notre diagnostic: de Mobutu à Kabila, il n’y a que les hommes qui changent. François Soudan.
Les trois « grands candidats » à l’élection présidentielle béninoise – Boni Yayi, Adrien Houngbédji et Abdoulaye Bio-Tchané – ont déjà lancé leur « machine de guerre ». Sur fond de polémique sur la liste électorale. Ambiance.
Ancien haut fonctionnaire du FMI et auteur de plusieurs essais sur l’économie tunisienne, Moncef Guen livre ici un diagnostic rapide de la situation économique plus d’un mois après la révolution historique.
Arrêté pour ses activités politiques présumées, le responsable du marketing de Google pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord, Wael Ghonim, a vécu deux semaine d’enfer dans les geôles égyptiennes. Un sort qui pourrait arriver de plus en plus fréquemment aux cyberdissidents du monde entier.
Selon un câble diplomatique américain recueilli par WikiLeaks, le président congolais Joseph Kabila aurait usé de pots-de-vin, voire de menaces, pour obtenir la démission de Vital Kamerhe du perchoir de l’Assemblée nationale, en 2009. En cause : les ambitions présidentielles de son ancien allié, qui commençait à lui faire de l’ombre.
Face à la reprise des violences depuis la fin de la semaine dernière, le ministère tunisien de la Défense a décidé de mobiliser les réservistes de l’armée. L’Assemblée nationale a quant à elle accepté de permettre au président intérimaire, Fouad Mebazaa, de diriger le pays par décret-loi. Le Sénat doit confirmer ce vote ce mercredi.