Après les déclarations de Seddik Chihab (RND) sur la présence « de forces extra-constitutionnelles » au pouvoir, c’est au tour d’Amar Saadani, ex-secrétaire général du FLN, de parler d’un « État profond » qui serait aux manettes depuis la maladie du président. Des déclarations et une situation commentées pour Jeune Afrique par Abou El Fadel Badji, cadre du parti présidentiel.
Marqué par les épreuves de l’histoire, le peuple algérien connaît depuis plusieurs semaines un grand sursaut. Le plus dur commence : gérer au mieux, dans l’intérêt de tous, cette transition entre l’Algérie d’hier et celle de demain.
Face à l’ampleur de la mobilisation populaire contre la pérennisation d’un système à bout de souffle, le pouvoir a rapidement lâché du lest. Et ouvert la voie à un vrai changement. L’alternance, le renouvellement des élites dirigeantes et l’instauration d’un mode de gouvernance plus démocratique ne sont désormais plus des vœux pieux.
La « Conférence nationale » proposée par Abdelaziz Bouteflika avant de passer le relais à la tête de l’État « est inutile » a déclaré le porte-parole du parti présidentiel, Hocine Khaldoun, sur la télévision privée Dzaïr News.
Plusieurs semaines après le déclenchement du mouvement de protestation spontané qui a ébranlé le régime, quelques figures susceptibles de l’incarner – et peut-être de peser dans la transition qui s’annonce – commencent à émerger. Qui sont-elles ?
Malgré le mauvais temps, les Algériens sont restés fortement mobilisés vendredi dans les rues du pays, un mois jour pour jour après le début de la contestation réclamant le départ du président Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 20 ans.
Après un mois de manifestations contre le régime du président algérien Abdelaziz Bouteflika, le mouvement a frappé par son pacifisme, mais aussi son humour. Jeune Afrique vous propose le portrait de Ziri Gunfood Oulmane, un artiste bénévole aussi décalé qu’inventif, à l’origine de nombreux slogans et pancartes.
Samedi 30 mars, un conseil exécutif du Forum des chefs d’entreprise (FCE) décidera du maintien ou non d’Ali Haddad à la présidence du patronat algérien.
Alors que la contestation au régime Bouteflika est souvent qualifiée d’inédite, l’universitaire Nedjib Sidi Moussa replace le mouvement actuel dans une perspective historique, analysant notamment les différents symboles et figures repris au cours des manifestations. Entretien.
Le géant texan des hydrocarbures a décidé de suspendre les négociations en cours avec l’opérateur public algérien, « du moins temporairement », en raison de la vague de manifestations contre le maintien au pouvoir du président Abdelaziz Bouteflika.
Les deux principaux partis politiques au Parlement, le Front de libération nationale (FLN) et le Rassemblement national démocratique (RND), ont exprimé leur soutien au mouvement populaire réclamant un changement radical dans la gouvernance du pays, appelant à engager le dialogue dans les plus brefs délais pour construire un nouveau système politique.
Le vice-Premier ministre algérien, Ramtane Lamamra, a entamé une intense tournée diplomatique avec pour mission de convaincre les partenaires étrangers du bien-fondé du plan d’action d’Abdelaziz Bouteflika et de rassurer sur la situation en Algérie. Pour le politologue Adlene Mohammedi, il s’agit du « degré zéro de la diplomatie ».
Dans un communiqué diffusé ce mercredi, le Rassemblement national démocratique (RND) a désavoué son porte-parole Seddik Chihab. Ce dernier avait déclaré la veille que le soutien de son parti à la candidature de Bouteflika à un cinquième mandat était une erreur au vu de son état de santé.
Le compte Twitter présenté comme celui de Ramtane Lamamra, vice-Premier ministre et chef de la diplomatie de l’Algérie, est un faux, a déclaré mardi le ministère algérien des Affaires étrangères.
