Dans sa lutte contre le terrorisme, le régime burkinabè préconise de ne pas commenter les attaques des jihadistes. L’ampleur de la récente tragédie de Barsalogho compromet cependant cette stratégie et les Burkinabè attendent une déclaration du chef de l’État.
Alors que les relations entre Paris et les pays de l’Alliance des États du Sahel sont au plus bas depuis l’arrivée des juntes au pouvoir, les ambassades françaises à Niamey, Bamako et Ouagadougou fonctionnent au ralenti dans un climat hostile.
Depuis l’attaque jihadiste du 24 août, qui a fait plus de 300 morts, le président de la transition burkinabè s’est muré dans le silence. De nombreuses personnalités se sont pourtant indignées de la lourdeur de ce bilan et ont exprimé leur colère.
Ce samedi 24 août, près de 300 personnes ont été tuées alors qu’elles étaient en train de creuser une tranchée censée protéger la ville. Retour sur le déroulé de cette attaque jihadiste dont le bilan continue d’évoluer mais qui s’annonce d’ores et déjà comme la plus sanglante jamais perpétrée au Burkina Faso.
Le ministre de la Sécurité, Mahamoudou Sana, a reconnu que, en plus des civils, des militaires et des « VDP » ont également été tués, sans préciser leur nombre.
Sous la houlette du président Ibrahim Traoré, le conseil des ministres du Burkina Faso veut faire sienne une nouvelle devise – « la Patrie ou la Mort, nous vaincrons ». Bien qu’empruntée à un révolutionnaire étranger, elle a connu son heure de gloire à l’époque de Thomas Sankara.
Début août, au moins cinq magistrats ont été réquisitionnés et forcés de se mettre à la disposition de l’armée, en lutte contre les groupes jihadistes. Une manière pour le président de transition de mettre au pas un corps de métier qu’il assimile à une potentielle opposition politique.
En conseil des ministres, le président du Burkina Faso a mis en place, par décret, une structure nationale dédiée à la structuration de l’Alliance des États du Sahel. Celle-ci est placée directement sous ses ordres.
La compagnie aérienne privée basée à Bamako s’affaire à trouver un nouvel investisseur pour financer le déploiement de nouvelles dessertes dans les pays de l’Alliance des États du Sahel et de la Cedeao. Une destination hors Afrique interviendra dans un climat d’augmentation du capital dès 2025.
Le groupe burkinabè, qui a exporté ses activités au Mali ces dernières années, continue sur sa lancée avec le Niger. Objectif : distribuer les produits pétroliers dans les pays de l’Alliance des États du Sahel.
En difficulté pour assurer le plan d’investissement de l’opérateur, lequel est estimé à quelque 50 milliards de francs CFA, les associés ont à cœur de trouver un partenaire solide capable d’injecter les fonds nécessaires.
Un convoi de véhicules militaires qui ravitaillait Diapaga, dans l’est du pays, a été attaqué le 8 août. Si le gouvernement n’a pas communiqué à ce sujet, les pertes dépasseraient la centaine de morts.
Une délégation du géant russe Rosatom a entamé le 6 août une visite de quatre jours au Burkina Faso pour évaluer un projet de construction d’une centrale, dont le lieu d’installation reste à définir.
L’élection du président de la Fédération burkinabè de football (FBF) aura lieu le 31 août. Tandis que l’armée a orchestré la mise à l’écart de ses concurrents, l’homme d’Ibrahim Traoré, le colonel-major Oumarou Sawadogo, n’a plus d’adversaire.
L’avocat et homme politique burkinabè a été placé en garde à vue, le 1er août, à l’issue d’une audition devant le procureur militaire. Son mouvement, Servir et non se servir, dénonce un « acharnement politico-judiciaire ».
Premier athlète à offrir une médaille olympique à son pays, en 2021 à Tokyo, Hugues Fabrice Zango a depuis accumulé les titres et sera un des favoris de l’épreuve du triple saut à Paris.
En audience avec l’ambassadrice des États-Unis au Burkina Faso, le Premier ministre burkinabè a souhaité que Washington aide Ouagadougou par un appui en armes.
L’ancien patron du Commandement des opérations du théâtre national a été enlevé le 13 juillet à son domicile de Ouagadougou par des hommes armés et cagoulés.
Alice Riouall est à la tête de Mango So, société spécialisée dans la commercialisation de mangues séchées depuis 2000. Sans aucun diplôme, la quinquagénaire est parvenue à placer ses produits sur les étals de grandes enseignes alimentaires, telles Carrefour et Aldi en Allemagne.
Révisé une première fois, en mai 2015, par la transition politique, sous pression des bailleurs de fonds et de la société civile, le code minier du Burkina Faso a fait l’objet d’une réforme impromptue, le 18 juillet.
Depuis Lomé, l’ancien président de la transition burkinabè a adressé un courrier à son successeur, Ibrahim Traoré, dans lequel il s’inquiète de la dégradation de la situation sécuritaire.
Au Burkina Faso, le chef de la junte au pouvoir a de nouveau accusé Abidjan, dans un discours prononcé ce 11 juillet, de vouloir déstabiliser son pays. Il a également critiqué Cotonou, répétant que son voisin hébergeait « deux bases françaises ».
Mise à mal par une dette colossale, la doyenne des compagnies d’Afrique de l’Ouest a-t-elle encore les moyens de renaître de ses cendres ? Pour le ministre Roland Somda, la survie passe par la recherche d’un repreneur.
L’avocat et homme politique, qui a notamment défendu la famille de Thomas Sankara, vient de recouvrer la liberté. Mais il ne pourra se déplacer que sous bonne garde, et son horizon se réduira à Ouagadougou. Explications.
Pour « prendre en compte les réalités socioculturelles, les us et coutumes », le gouvernement burkinabè a décidé de revoir le Code des personnes et de la famille, notamment sur les questions des pratiques sexuelles et de la conservation de la nationalité.
Réunis le 6 juillet à Niamey, à la veille du sommet de l’organisation sous-régionale, les dirigeants du Niger, du Burkina Faso et du Mali ont franchi une nouvelle étape dans la coopération entre leurs pays. Objectif : unir leurs efforts sur le plan diplomatique, mais aussi et surtout sécuritaire.
Enlèvements et enrôlement forcés sont devenus des méthodes courantes de la junte au pouvoir au Burkina Faso. Décryptage, en vidéo, de l’enquête exclusive menée par Jeune Afrique sur les « disparus d’IB ».
Abdourahamane Tiani a affirmé samedi que le peuple du Niger, ainsi que ceux du Burkina et du Mali voisins, avaient « irrévocablement tourné le dos à la Cedeao », en ouverture, à Niamey, du premier sommet réunissant les leaders des trois pays sahéliens.