Et pourtant, il avance… Si, vu d’ailleurs, le Cameroun ressemble souvent à un lion dompté et somnolent, ignoré des soubresauts de l’actualité et désespoir des politologues contraints de ressasser depuis un quart de siècle les mêmes analyses, le pays de Paul Biya et des 19 millions de Camerounais est aujourd’hui l’un des plus vivaces et des plus créatifs du continent.
Des militaires ont investi lundi les locaux de la Haute cour constitutionnelle (HCC) malgache, à Antananarivo, et arrêté trois membres de la sécurité accusés d’être restés fidèles au président évincé Marc Ravalomanana, a-t-on appris de sources concordantes.
L’histoire ressemble à la chronique d’un désastre annoncé. La conférence des Nations unies contre le racisme, dite « Conférence de Durban II », organisée à Genève du 20 au 24 avril, a viré à la foire d’empoigne et s’est achevée sur fond de polémiques et de boycotts.
Le 20 avril, la nouvelle de leur libération s’est répandue comme une traînée de poudre. Il y a quatre mois, l’annonce de leur condamnation à huit ans de prison ferme pour « actes contre nature et association de malfaiteurs » avait suscité l’indignation des défenseurs des droits de l’homme, et même du président français, Nicolas Sarkozy, qui avait fait part de son « émotion » et de sa « préoccupation ».