Déclenché il y a un an en Algérie, le Hirak s’interroge sur son avenir. Faut-il saisir la main tendue du pouvoir ou maintenir la pression ? Réponse de quelques-unes de ses figures emblématiques.
Sommet de l’Union africaine, création d’une agence de coopération, pourparlers de paix inter-libyens, zone de libre-échange, partenariats économiques… Le nouveau chef de l’État Abdelmadjid Tebboune entend tourner la page de la trop longue absence de son pays sur la scène continentale.
Le groupe italien reprochait à Alger de ne pas être intervenu dans le litige qui l’opposait à son ancien partenaire, l’opérateur public Algérie Télécom. Mais la Cour d’arbitrage de La Haye lui a donné tort.
Proche de Saïd Bouteflika, le puissant patron d’Ennahar a été placé en détention provisoire dans la nuit de jeudi à vendredi. Sa chaîne de télévision avait mené une campagne anti-Tebboune lors de l’élection présidentielle de décembre 2019.
L’Union sportive de la médina d’Alger (USMA), un des plus grands clubs algériens, détenu depuis 2010 par le groupe d’Ali Haddad, ETRHB, va être racheté par la société Serport. En coulisses, l’État algérien a encouragé l’opération.
Nommée PDG du groupe algérien en remplacement de Mohamed Nouas, cette diplômée des universités de Montréal et de Lille possède plus de vingt ans d’expérience dans le secteur pharmaceutique. Elle-même pharmacienne, elle a dirigé plusieurs sections de Saidal, dont le marketing, les partenariats, l’export et l’assurance qualité.
Saïd Bouteflika, frère et ex-puissant conseiller du président déchu Abdelaziz Bouteflika, et deux anciens patrons du renseignement en Algérie ont vu lundi leurs peines de quinze ans de prison confirmées en appel.
Vingt ans de prison ont été requis par le parquet contre le frère du président déchu Saïd Bouteflika, les deux ex-patrons du renseignement – les généraux « Toufik » et Athmane Tartag -, et Louisa Hanoune, rejugés en appel par le tribunal militaire de Blida depuis le 9 février.
Limogé en avril 2019, l’ancien patron de la puissante Sonatrach Abdelmoumen Ould Kaddour savoure sa retraite entre l’Algérie, la France et les pays du Golfe.
Chercheur au Clingendael Institute de La Haye, le politologue Jalel Harchaoui estime que l’Algérie d’Abdelmajid Tebboune peut jouer un rôle clé dans la résolution du conflit qui déchire son voisin de l’est. Voici ses arguments.
Cinq mois après leur condamnation à 15 ans de prison, le frère du président déchu Saïd Bouteflika, les deux ex-patrons du renseignement, les généraux Toufik et Athmane Tartag, ainsi que Louisa Hanoune seront rejugés en appel le 9 février par le tribunal militaire de Blida. Dans un nouveau contexte politique, ils espèrent être acquittés.
Nouvelle valse de directeurs au sein du groupe pétrolier algérien Sonatrach, qui assure 98 % des recettes en devises du pays. Toufik Hakkar, vice-président business development et marketing de Sonatrach, a été nommé le 5 février PDG de la compagnie pétrolière.
La décision du président Abdelmajid Tebboune d’effectuer un dépôt de garantie de 150 millions de dollars à la Banque centrale tunisienne (BCT) suscite l’incompréhension chez de nombreux Algériens. Dans un contexte où les réserves de change sont en chute libre, ils estiment que le pays a d’autres priorités.
Homme d’expérience, discret, travailleur… Le profil du nouveau chef du gouvernement plaide en sa faveur. Mais entre la situation économique algérienne, le vide du pouvoir laissé par la présidence Bouteflika et le mouvement de contestation populaire (le « Hirak »), la tâche qui lui échoit est colossale. Portrait.
Lors de la visite du président tunisien Kaïs Saïed, en Algérie, la Banque centrale a promis un dépôt de 150 millions de dollars à son homologue de Tunisie. Une aide d’une portée aussi bien politique qu’économique.
Nommé directeur de cabinet du Premier ministre le 29 décembre, Brahim Bouzeboudjène, haut fonctionnaire associé à la lutte anticorruption, fait son grand retour.
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a signé ce mardi un décret graciant 3 471 personnes condamnées, une mesure de clémence qui ne concerne cependant pas les détenus liés au Hirak le mouvement de contestation populaire anti-régime, dont la majorité sont en attente de jugement.
Alors que son procès en appel aura lieu dimanche 9 février au tribunal de Blida, l’état de santé du frère de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika suscite l’inquiétude des autorités.
Lors du voyage officiel du président tunisien Kaïs Saïed à Alger, le chef de l’État algérien Abdelmadjid Tebboune a fait état d’une « totale convergence » de vues entre les deux pays, y compris sur les questions régionales et internationales.
En faisant un parallèle entre les « défis mémoriels » que constituent la guerre d’Algérie, pour lui, et la Shoah, pour Jacques Chirac en 1995, Emmanuel Macron a déclenché l’ire de ceux qui, en France, n’ont toujours pas fait le deuil de l’époque coloniale. Il a eu le courage, au moment où l’Algérie change et s’ouvre, de s’attaquer à un tabou.
Le président tunisien Kaïs Saïed est arrivé dimanche matin à Alger, son premier voyage officiel à l’étranger après trois mois au pouvoir. Il s’entretiendra notamment du conflit en Libye avec son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune.
Salaires non versés, chantiers à l’arrêt, contrats résiliés… La situation des entreprises détenues par Ali Haddad et les frères Kouninef, toujours en prison, est critique, malgré la mise en œuvre d’un plan de sauvetage en septembre dernier. Désemparés, des salariés protestent, en appelant directement au président Abdelmadjid Tebboune.
Avec « Algérie, la nouvelle indépendance », le chercheur français dissèque le mouvement de contestation actuel en le mettant en perspective. Et se montre, sur le long terme, résolument optimiste.
Depuis plus de dix mois, le Hirak a mis le pays en ébullition. Et la politique étrangère algérienne a autant besoin de renouveau que la politique intérieure. En particulier au Sahel, où les défis sécuritaires n’ont cessé de se multiplier avec la chute de Kadhafi, en 2011, le début de la crise malienne, en 2012, et les violences dans le Liptako Gourma.
L’Algérien Hocine Benhadid, dont la santé s’était dégradée en détention, a pu se rendre en France pour y être soigné quelques jours après sa remise en liberté.
Contesté par le Hirak, le nouveau président multiplie les consultations, les paroles d’apaisement et les promesses de changement pour incarner la rupture avec l’ancien système.
Le nouveau président algérien Abdelmadjid Tebboune souhaite tourner la page des années Bouteflika. La relation entre le palais présidentiel et les médias algériens se détend, même si les médias les plus critiques restent à l’écart de cette main tendue.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan est arrivé dimanche à Alger pour une visite de 48 heures afin d’évoquer la situation en Libye, où est menacée une trêve fragile. L’Algérie veut jouer un rôle de médiateur dans cette crise régionale.