Faut-il voir dans l’absence des principaux leaders de l’opposition à l’élection du 11 avril le symptôme d’une régression démocratique ? Fort de son bilan, Patrice Talon assume une forme de recul, destiné à éradiquer le mal qui ronge la classe politicienne depuis trois décennies.
Il est l’un des deux seuls candidats de l’opposition qui feront face à Patrice Talon lors du premier tour de la présidentielle, le 11 avril. Alassane Soumanou, accusé d’être un faire-valoir du président sortant, attaque à son tour ses anciens alliés.
La Cour constitutionnelle a confirmé l’affiche qu’avait dessinée la commission électorale : Patrice Talon fera face à Alassane Soumanou et Corentin Kohoué. Tandis que les opposants recalés dénoncent une élection « confisquée », les partisans du président sortant affirment leur sérénité.
Depuis les États-Unis ou l’Europe où ils se sont installés, ils continuent de vouloir peser sur la vie politique de leur pays. Portraits de trois activistes qui ne ménagent aucun effort à la veille de la présidentielle.
Le Parti du renouveau démocratique (PRD) a officialisé, début février, son soutien à Patrice Talon pour l’élection présidentielle du 11 avril. Sans élu à l’Assemblée, sans conseillers municipaux, le PRD espère pourtant, en cas de victoire du président sortant, décrocher des postes au sein du gouvernement.
La Commission électorale a dévoilé la liste – encore provisoire – des candidats pour la présidentielle du 11 avril prochain. Face à Patrice Talon, les candidatures d’Alassane Soumanou et de Corentin Kohoué ont été validées. Reckya Madougou et Joël Aïvo ont en revanche été recalés.
Ancienne ministre au Bénin, avant de devenir conseillère du président togolais, Faure Gnassingbé, Reckya Madougou, aujourd’hui candidate des Démocrates à la présidentielle, a dû saisir la Cour constitutionnelle pour pouvoir s’inscrire sur les listes électorales.
L’enquête sur l’attaque dont a été victime Ganiou Soglo, candidat à la présidentielle, se poursuit. À l’opposition qui soupçonne un acte politique, les autorités assurent que tout est mis en œuvre pour identifier les agresseurs.
Le politologue Oswald Padonou s’alarme de la dégradation de la situation des médias dans son pays, qui a reculé de dix-sept places dans le classement 2020 de la liberté de la presse établi par RSF.
Pour garantir la crédibilité des diplômes, l’État a pris en charge la validation des formations de l’enseignement supérieur privé. Une mesure prolongée de trois années en novembre dernier.
Candidat à la présidentielle du 11 avril, le chef de l’État béninois mène sa campagne épaulé par ses fidèles et piliers du Palais de la Marina. La plupart l’accompagnent au moins depuis le début de son premier mandat.
Le fils de l’ancien président Nicéphore Soglo, candidat à la présidentielle d’avril prochain, a été blessé par balles dans une attaque menée par des individus non identifiés. Il a été admis vendredi soir en soins intensifs.
Reckya Madougou, Joël Aïvo, Alassane Djimba Soumanou ou encore Ganiou Soglo… Pas moins de vingt dossiers de candidature à la présidentielle ont été déposés devant la commission électorale. Signe que, face à Patrice Talon, il n’y a pas d’union de l’opposition.
À quelques jours du sommet des chefs d’État du G5 Sahel, le patron du renseignement français a affirmé, vidéo à l’appui, que les principaux chefs jihadistes du Sahel voulaient étendre leurs actions en Côte d’Ivoire et au Bénin. Opération de communication, tentative de déstabilisation de l’adversaire ou coup de pression sur les partenaires ouest-africains de la France ?
Le patron de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) française a affirmé, lundi 1er février, que les chefs d’Al-Qaïda au Sahel avaient un « projet d’expansion vers les pays du golfe de Guinée ».
Si le secteur du coton – dont est issu le chef de l’État – a largement profité des réformes engagées, les acteurs des autres filières dont la noix de cajou et l’ananas réclament plus de soutien. Objectif : augmenter production et transformation.
Il est l’un des cadets du gouvernement, mais occupe une place centrale dans le dispositif de Patrice Talon depuis le début de son mandat. Cinq ans après avoir pris les commandes de l’économie béninoise, Romuald Wadagni dresse un bilan de son action avec le sentiment du devoir accompli.
Originaire du nord du pays et « talonniste » de la première heure, l’actuelle première vice-présidente de l’Assemblée nationale a été choisie par le chef de l’État, qui brigue un second mandat, pour être candidate à ses côtés. Un « pari à la Biden » ?
Pour l’emprunt international le moins cher de son histoire, la banque ouest-africaine a ciblé un marché peu exploité mais prometteur. L’analyse de Jeune Afrique.
L’opposant béninois exilé en France s’est tourné vers le Comité des droits de l’Homme du Haut-Commissariat des Nations unies, estimant avoir été injustement privé de ses droits civiques à la veille du scrutin présidentiel du 11 avril.
Bella Agossou est actrice en Espagne, Ian Mahinmi est champion NBA, Sinatou Saka journaliste à RFI et Arnauld Akodjenou conseiller spécial du HCR en Suisse… Ces Béninois ont rencontré le succès à des milliers de kilomètres de Cotonou, mais ils n’en ont pas pour autant oublié leurs origines.
Les deux chefs d’État se sont rencontrés en tête-à-tête, le 19 janvier, pour évoquer la réouverture partielle de la frontière entre le Bénin et le Nigeria. Patrice Talon a fait une proposition à Muhammadu Buhari.
À la veille de la campagne présidentielle qui s’ouvre dans son pays, l’ancien Premier ministre béninois Lionel Zinsou, salue le caractère « historique » de la double émission d’eurobonds réalisée par son pays début janvier. Au risque de fâcher l’opposition.
Premier candidat déclaré de la prochaine élection en avril, le professeur de droit Joël Aïvo a été l’un des détracteurs de la réforme constitutionnelle réalisée par Patrice Talon. Mais son indépendance limite ses chances et suscite des interrogations sur ses motivations.
Si les Démocrates ont créé le « Front pour la restauration de la démocratie », aux côtés notamment de Joël Aïvo, le nouveau parti de Thomas Boni Yayi exclut pour l’heure toute alliance avec les FCBE, son ancien parti. Anatomie de ce divorce entre héritiers de l’ancien président béninois, qui constitue une aubaine pour Patrice Talon.
Le « président-patron » est candidat à un second mandat, avec un bilan économique honorable compte tenu du contexte de crise mondiale. Face à lui, une opposition affaiblie, profondément bousculée par les réformes politiques, dénonce un scrutin joué d’avance.
Avec une maturité supérieure à trente ans, cette levée « inédite » s’inscrit dans la « stratégie proactive de gestion de la dette publique » engagée depuis 2018 par le Bénin.
En dépit de l’annonce du 16 décembre 2020, les camions de marchandises ne passent pas entre le Bénin et le Nigeria, poussant les commerçants à poursuivre des trafics jamais interrompus, qui expliquent le faible impact de ce blocus de 16 mois.
En politique comme dans les affaires, Patrice Talon est habitué à prendre des risques et à aller vite. Mais en cinq ans au pouvoir, il a appris qu’on ne conduit pas les Béninois comme une Ferrari…
Le ministre béninois des Affaires étrangères s’est plaint à son homologue nigérian du fait que les marchandises demeuraient bloquées à la frontière commune de leurs pays respectifs. Abuja avait pourtant annoncé sa réouverture il y a près d’un mois.