Le Conseil constitutionnel algérien a acté mercredi 3 avril la vacance du pouvoir, suite à la démission la veille d’Abdelaziz Bouteflika. Les deux chambres du Parlement doivent désormais se réunir pour valider l’intérim confié pour 90 jours au président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah. Avant une élection présidentielle à la date encore incertaine. Analyse.
La démission d’Abdelaziz Bouteflika de son poste de président, dans la soirée du mardi 2 avril 2019, marque la fin de vingt ans de règne. Elle fait suite à un énième coup de pression de l’armée algérienne, survenu quelques minutes plus tôt, et qui confirme le poids de cette institution dans les jeux de pouvoir algériens.
Après un mois de contestation exemplaire, les Algériens se réveillent, pour la première fois en 20 ans, sans Abdelaziz Bouteflika à la tête du pays mais, la joie passée, n’entendent pas baisser la garde et veulent désormais obtenir le départ de tout le « système » au pouvoir.
Le président algérien a notifié au Conseil constitutionnel sa décision de mettre fin à son mandat, selon l’agence de presse officielle APS. Cette annonce intervient quelques minutes après que l’état-major de l’armée a sommé Abdelaziz Bouteflika de partir sur-le-champ.
Dans un communiqué publié mardi soir, l’armée rejette le texte diffusé la veille par la présidence, dans lequel Abdelaziz Bouteflika s’engageait à quitter la présidence avant le 28 avril, car elle estime qu’il émane de « forces non constitutionnelles ». L’état-major appelle à « appliquer immédiatement » les articles 7, 8 et 102 de la Constitution, prévoyant la destitution du président.
Le Forum des chefs d’entreprise (FCE) vit des heures difficiles alors que le pays connaît un mouvement de protestation populaire sans précédent. Après la démission de son président, Ali Haddad, jeudi 29 mars, Hocine Metidji a refusé d’assurer l’intérim, comme prévu dans les statuts de l’organisation.
L’ancien président Liamine Zéroual sort du silence. Dans un texte rendu public mardi, il confirme avoir bel et bien été invité à une rencontre avec l’ex-patron du renseignement, Mohamed Mediène, qui lui a demandé de présider une instance de transition. Une proposition qu’il affirme avoir refusé.
La démission d’Abdelaziz Bouteflika de son poste de président, à moins d’un mois de la fin de son mandat, rappelle des épisodes historiques similaires en Algérie. En effet, le départ anticipé du pouvoir n’est pas inédit : avant lui, Chadli Bendjedid et Liamine Zéroual, deux de ses prédécesseurs, avaient suivi la même démarche.
Le chef de l’État algérien a annoncé lundi qu’il démissionnera avant la fin de son mandat le 28 avril. Il est emporté par le soulèvement populaire qui dure depuis le 13 février, mais aussi par les divisions apparues au grand jour au sein de son camp.
Le parquet général de la Cour d’Alger ouvre des enquêtes préliminaires pour corruption et transferts illicites de capitaux vers l’étranger. 12 hommes d’affaires sont désormais interdits de sortie de territoire.
Le Parlement algérien a officiellement confié mardi la présidence de la République au président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, pour un intérim de quatre-vingt-dix jours maximum. Portrait d’un fidèle de l’ex-président Bouteflika, pur produit du « système » dénoncé par la rue, à la tête du sénat depuis près de dix-sept ans.
Pressé par l’armée de renoncer à la présidence, en vertu de l’article 102 de la Constitution, Abdelaziz Bouteflika a nommé dimanche soir un nouveau gouvernement, grandement renouvelé : sur 27 postes, seuls huit ministres ont été reconduits.
Lâché de toutes parts sous la pression de la rue, Abdelaziz Bouteflika vit sans doute ses derniers jours à la tête de l’État. Tandis que son camp s’entre-déchire…
L’ex-patron des patrons algériens, Ali Haddad, homme d’affaires proche du président Abdelaziz Bouteflika, a été arrêté dans la nuit à un poste-frontière avec la Tunisie, a indiqué dimanche une source sécuritaire algérienne ayant requis l’anonymat, confirmant une information de médias locaux.
La récente proposition de l’armée algérienne d’écarter le président Abdelaziz Bouteflika est la seule qui puisse faire sortir l’Algérie de la crise actuelle, a répété samedi le chef d’état-major, mettant en garde contre des solutions anticonstitutionnelles.