Risque sécuritaire, incapacité du mouvement à se structurer, absence d’alternative… Après presque un mois de mobilisation, le politologue Noureddine Bekkis analyse la contestation populaire historique qui secoue l’Algérie. Pour lui, « tous les scénarios sont possibles ». Entretien.
À travers près de deux siècles d’images, l’exposition « Photographier l’Algérie », jusqu’au 13 juillet à à l’Institut du monde arabe de Tourcoing, raconte l’évolution du regard porté par la France sur son ancienne colonie.
Le chef de la diplomatie russe a exprimé son inquiétude face aux risques de déstabilisation que présentent, selon lui, les manifestations contre le président Bouteflika, mardi lors d’une conférence de presse conjointe avec le vice-Premier ministre algérien Ramtane Lamamra.
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a confirmé lundi dans un message qu’il prolongerait son 4e mandat au-delà de son terme constitutionnel, le 28 avril, jusqu’à un nouveau scrutin dont la date n’est pas fixée.
Entamées dimanche 17 mars, les consultations pour la formation d’un gouvernement « de compétences nationales et de large ouverture », annoncée la semaine dernière par le président Bouteflika, comptabilisent déjà plusieurs refus de participation. Explications.
Réputée pour être le fief du président Bouteflika et l’épicentre du pouvoir algérien, la ville de Tlemcen, située à quelque 500 kilomètres à l’ouest d’Alger, conteste depuis plusieurs semaines le maintien du statu quo. Reportage.
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika devait annoncer le limogeage d’Ahmed Ouyahia et le remaniement gouvernemental dans sa première lettre officialisant sa candidature. Jeune Afrique vous explique pourquoi il l’a finalement fait dans sa deuxième adresse à la nation, huit jours plus tard.
Comment Abdelaziz Bouteflika a-t-il pris la décision de renoncer à un cinquième mandat ? Faut-il croire en ses promesses de changement ? Quelles peuvent être les perspectives d’avenir ? Enquête exclusive.
Si son frère cadet et conseiller spécial, Saïd, est celui qui semble avoir le plus d’influence politique sur le président Abdelaziz Bouteflika, son frère Nasser et sa sœur Zohr sont également très présents à ses côtés – comme l’était feu sa mère Hadja Mansouria.
Alors que nombre d’observateurs s’interrogent sur la légalité du report de l’élection présidentielle, annoncé lundi 11 mars par Abdelaziz Bouteflika, la Constitution semble offrir deux possibilités pour le justifier. Explications.
Les deux camps qui s’affrontent aujourd’hui, la rue et le pouvoir, ont chacun leurs armes. D’un côté, le nombre et l’espoir ; de l’autre, la puissance et la rouerie. Mais l’avenir est aussi ailleurs. Il existe une foule de cadres compétents, apolitiques, intègres et patriotes capables de jouer un rôle important dans la séquence en cours : les vrais commis de l’État.
Ils ont choisi de participer aux contestations massives contre le président Abdelaziz Bouteflika avec une mission bien particulière : porter secours aux manifestants en difficulté et nettoyer les rues après le passage des cortèges. Qui sont-ils ? Jeune Afrique les a suivis à Alger, lors de la mobilisation du 15 mars.
Le chef de la diplomatie marocaine réfute toute implication de son pays dans la crise algérienne. Ainsi que les allégations de coordination avec la France sur ce sujet.
Si les photographies et les vidéos des manifestations contre le cinquième mandat du président Bouteflika sont impressionnantes, l’évaluation du nombre de participants reste compliquée. Et si l’important était ailleurs ?
Une foule impressionnante a manifesté dans le centre d’Alger et dans plusieurs villes du pays vendredi 15 mars, contre la prolongation au-delà du terme prévu du mandat du président Abdelaziz Bouteflika.
Le nouveau vice-Premier ministre et chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, se rendra mardi à Moscou pour des pourparlers avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. À l’issue de cette visite, les Russes espèrent avoir « de source directe » des informations sur la situation algérienne.