Le 23 avril, le régime a emporté dans sa chute Abdelmoumen Ould Kaddour, patron de la puissante Sonatrach, balayé par la purge dans les milieux d’affaires algériens. Il a été aussitôt remplacé par Rachid Hachichi, jusqu’ici directeur de la division production du géant pétrolier et gazier, dont il est proche.
Jusqu’à maintenant, la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) bloquait les expulsions vers ce pays, en raison du recours présumé à la torture par les services antiterroristes algériens.
Avant de quitter le pouvoir, Abdelaziz Bouteflika a demandé « pardon » aux Algériens. Mais le président sortant, dont le règne restera marqué par les événements du « printemps noir », a failli dans sa mission.
Les grandes manœuvres dans l’industrie pétrolière américaine ont connu une brusque accélération mercredi avec l’offre de rachat d’Anadarko Petroleum, présente dans quatre pays africains et l’un des principaux partenaires de la Sonatrach en Algérie, par Occidental Petroleum. Une mise de 57 milliards de dollars, bien supérieure à celle proposée par Chevron.
De nombreux manifestants se sont une nouvelle fois rassemblés vendredi pour réclamer le départ du régime d’Abdelaziz Bouteflika dans son intégralité. Une mobilisation qui s’inscrit sur fond de limogeages parmi les proches de l’ex-président et d’incarcérations dans des affaires de corruption présumée.
L’oncle et son neveu s’opposent sur l’avenir à donner au Forum des chefs d’entreprise en Algérie. Moncef cherche à le sauver quand son neveu, Slim, réfléchit à la création d’une nouvelle organisation patronale.
En plein soulèvement en Algérie, l’historien Mohammed Harbi a coécrit un texte qui a beaucoup circulé dans le pays, dans lequel il appelle notamment à éviter « la confiscation de la souveraineté populaire ».
Avec « Magic Bab el-Oued », son premier roman, la journaliste Sabrina Kassa capte l’énergie et le désespoir de la population algérienne tels qu’on les observe aujourd’hui dans la rue. Remarquable.
Chef historique du Front islamique du Salut (FIS), parti islamiste algérien qu’il avait cofondé avec l’objectif d’instaurer le premier Etat islamique du Maghreb, Abassi Madani est décédé mercredi à 88 ans au Qatar où il vivait en exil depuis 2003.
Limogé sans justification après deux années à la tête de la Sonatrach, l’ex-président du géant pétrolier et gazier, Abdelmoumen Ould Kaddour, aura renforcé l’empreinte internationale du groupe et résolu nombre de différends qui pesaient sur sa réputation.
Le dossier de l’ancien ministre de l’Énergie Chakib Khelil, cité dans différentes affaires de corruption, dont celle de la Sonatrach, a été transféré à la Cour suprême.
Exilé à Paris depuis 1991, l’écrivain et dramaturge Aziz Chouaki s’est éteint le 16 avril à l’âge de 67 ans. Il laisse derrière lui une importante production artistique, avec en toile de fond l’Algérie, son pays d’origine.
Abdelaziz Bouteflika et Omar el-Béchir ont quitté la scène politique presque en même temps, sous la pression de leurs opinions publiques respectives. Ils ont cependant commis les mêmes erreurs stratégiques, qui les condamnaient à mal finir.
Chakib Khelil, Farid Bedjaoui, Rafik Khalifa… Retour sur les affaires qui mettent à mal de nombreux hommes d’affaires algériens, dont le milieu est touché par une grande purge.
En plein remodelage du pouvoir, les autorités algériennes ont ouvert des enquêtes sur des faits de corruption. L’annonce a fait l’effet d’un règlement de comptes. Les Tunisiens aussi avaient érigé la lutte contre ce fléau en priorité de leur transition. Mais huit ans après, les avancées sont lentes et la méfiance encore de mise.
Les participants à une réunion convoquée par le chef de l’État algérien par intérim, mais largement boycottée par les syndicats et les partis politiques, ont évoqué lundi « la possibilité de reporter » la présidentielle du 4 juillet de « quelques semaines ».
Cinq personnes d’une même famille sont mortes après l’effondrement lundi d’un immeuble vétuste à la Casbah d’Alger. Le wali de la ville, venu sur les lieux, a par la suite été limogé.
Issad Rebrab, PDG du premier groupe privé d’Algérie, Cevital, et considéré comme la première fortune du pays, a été incarcéré dans la nuit à l’issue de sa présentation au parquet dans le cadre d’une enquête anticorruption, a annoncé mardi l’agence officielle APS. Il a été transféré à la prison d’El Harrach, où se trouve par ailleurs l’ex-patron des patrons, Ali Haddad.
Quelque 300 personnes se sont rassemblées dimanche devant un tribunal d’Alger pour attendre en vain l’arrivée de l’ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia et du ministre des Finances Mohamed Loukal, qui ont été, selon la télévision officielle, convoqués par la justice.
Pour lutter contre la corruption, l’Algérie, comme la Tunisie avant elle, a lancé une grande purge au sein des milieux d’affaires. Décryptage de Malik Boumédiène, maître de conférences et spécialiste des transitions démocratiques dans la région.
Depuis la chute d’Abdelaziz Bouteflika, plusieurs grands hommes d’affaires – dont l’ex-patron des patrons – sont dans le collimateur de la justice. Salutaire cure d’assainissement ou cabale politique ? Enquête.
L’ex-Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia et l’actuel ministre des Finances Mohamed Loukal ont été convoqués samedi par le tribunal d’Alger notamment pour « dilapidation des deniers publics », a annoncé la télévision publique algérienne.
La Franco-Sénégalaise Mati Diop, l’Algérienne Mounia Meddour ou encore la Marocaine Maryam Touzani côtoieront à Cannes Jim Jarmusch, Marco Bellochio et Pedro Almodovar lors d’un festival dont les émissaires africains seront exclusivement des femmes.
Alors que les Algériens ont déjà commencé à manifester pour un neuvième vendredi consécutif, les initiatives se multiplient au niveau de la classe politique et de la société civile pour trouver une issue à la crise. Des consultations d’Abdelkader Bensalah au durcissement policier, retour sur les développements de ces derniers jours.
Alors que son congrès extraordinaire vient d’être reporté sine die, le Front de libération nationale (FLN) est rongé par de graves divisions et rejeté par les manifestants. Deux camps s’y opposent : l’un favorable au coordinateur général Mouad Bouchareb, l’autre réclamant l’élection d’une nouvelle direction. Analyse.
Quelques heures après la démission de Tayeb Belaïz de la présidence du Conseil constitutionnel, Abdelkader Bensalah a nommé le Sage Kamel Feniche pour le remplacer. Le chef de l’État par intérim avait-il constitutionnellement le pouvoir de le faire ? Éléments de réponse.
Nouveau discours du vice-ministre de la Défense et chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah, et nouvelles décisions et orientations pour essayer de sortir de l’impasse politique dans laquelle est plongée l’Algérie depuis la démission du président Bouteflika, il y a tout juste deux semaines.
Des milliers d’étudiants ont manifesté mardi à Alger, scandant « silmiya » (pacifique) face à un important dispositif policier qui leur a interdit l’accès au parvis de la Grande Poste, bâtiment devenu le point de ralliement de la contestation qui agite l’Algérie depuis le 22 février.
L’ancien président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), arrêté fin mars alors qu’il tentait de se rendre en Tunisie, est actuellement en détention provisoire dans une cellule individuelle de la prison d’El Harrach, à Alger.