Présentée comme la deuxième du continent, la nouvelle aérogare de la capitale pourra accueillir 16 millions de voyageurs par an. De quoi attirer davantage de visiteurs. Mais son inauguration, initialement prévue pour février, a été reportée sine die.
Club de football le plus titré du pays, la Jeunesse sportive de Kabylie a décidé d’encourager la présence de supportrices dans les travées du stade de Tizi Ouzou. Une initiative qui n’a pas vraiment fait tache d’huile…
Le débat actuel dans le pays sur l’éventuelle application de l’article 102 de la Constitution, qui prévoit notamment la destitution du président en cas de confirmation « d’une maladie grave et durable », remet la santé du président au centre des discussions politiques.
Le président de la principale organisation patronale algérienne, Ali Haddad, réputé proche du président Abdelaziz Bouteflika, a annoncé jeudi sa démission, deux jours après l’appel du chef d’état-major de l’armée à écarter le chef de l’Etat, confronté à une contestation inédite.
Est-il possible de désintoxiquer l’Algérie de la rente pétrolière ? Oui, répond une nouvelle génération de patrons qui s’attache à revivifier le tissu productif. Si tous ont hérité d’une industrie familiale, chacun s’est fixé comme objectif d’exceller dans son secteur, et de briller bien au-delà du marché domestique. Portraits.
Ce n’était pas forcément acquis. Les étudiants algériens ont promptement réagi à la décision du président Abdelaziz Bouteflika de prolonger de facto son quatrième mandat à la tête de l’État. Dans toute l’Algérie, ils ont dénoncé la ruse funeste à travers des débats organisés sur les campus, de Béjaïa à d’Alger, de Tlemcen à Constantine.
Depuis une dizaine d’années, Biskra et sa région fournissent 40 % de la production agricole nationale, pour un chiffre d’affaires de quelque 3 milliards d’euros. La wilaya fait figure d’exemple à suivre pour tous ceux qui rêvent de voir le pays sortir enfin de sa dépendance aux hydrocarbures.
Malgré sa résilience, le système économique algérien a urgemment besoin d’être réformé pour sortir de la dépendance aux hydrocarbures, libérer les énergies et offrir des débouchés à une population majoritairement jeune.
Alors que le chef d’état-major de l’armée a appelé mardi à l’application de l’article 102 de la Constitution pour prononcer l’empêchement d’Abdelaziz Bouteflika, et que l’ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia a renchéri le lendemain en appelant à la démission du chef de l’État, l’initiative présidentielle, dont les modalités posaient déjà question, semble compromise.
Le proche du président et chef du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a demandé à Abdelaziz Bouteflika de démissionner de son poste afin de « faciliter la transition politique ». Une déclaration qui faite suite à celle du général Gaïd Salah, qui a demandé à enclencher une procédure d’empêchement à l’encontre du président, et qui divise l’opposition.
L’attaquant algérien Baghdad Bounedjah (27 ans) est une véritable machine à marquer. L’Oranais, qui évolue à Al-Sadd (Qatar) a déjà inscrit 35 buts avec son club cette saison en championnat. Également efficace avec la sélection – à qui il a notamment offert la victoire le 26 mars contre la Tunisie en amical (1-0) – il a déjà attiré l’attention de plusieurs équipes françaises.
Le général Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major, a appelé ce mardi à une sortie de crise par la voie de l’article 102 de la Constitution qui prévoit la destitution du président. Si ces déclarations tranchent avec ses précédentes prises de parole, elles cachent la volonté d’imposer l’armée comme « maître de la prochaine étape », explique à Jeune Afrique le chercheur Moussaab Hammoudi.
Dans un discours dont des extraits ont été diffusés à la télévision publique, le général Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major de l’armée algérienne, a appelé à l’application de l’article 102 de la Constitution. Si le Conseil constitutionnel suit ses recommandations, cela ouvrirait la voie à une procédure d’empêchement d’Abdelaziz Bouteflika.
Le directeur général de la télévision nationale algérienne, Toufik Khelladi, a été limogé. Les journalistes des chaînes nationales dénonçaient la « censure » à l’œuvre dans la couverture des manifestations réclamant le départ du président Abdelaziz Bouteflika.