Islamistes, indépendantistes kabyles, artistes… Malgré la diversité des milliers de membres de la diaspora algérienne qui se sont retrouvés dimanche 3 mars sur la place de la République à Paris, tous voulaient exprimer leur solidarité avec les manifestants qui se mobilisent dans leur pays d’origine contre un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika. Reportage.
Alors que le médiatique homme d’affaires Rachid Nekkaz était attendu dimanche 3 mars pour déposer son dossier de candidature à l’élection présidentielle, c’est finalement son cousin homonyme qui s’est présenté au Conseil constitutionnel. Un coup de théâtre aussi loufoque qu’inattendu, pour celui dont la précampagne a suscité l’engouement des Algériens.
Dans une lettre lue à la télévision publique et adressée aux rédactions, le président algérien Abdelaziz Bouteflika – dont le directeur de campagne a déposé dans la foulée le dossier de candidature à l’élection du 18 avril – se dit « déterminé à changer le système » et s’engage, s’il est élu pour un cinquième mandat, à organiser un scrutin présidentiel anticipé auquel il ne participerait pas. Jeune Afrique vous propose l’intégralité de son message.
Malgré les manifestations, Abdelghani Zaalane, le directeur de campagne d’Abdelaziz Bouteflika, a annoncé ce dimanche 3 mars, avoir déposé le dossier du président sortant, hospitalisé en Suisse, au Conseil constitutionnel.
Principal adversaire d’Abdelaziz Bouteflika aux présidentielles de 2004 et 2014, son ancien Premier ministre Ali Benflis a annoncé dimanche qu’il renonçait.
« Je m’adresse aux jeunes, qui doivent se saisir du témoin car ma génération a fait son temps. L’heure de la retraite a sonné pour les anciens, qui ne peuvent plus gérer les affaires du pays. […] Ceux qui ont libéré l’Algérie vous disent : “Nous n’avons plus la force de continuer, le pays est entre vos mains, prenez-en soin.” »
Depuis quelques jours, une grande partie des moins de 30 ans se mobilise, avec enthousiasme et détermination, contre la candidature d’Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat. Décryptage.
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, confronté à une contestation inédite depuis l’annonce de sa candidature à un 5e mandat pour la présidentielle du 18 avril, s’est séparé le 2 marsde son directeur de campagne, son ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal, a rapporté l’agence officielle algérienne APS.
La télévision nationale algérienne a, pour la première fois depuis le début du mouvement de contestation en Algérie, ouvert vendredi son journal par des images des manifestations du jour, mais sans référence au mot d’ordre du refus d’un nouveau mandat du chef de l’État.
Une semaine après le début de la contestation contre un cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika, une nouvelle journée de mobilisation a rassemblé vendredi 1er mars des centaines de milliers d’Algériens dans plusieurs villes du pays. Répondant à des appels sur les réseaux sociaux, les manifestants ont dénoncé la candidature du président à l’élection du 18 avril.
Tu es grande comme un 1er novembre, tu es jeune comme un 5 juillet, et dorénavant tu es belle comme un 22 février. Algérie, tu seras libre comme un 1er mars et toutes les journées qui suivront.
Une dizaine de journalistes algériens participant à un rassemblement dans le centre d’Alger contre « la censure » ont été interpellés jeudi par la police. À 17h, ils avaient tous été relâchés.
Au-delà du refus du 5e mandat d’un président à l’état de santé préoccupant, la population algérienne manifeste depuis vendredi 22 février pour une libéralisation du système politique. Place de la jeunesse, rôle de la police, comparaison avec les printemps arabes… Le sociologue algérien Nacer Djabi livre quelques clés pour comprendre ce mouvement de contestation historique.
Le groupe de logistique français Gefco, très présent le secteur automobile, bénéficie pleinement de la croissance du constructeur au lion sur la zone. Mais pas seulement.
