Depuis l’arrestation, en janvier, à Abidjan, d’un ex-rebelle des Forces nouvelles, les services de renseignement ivoiriens affirment avoir découvert un réseau d’une cinquantaine de jeunes recrutés par des proches de Guillaume Soro pour mener des opérations de déstabilisation de la Côte d’Ivoire depuis le Burkina Faso. Révélations.
2024 devait être l’année des scrutins présidentiels dans les deux pays. Mais ni la junte d’Assimi Goïta ni celle d’Ibrahim Traoré ne semblent vouloir mettre un terme à leurs régimes de transition.
Les députés de l’Assemblée législative de transition ont donné – à l’unanimité – leur accord pour organiser de nouvelles assises nationales. Objectif : rallonger le régime d’exception militaire dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré.
Au cours d’une interview télévisée, le président de la transition burkinabè a livré une charge contre les autorités ivoiriennes. Il dénonce leur « hypocrisie » et les accuse d’héberger « les déstabilisateurs » de son régime. Abidjan n’a pas officiellement réagi.
Le Conseil supérieur de la communication a décidé de suspendre plusieurs médias étrangers qui ont repris le contenu d’un rapport de Human Rights Watch (HRW) accusant l’armée burkinabè d’exactions dans sa lutte contre les groupes jihadistes.
L’Assemblée législative de transition du Burkina Faso a adopté vendredi une proposition de loi portant sur la convocation d’assises nationales devant déterminer la suite à donner à la période de transition qui s’achève le 1er juillet.
Le Conseil supérieur de la communication justifie cette décision par la « diffusion d’un article accusant l’armée burkinabè d’exactions sur des populations civiles ».
Human Rights Watch affirme que les forces armées du Burkina Faso ont « exécuté au moins 223 civils », dont au moins 56 enfants, fin février dans le nord du pays.
Le 23 avril, la cour administrative d’appel de Ouagadougou a demandé à l’État de libérer l’avocat Guy-Hervé Kam. Elle emboîte ainsi le pas au tribunal administratif qui avait formulé, en mars, la même injonction.
La canicule qui a endeuillé le Mali et le Burkina Faso au début d’avril est bien liée à un changement climatique « d’origine humaine », affirme un réseau de scientifiques.
Les dizaines de milliers de Maliens, Burkinabè et Nigériens installés en France, parfois depuis des décennies, subissent de plein fouet les conséquences du divorce entre leur pays d’origine et leur pays d’accueil.
Afin d’assurer « une surveillance permanente » de son territoire contre les groupes jihadistes, la junte d’Ibrahim Traoré a commandé une douzaine de drones de combat à la Turquie.
Lancée le 4 avril, cette organisation clandestine dénonce les abus de la junte au pouvoir. Elle exige sa dissolution et réclame le retour à un ordre constitutionnel.
Le capitaine Fayçal Zouré a été enlevé samedi 30 mars à son domicile de Ouagadougou par des hommes armés en civil. Il rejoint la longue liste des personnalités civiles et militaires qui ont disparu ces derniers mois.
Un militaire burkinabè et un Volontaire pour la défense de la patrie (VDP, supplétif civil de l’armée) ont été arrêtés le 27 mars par l’armée ivoirienne après avoir franchi la frontière entre les deux pays, dans le département de Téhini (Nord-Est).
Figure messianique pour ses partisans, autocrate paranoïaque pour ses détracteurs, le jeune capitaine et président autoproclamé demeure un mystère. Protégé par ses alliés russes et convaincu d’être investi d’une mission, il a mis son pays sous cloche. Portrait.
Le gouvernement de la transition au Burkina Faso a retiré les permis d’exploitation pour des mines d’or et de manganèse à la société turque « Afro Turk », invoquant des impayés.
Volker Türk, haut-commissaire de l’ONU aux droits humains, s’est alarmé de l’explosion des violences dans le pays, déplorant aussi une situation humanitaire « déchirante ».
L’ancien ministre des Affaires étrangères a été libéré jeudi et a regagné Ouagadougou. Il avait été réquisitionné de force fin décembre dernier, et était depuis retenu dans le camp militaire de Kaya.
Ce 7 mars, le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont franchi une étape supplémentaire dans leur rapprochement en annonçant la création d’une force militaire conjointe pour lutter contre les jihadistes qui les frappent depuis des années.
Ce 4 mars, le gouvernement burkinabè de transition a signé, avec une compagnie chinoise, une convention en vue de la reprise des activités de la société Brasseries du Faso.
Dans son bras de fer avec les pays constituant l’Alliance des États du Sahel (AES), l’organisation ouest-africaine peine à trouver le ton juste. L’analyse de Benjamin Roger, rédacteur en chef adjoint à JA.
Près de 170 personnes ont été « exécutées » lors « d’attaques meurtrières massives » de trois villages au cours d’une seule journée la semaine dernière dans le nord du Burkina Faso, où les violences explosent.
Le Niger, le Burkina Faso et le Mali veulent créer leur monnaie commune, ce qui soulève la question délicate de la rupture avec l’Union économique et monétaire ouest-africaine, suscitant d’importantes préoccupations, notamment dans le secteur bancaire.
Ces deux hommes, qui travaillent pour la télévision publique burkinabè, ont été arrêtés le 23 février dans la zone frontalière alors qu’ils filmaient sans autorisation du côté ivoirien de la frontière. Ils ont finalement été libérés.
Une autre attaque contre une église catholique, dans le nord du pays, a fait une quinzaine de victimes. Le pape a exprimé « sa peine » aux familles, mais aussi « sa tristesse ».
Les arrestations et « réquisitions » de personnalités critiques contre la junte d’Ibrahim Traoré se multiplient. Dernier épisode en date : la disparition de deux jeunes cadres du Balai citoyen, mouvement phare de la société civile burkinabè.
Alors que la stratégie punitive de Paris à l’égard des régimes militaires putschistes montre ses limites, Alger paie aussi des erreurs stratégiques. De quoi faire les affaires du Maroc, qui revendique son opportunisme.
Huit semaines après sa disparition, l’ancien ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré est apparu dans une vidéo, tenue militaire dépareillée et kalachnikov à la main. À 70 ans passés, il a rejoint contre son gré le rang des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) du capitaine IB.