Sous la pression internationale, Ellen Johnson-Sirleaf a dû changer ses priorités et demander à ses pairs africains de revoir le cas de son prédécesseur.
Les appels à la raison de Londres n’y ont rien fait : poussée par Tel-Aviv, l’administration Bush semble prête à tout, y compris une action armée, pour en finir avec la « menace » iranienne.
Un président gravement malade, hier politiquement absent, aujourd’hui physiquement éloigné des affaires ; un État à l’abandon ; une opposition qui s’organise et bat le rappel de la transition le pays tourne la page de l’ère Conté. Et retient son souffle.
Le colonel Ely Ould Mohamed Vall, chef des putschistes du 3 août dernier, s’est engagé à rendre le pouvoir aux civils à l’issue d’une période de transition qui s’achèvera en mars 2007.
Dès l’invasion, voilà trois ans, les Américains ont accumulé les erreurs stratégiques et politiques. Les fautes morales ont suivi : sévices d’Abou Ghraib, centres de torture, massacres de civils.