Obstination et aveuglement, côté pouvoir. Intransigeance et mobilisation, côté population. Alors que la campagne pour l’élection présidentielle du 12 décembre a débuté depuis plus d’une semaine, la situation ressemble fort à une impasse, que le pays n’a guère le loisir de s’offrir.
L’ancien Premier ministre a lancé sa campagne pour la présidentielle du 12 décembre dans un climat politique délétère. Son idée-force : éradiquer les vestiges de l’ancien régime et instaurer un État de droit. Interview exclusive.
Au lendemain de l’arrestation de plus de 80 personnes à Alger, lors d’une marche nocturne dénonçant la tenue de la présidentielle du 12 décembre, des milliers de manifestants ont défilé dans les rues du pays pour célébrer l’entrée dans le neuvième mois de leur mouvement de contestation, entamé le 22 février 2019.
Une vingtaine de personnes ont été arrêtées, mercredi 20 novembre, lors d’une première manifestation nocturne contre la présidentielle du 12 décembre en Algérie depuis le lancement dimanche d’une campagne perturbée par les opposants au scrutin. Le comité national pour la libération des détenus (CNLD) dénonce pour sa part l’arrestation de plus de 150 personnes.
Grâce au métro et au tramway, la fréquentation des transports algérois est en hausse. Une tendance qui va s’accentuer avec l’extension des lignes vers des zones insuffisamment desservies.
Avec « Terminal Sud », le réalisateur algérien Rabah Ameur-Zaïmeche décrit les dérives d’un système autoritaire et militarisé, dans un pays qui pourrait être l’Algérie.
Ancien ministre algérien de la Justice, Mohamed Charfi est, à 73 ans, à la tête de l’Autorité nationale indépendante des élections, chargée de l’organisation de la présidentielle du 12 décembre.
Le chef d’état-major de l’armée Ahmed Gaïd Salah, homme fort de facto de l’Algérie, s’est réjoui mardi de « l’élan populaire » suscité par la présidentielle du 12 décembre, dont tout indique pourtant qu’elle est massivement rejetée par la population, sur fond de contestation du régime.
Alors que la campagne pour l’élection présidentielle de mi-décembre a débuté dimanche 17 novembre, certains candidats ont dû accélérer les derniers préparatifs, tandis que d’autres ont cherché à étoffer leurs équipes.
Nommé il y a sept mois pour diriger le géant algérien des hydrocarbures, Rachid Hachichi a été remplacé par Kamel-Eddine Chikhi, jusqu’alors directeur des partenariats de la société publique. La décision coïncide avec le vote d’un texte de loi polémique sur les hydrocarbures.
Alors que la campagne électorale a débuté dimanche 17 novembre, les candidats à la présidentielle du 12 décembre auront à faire face, à chacune de leurs apparitions publiques, à des manifestants qui rejettent le principe même de ce scrutin.
À 48 heures de l’ouverture de la campagne de la présidentielle prévue le 12 décembre, les Algériens étaient à nouveau massivement dans la rue vendredi pour dire non à un scrutin destiné selon eux à régénérer un « système » dont ils veulent se débarrasser.
L’humoriste franco-algérien, Sami Améziane de son vrai nom, revient avec un film et un livre. Il évoque pour nous sa conception du métier, ses projets artistiques et un épisode qui l’a beaucoup marqué : son retour, en 2000, dans le pays de ses parents en tant que basketteur professionnel.
Ils revendiquent leur soutien au mouvement de contestation populaire, sans toutefois appeler au boycott de la présidentielle du 12 décembre, imposée par l’armée. Un double jeu risqué ?
Les députés algériens ont adopté jeudi un projet de loi controversé, visant à assouplir et simplifier le régime juridique et fiscal du secteur des hydrocarbures, dont se sont détournés les investisseurs étrangers.
La peine de prison ferme infligée aux manifestants pour avoir brandi l’emblème amazigh a suscité une vague d’indignation au sein de l’opposition et de la société civile. Les cinq candidats à l’élection présidentielle du 12 décembre restent quant à eux muets sur le sort de ces détenus du « Hirak ».
La justice algérienne a condamné mardi 22 manifestants à 12 mois de prison, dont six ferme, pour « atteinte à l’intégrité du territoire national » après avoir arboré un drapeau amazigh (berbère), selon le Comité national de libération des détenus (CNLD).
Quarante-deux personnes, arrêtées dans le cadre du mouvement populaire antirégime en Algérie, doivent comparaître lundi 11 novembre à Alger, l’essentiel étant accusées d’«atteinte à l’intégrité du territoire national» pour avoir arboré un drapeau amazigh, selon des avocats.
Sous l’impulsion du mouvement populaire contre le régime et face au manque de liquidité, les opérateurs économiques espèrent une débureaucratisation et une modernisation du système bancaire.
Dans une lettre ouverte, le dirigeant du leader des boissons fruitées en Algérie annonce qu’une augmentation de capital ou l’entrée d’un nouvel investisseur sont à l’étude pour faire face aux importantes difficultés financières que traverse son entreprise.
L’ONG Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé mercredi la suspension par la radio nationale algérienne d’une émission hebdomadaire de débats politiques, qualifiée de « mesure abusive » privant les Algériens de « leur droit à une information plurielle ».
Le Premier ministre tunisien Youssef Chahed a été reçu jeudi à Alger par le président par intérim Abdelkader Bensalah, à qui il a remis une lettre du chef de l’État tunisien Kaïs Saïed en vue d’une prochaine visite de celui-ci en Algérie.
Après dix jours de paralysie de la quasi-totalité des tribunaux du pays, le principal syndicat des magistrats a appelé, le 5 novembre, à suspendre la grève initiée pour dénoncer « la mainmise du pouvoir exécutif sur le pouvoir judiciaire ». Malgré la fin du mouvement, le nouveau président du Conseil national des droits de l’homme (CNDH) s’inquiète de la question de l’indépendance de la justice en Algérie.
Sur les cinq candidats retenus pour le scrutin présidentiel du 12 décembre, quatre sont des anciens ministres et tous sont liés, de près ou de loin, au président déchu Abdelaziz Bouteflika. En face, la rue, pour qui ces candidatures sont destinées à maintenir le statu quo, exige le départ de toutes les figures de l’ancien système. Retour sur le parcours de ces postulants.
Les étudiants algériens ont manifesté ce mardi à Alger pour la 37e semaine consécutive contre le pouvoir, rejetant la présidentielle prévue le 12 décembre et la loi sur les hydrocarbures dont les députés viennent d’entamer l’examen.
Khalida Toumi, ancienne ministre de la Culture de 2002 à 2014, a été ce lundi 4 novembre mise en examen pour « dilapidation des deniers publics » et placée en détention provisoire à la prison d’El Harrach, dans la banlieue Est d’Alger. Elle s’était affichée depuis novembre dernier aux côtés des opposants au pouvoir en place.
Alors que les magistrats sont en grève depuis une semaine pour protester contre une décision du ministère de muter plusieurs milliers d’entre eux, le syndicat national de la magistrature (SNM) a appelé à la démission du ministre de la Justice Belkacem Zeghmati après la répression, dimanche, des juges à la cour d’Oran par les forces anti-émeutes.
Le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, a annoncé samedi 2 octobre lors d’une conférence de presse les noms des cinq candidats retenus pour le scrutin présidentiel du 12 décembre. Parmi eux figurent quatre anciens ministres.
Les tribunaux algériens étaient toujours à l’arrêt mercredi, au quatrième jour d’une grève illimitée des magistrats, entraînant notamment le report du nouveau verdict d’un procès de manifestants et leur maintien en détention.