Entre admiration et crainte d’une récupération islamiste ou étrangère dont ils pourraient subir les conséquences, les manifestations massives qui agitent l’Algérie depuis vendredi 22 février ne laissent pas indifférents les voisins tunisiens. Ambiance.
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika déposera le 3 mars sa candidature à un cinquième mandat auprès du Conseil constitutionnel, a annoncé son directeur de campagne, Abdelmalek Sellal.
De nouvelles manifestations contre le cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika se tiennent aujourd’hui, mardi 26 février, dans plusieurs villes du pays, à l’initiative cette fois des étudiants. Cette journée fait suite à plusieurs mouvements de mobilisation à travers le pays, dont le plus important a eu lieu vendredi 22 février à Alger.
Des centaines d’étudiants protestent mardi sur un campus du centre d’Alger contre un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, sourds aux appels du Premier ministre exhortant les manifestants à s’exprimer dans les urnes lors de la présidentielle du 18 avril.
Face aux manifestations contre un 5e mandat d’Abdelaziz Bouteflika, certains médias nationaux font mine de ne rien voir, selon des journalistes de la radio publique algérienne qui se sont élevés pour dénoncer des pressions. Le professeur Belkacem Mostefaoui revient sur les failles parfois liberticides du système médiatique algérien.
La série de manifestations contre le cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika ne semble pas avoir dérouté le chef de l’État, qui a assuré rester candidat à la prochaine présidentielle et qui bénéficie du soutien de nombreux politiques.
La question du cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, contre lequel un « nombre important » d’Algériens ont manifesté ces derniers jours, sera tranchée par les urnes, a affirmé lundi le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia, dans une première réaction officielle à ces protestations massives.
En 2004 et en 2014, l’ancien Premier ministre était le candidat principal de l’opposition à l’élection présidentielle face à Abdelaziz Bouteflika. Le sera-t-il à nouveau dans moins de deux mois ? Interview.
Malgré un important dispositif policier, plusieurs centaines de manifestants étaient réunis dimanche en milieu d’après-midi dans le centre d’Alger pour s’opposer à un 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika.
De nouveaux rassemblements, à l’appel d’un mouvement « citoyen », sont prévus dimanche en Algérie, dont un à Alger, pour s’opposer à un 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika, qui doit s’envoler dans la journée pour des examens médicaux en Suisse.
Un total de 41 personnes ont été arrêtées vendredi en Algérie, lors de manifestations contre un 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika, a annoncé la police algérienne, au lendemain de rassemblements ayant fortement mobilisé à travers le pays.
Des milliers de personnes ont manifesté le 22 février à travers l’Algérie, et notamment dans la capitale, où les rassemblements sont interdits depuis 2001. La mobilisation, qui devrait se poursuivre dimanche, faisait suite à plusieurs appels lancés sur les réseaux sociaux contre la candidature d’Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat.
Plusieurs centaines de manifestants défilent ce vendredi contre le cinquième mandat que brigue le président algérien Abdelaziz Bouteflika. Le rassemblement se tient dans le centre d’Alger où toute manifestation est officiellement interdite depuis 2001.
Affaibli par les séquelles d’un accident vasculaire cérébral en 2013, le président algérien Abdelaziz Bouteflika, candidat à la présidentielle du 18 avril, se rendra dimanche à Genève pour y « effectuer ses contrôles médicaux périodiques », selon un communiqué de la présidence.
18 leaders de partis et personnalités politiques ont participé, mercredi 20 février à Alger, à la rencontre de l’opposition initiée par Abdallah Djaballah (FJD). Au bout de plus de quatre de heures de débat, les protagonistes n’ont réussi à trancher ni sur l’option d’une candidature unique face à celle du président Bouteflika, ni sur celle d’un boycott collectif du scrutin. Coulisses.
Comme en 2004, 2009 et 2014, l’ancien Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal, 70 ans, dirigera la campagne présidentielle d’Abdelaziz Bouteflika. On ne change pas une équipe qui gagne…