Après les grandes tendances données par la Commission électorale nationale autonome (Cena), la Cour constitutionnelle du Bénin a proclamé les résultats officiels jeudi à 20 heures dans un contexte marqué par une nouvelle journée d’échauffourées à Cotonou et de dénonciations d’un scrutin sans les partis d’opposition.
Le calme était revenu jeudi soir à Cotonou pendant que la Cour constitutionnelle proclamait les résultats définitifs des élections législatives, après deux jours de violentes manifestations post-électorales.
Au moins deux personnes ont été tuées jeudi à la suite d’heurts entre les forces de l’ordre et des partisans de l’ancien président de la République, Thomas Boni Yayi, quelques jours après les élections législatives.
Des partisans de l’ancien président Thomas Boni Yayi montaient toujours la garde jeudi matin à chaque entrée de la rue de sa résidence à Cotonou, faisant face à l’armée dans un climat tendu après les violences de la veille. Une femme a succombé à ses blessures, un homme est gravement blessé après avoir été blessé par balles.
De violents heurts ont éclaté à Cotonou quelques heures après l’annonce des premiers résultats des législatives, marquées par un taux d’abstention historique.
La maison de l’ancien chef de l’État béninois, Thomas Boni Yayi, qui avait appelé au boycott des législatives du 28 avril et lancé un ultimatum à Patrice Talon, était encerclée par les forces de l’ordre mercredi. Des heurts ont éclaté.
La Commission électorale nationale autonome (Cena) du Bénin a finalement annoncé, dans la nuit de mardi à mercredi, les résultats préliminaires des élections législatives du 28 avril, marquées par un taux de participation de 22,99%, le plus bas de l’histoire du pays.
Les principaux responsables de l’opposition, dont Nicéphore Soglo et Thomas Boni Yayi, ont demandé au président Patrice Talon de tirer tous les enseignements de la faible participation aux élections législatives du 28 avril, et d’arrêter le processus électoral avant ce mardi soir au plus tard.
Marquées par l’absence de l’opposition, les élections législatives du 28 avril se sont déroulées dans le calme, malgré quelques incidents signalés dans le nord du pays. L’affluence semble avoir été très faible, et le réseau Internet a été coupé une bonne partie de la journée.
Peu d’électeurs semblent avoir fait le déplacement pour élire leurs 83 députés, dimanche 28 avril. À la fermeture des bureaux de vote, Internet restait globalement indisponible dans le pays.
Le Bénin votait dimanche pour élire ses députés lors d’un scrutin où l’opposition n’a pas été autorisée à présenter de candidats. À la mi-journée, très peu d’électeurs s’étaient déplacés.
Les Béninois ont commencé à voter dimanche pour élire leurs 83 députés, un scrutin auquel ne participe pas l’opposition. L’accès aux réseaux sociaux depuis les téléphones mobiles a par ailleurs été suspendu.
La campagne des élections législatives du 28 avril s’est achevée vendredi soir. À Cotonou, en l’absence de l’opposition, la mobilisation n’a pas été au rendez-vous.
Quelque 5 millions de Béninois sont appelés aux urnes, dimanche, pour des élections législatives inédite dans le pays depuis l’avènement du multipartisme : aucune liste d’opposition n’y participe. Au terme d’une campagne qui a vu monter les tensions politiques, les craintes de perturbations du scrutin, voire de violences, sont réelles.
Élu avec 65 % des voix en mars 2016, le président béninois rêvait d’un nouveau départ pour son pays. Trois ans plus tard, les indicateurs économiques sont au vert. Sur le plan démocratique, c’est une autre histoire…
À dix jours des législatives auxquelles aucune liste d’opposition n’a été autorisée à participer, l’ex-chef de l’État Thomas Boni Yayi est sorti de sa réserve pour demander au président Patrice Talon de « prendre toute la mesure de la gravité de la présente situation », lui demandant d’« arrêter le processus électoral en cours ».
En refusant de faire fusionner son parti avec l’un des deux blocs pro-Talon, Me Adrien Houngbédji avait remporté un premier round face au président. Un triomphe éphémère, puisque le voilà exclu des législatives. Après trente ans d’engagement politique, l’homme fort de Porto-Novo serait-il poussé vers la sortie ?
Alors que le pays s’oriente vers des législatives inédites, sans aucune liste de l’opposition, celle-ci dénonce la « poussée dictatoriale » du président Patrice Talon. Mais certains militants dénoncent également le manque de préparation des leaders, les accusant d’avoir prêté le flanc à leur propre exclusion du processus électoral.
Le président béninois s’est plié à l’exercice d’un long entretien télévisé, jeudi soir, à la veille de l’ouverture officielle de la campagne pour les législatives du 28 avril, auxquelles aucune liste d’opposition n’a été autorisée à participer.
Malgré la clameur publique et les appels à la retenue, le gouvernement béninois et les organes de gestion des élections poursuivent inexorablement le processus d’organisation des législatives du 28 avril, pour lesquelles aucune force de l’opposition n’est en lice. Au risque de crisper encore un peu plus un climat politique déjà très tendu.
Dans cette interview exclusive, le ministre des Sports Oswald Homeky revient sur la qualification des Écureuils pour la CAN 2019, exprime sa volonté de sortir le football béninois de la crise et détaille la politique sportive souhaitée par le président Patrice Talon.
L’opposition béninoise, qui ne pourra présenter aucune liste lors des législatives du 28 avril, est vent-debout contre le président Patrice Talon. Faute d’être parvenu à un accord, elle opte désormais pour des manifestations de rue. Et ses ténors s’emploient à mobiliser les troupes.
À travers une exposition visible jusqu’en octobre, la Fondation Zinsou invite les Cotonois à (re)conquérir une mémoire partiellement effacée par la parenthèse coloniale.
Des manifestations organisées jeudi à l’appel de plusieurs partis de l’opposition béninoise afin de protester contre leur exclusion des élections législatives prévues le 28 avril prochain ont été interdites et dispersées à Cotonou.
L’absence de listes d’opposition aux législatives du 28 avril semble désormais acquise. Après l’échec des discussions menées à l’Assemblée nationale, les forces en présence s’accusent mutuellement de multiplier les stratégies dilatoires. Et les regards se tournent vers le président Patrice Talon.
Dans le procès qui l’oppose à l’homme d’affaires Sébastien Ajavon, l’État béninois a été condamné par la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) le 29 mars à Arusha.
L’ancien président du Bénin (2006-2016), qui rêve de faire son grand retour, reste très actif. Pour le compte de la Cedeao et de l’UA, Thomas Boni Yayi a mené plusieurs missions d’observation d’élections présidentielles (Guinée équatoriale, Cap-Vert, Mali…). Devenu l’un des leaders de l’opposition à Patrice Talon, il s’appuie sur un carré de fidèles.
Réunis en plénière le 21 mars, les députés béninois devront examiner les propositions retenues par le comité paritaire pour sortir de l’impasse et parvenir à des élections législatives inclusives tel que souhaité par Patrice Talon le 6 mars dernier. La révision de la Constitution ne fait pourtant pas l’unanimité.
Après Adrien Houngbédji, président de l’Assemblée nationale, qui a été entendu la semaine dernière par la police, c’est au tour de son fils Freddy Houngbédji, commissaire à la Commission électorale nationale autonome,
d’être soupçonné d’avoir transmis des documents confidentiels.
L’autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep) du Bénin vient de prendre des sanctions contre la filiale locale du groupe MTN, Spacetel Bénin SA, pour non-respect des obligations liées à l’exploitation de sa licence.