Le nouveau président algérien Abdelmadjid Tebboune a nommé jeudi soir, deux semaines exactement après avoir pris ses fonctions, son premier gouvernement, composé de 39 membres. Onze des 28 ministres de la nouvelle équipe ont déjà été membres de l’exécutif sous Bouteflika.
Vétéran respecté de la Guerre d’indépendance et figure du mouvement populaire de contestation en cours en Algérie, Lakhdar Bouregaâ, 86 ans, a été remis en liberté jeudi après six mois de détention provisoire.
Issad Rebrab a été condamné dans la nuit de mardi à mercredi à 18 mois de prison, dont six fermes. Il a été libéré, après huit mois de détention. Le PDG du groupe Cevital, première entreprise privée d’Algérie, était poursuivi pour infractions fiscales, bancaires et douanières.
Environ 2 000 étudiants, enseignants et citoyens ont à nouveau manifesté mardi 31 décembre à Alger contre le régime, réaffirmant leur rejet de l’offre de dialogue faite par le nouveau président Abdelmadjid Tebboune.
Le nouveau Premier ministre Abdelaziz Djerad, un universitaire ayant une solide connaissance des rouages de l’État, a dit vouloir regagner la « confiance » du peuple algérien samedi, peu après sa nomination, sur fond de contestation persistante.
Entre libération des prisonniers d’opinion et révision de la Constitution, le nouveau président algérien Abdelmadjid Tebboune, élu le 12 décembre, compte prendre plusieurs mesures politiques.
Quelques dizaines de milliers d’Algériens ont manifesté vendredi lors du dernier rassemblement hebdomadaire de 2019 contre le régime. L’affluence dans la capitale a semblé l’une des plus faibles depuis la naissance du « Hirak », en février.
Les funérailles de l’ancien chef d’état-major de l’armée ont débuté mercredi, à l’arrivée de sa dépouille au Palais du peuple, bâtiment officiel d’apparat à Alger. Ahmed Gaïd Salah est décédé lundi des suites d’un malaise cardiaque.
Le général-major Saïd Chengriha est devenu, le 23 décembre, le nouveau chef d’état-major de l’armée nationale populaire (ANP) par intérim à la suite du décès d’Ahmed Gaïd Salah. Homme de terrain et novice politique, il hérite d’une « situation inédite et difficile », marquée par un mouvement de contestation populaire inédit.
Le vice-ministre de la Défense et chef d’état-major de l’Armée, Ahmed Gaïd Salah, 79 ans, est décédé ce lundi 23 décembre à Alger, a annoncé ce matin la radio d’État.
Le Premier ministre Noureddine Bedoui a présenté, jeudi après-midi, sa démission au nouveau président Abdelmadjid Tebboune. Le ministre des Affaires étrangères Sabri Boukadoum a été chargé d’assurer l’intérim en attendant la désignation d’un successeur.
Le nouveau président algérien Abdelmadjid Tebboune est officiellement entré en fonctions jeudi, après avoir prêté serment lors d’une cérémonie officielle à Alger.
L’élection d’Abdelmadjid Tebboune à la présidence de l’Algérie est une tentative du régime, pilotée par l’armée, « de se régénérer sans changer de formule », estime Mouloud Boumghar, professeur algérien de droit international et proche du Hirak. Entretien.
Dans leur réponse au mouvement de contestation populaire qui secoue l’Algérie depuis dix mois, certains services de sécurité se sont particulièrement inspirés de trois ouvrages politiques de référence.
Des milliers d’étudiants ont marché dans les rues d’Alger le 17 décembre, pour le 43e mardi de protestation consécutif. Quatre jours après l’élection d’Abdelmadjid Tebboune, ils ont dénoncé un scrutin « fraudé » et un président « imposé par l’armée », tout en refusant l’action violente. Reportage.
Le Conseil constitutionnel algérien a publié lundi soir les résultats définitifs de la présidentielle du 12 décembre, entérinant la victoire au premier tour d’Abdelmadjid Tebboune, ancien Premier ministre du président déchu Abdelaziz Bouteflika.
Les tenants du pouvoir auraient tort de s’imaginer qu’un nouveau président permettra de tourner la page du Hirak. Il offrira, au mieux, ce que l’économiste Adam Smith théorisait comme l’« aléa moral », soit « la maximisation de l’intérêt individuel sans prise en compte des conséquences défavorables sur l’utilité collective ».
Censée tourner la page Bouteflika pour ouvrir celle d’une « Algérie nouvelle », plusieurs analystes estiment que la présidentielle contestée de jeudi met à nu les « vieilles ficelles » d’un « système » déterminé à rester au pouvoir et qui ignore la mutation de la société algérienne.
Abdelmadjid Tebboune a été élu président de la République dans un contexte de contestation massive, lors d’un scrutin marqué par un taux d’abstention record de près de 60 %. Un déficit de légitimité qu’il devra combler, tout en cherchant un consensus politique et en contenant l’influence de l’armée.
Le candidat Abdelmadjid Tebboune est arrivé en tête du premier tour de l’élection présidentielle avec 58,15 % des voix, a annoncé l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie).
Plus de six Algériens sur dix ont boudé les urnes jeudi. Une abstention record lors de la présidentielle, fermement rejetée par le mouvement populaire de contestation ayant emporté en avril le président Abdelaziz Bouteflika.
Une dizaine de milliers de personnes manifestent jeudi à Alger contre l’élection en cours pour élire un successeur au président déchu Abdelaziz Bouteflika, emporté en avril par un mouvement populaire de contestation.
Si les bureaux se sont ouverts jeudi matin en Algérie, ils le sont depuis samedi à l’étranger, pour permettre aux ressortissants de la diaspora de voter. Un électorat plutôt favorable à Bouteflika jusqu’en 2014, avant de prendre ses distances avec le régime et de contester aujourd’hui la tenue de l’élection, analyse l’historien Pierre Vermeren.
Le dernier album de l’Algérienne Souad Massi délivre un chaabi-folk aux accents arabo-andalou et aux textes moins anodins qu’il n’y paraît à la première écoute.
Depuis le début du mouvement le 22 février, les caricaturistes algériens accompagnent la contestation qui secoue leur pays, renouvelant une tradition de la satire déjà bien ancrée. Alors que les électeurs votent ce jeudi pour un scrutin présidentiel souhaité notamment par l’armée, ce regain d’activisme ne va pas sans risques.
Les indicateurs sont au rouge pour l’économie algérienne, dépendante du pétrole et du gaz, qui s’ouvre à l’étranger sans l’assumer vraiment, comme en attestent les programmes des candidats de cette élection présidentielle qui se déroule en plein mouvement de contestation populaire.
Alors que 24 millions d’électeurs algériens sont appelés aux urnes ce jeudi pour donner un successeur au président Abdelaziz Bouteflika, poussé à la démission en avril dernier, le pays est plus divisé que jamais entre ceux qui estiment que le scrutin est la seule porte de sortie, et ceux qui le contestent et le considèrent illégitime.
Le scrutin devant élire le successeur du président déchu Abdelaziz Bouteflika en Algérie, massivement rejeté par le mouvement populaire de contestation du régime qui agite le pays, s’est ouvert officiellement jeudi matin.
Ex-ministre du Tourisme, cet outsider de la présidentielle du 12 décembre a mené campagne en s’autoproclamant candidat du Hirak, islamiste et anti-français, multipliant les actions et formules chocs. Au risque de s’attirer les moqueries des réseaux sociaux.