Vingt ans après sa mort, l’inspirateur de la révolution burkinabè demeure une figure emblématique sur le continent. Et continue de symboliser la lutte pour l’émancipation de l’Afrique.
Il est 21 h 30, ce jeudi 4 août 1983, lorsque les premiers tirs d’armes automatiques crépitent à Ouagadougou, dont les rues, d’ordinaire animées à cette heure, se vident aussitôt. La Radio nationale voltaïque interrompt brusquement le cours normal de ses émissions pour faire place à la musique militaire, entrecoupée de communiqués. « Le Conseil national de la révolution assume désormais le pouvoir d’État en même temps qu’il met fin au régime fantoche du président Jean-Baptiste Ouédraogo. »