Dans des campagnes depuis longtemps abandonnées par l’État, les milices d’autodéfense prolifèrent. Tour à tour policiers, juges et bourreaux, les Koglweogo font régner l’ordre aussi bien que la terreur.
Le président burkinabè sera en visite officielle à Paris du 5 au 7 avril, pour son premier déplacement hors d’Afrique depuis sa prise de fonctions. Il sera notamment question de coopération sécuritaire entre les deux pays, près de trois mois après l’attentat de Ouagadougou.
Le président burkinabè a tenu une conférence de presse dimanche à Bobo-Dioulasso, seconde ville du pays, pour revenir sur ses cent premiers jours à la tête de l’État. Et s’est exprimé, pour la première fois, sur plusieurs dossiers sensibles.
Ce juriste prend les rênes de la principale société cotonnière à un moment décisif pour la filière qui doit négocier des compensations financières avec la firme américaine Monsanto.
Le gouvernement a décidé de réduire les crédits téléphoniques accordés au chef de l’État, aux ministres et aux présidents d’institutions. D’autres mesures de réduction du train de vie de l’État ont aussi été annoncées.
Les métropoles souffrent toutes d’un déficit en logements. Près de la capitale burkinabè, 14 000 villas économiques sont en construction. De quoi accueillir plus de 80 000 habitants.
La Société d’exploitation minière en Afrique de l’ouest (Semafo) a obtenu une facilité de crédit de 120 millions de dollars de la banque australienne Macquarie Bank Limited. Ces ressources doivent permettre à la compagnie minière canadienne de lancer les travaux de construction d’une mise sur le gisement aurifère de Natougou avant la fin de l’année, selon un communiqué de presse publié ce mercredi 30 mars.
Selon le PAM et le HCR, une aide d’urgence de 2,5 millions de dollars est nécessaire afin de venir rapidement en aide aux réfugiés maliens installés au Burkina Faso.
Huit mois après sa révision, le code minier n’est toujours pas entré en vigueur au Burkina Faso. Une série de rounds de négociation technique est prévue pour l’adoption des textes d’application.
La Société internationale islamique de financement du commerce (ITFC) a accordé un prêt de neuf millions de dollars à Coris bank international. Ces ressources doivent permettre au numéro deux burkinabè du secteur bancaire de développer sa gamme de produits de finance islamique.
Accusé d’avoir soutenu le pustch manqué, mi-septembre, à Ouagadougou, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne a publié mercredi un « e-book » sur son site internet pour dénoncer une « cabale » à son encontre.
Les ministres de la sécurité de Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Mali et du Sénégal ont décidé jeudi de renforcer la coopération entre leurs services face à la menace jihadiste qui pèse en Afrique de l’Ouest.
De retour d’une tournée en Asie (Inde et Turkménistan, notamment), Alpha Barry, le ministre burkinabè des Affaires étrangères, a fait escale à Paris dans la semaine du 14 mars.
Nommé ambassadeur aux États-Unis en fin de transition, l’ex-Premier ministre ne posera finalement pas ses valises à Washington. Mercredi, le Conseil des ministres a adopté un décret présidentiel annulant sa nomination. Explications.
Une commission constitutionnelle a été mise en place au Burkina en vue de rédiger un avant-projet de Constitution dans les deux mois pour le passage du pays à la cinquième République, a annoncé jeudi le gouvernement.
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a de nouveau menacé la France et ses alliés lundi soir dans un communiqué. L’organisation, qui a revendiqué l’attaque de Grand-Bassam dimanche, a déclaré vouloir continuer à attaquer tous les États impliqués dans les opérations anti-terroristes au Sahel.
Avec l’attaque de Grand-Bassam, en Côte d’Ivoire, Aqmi confirme une nouvelle fois la stratégie des jihadistes en Afrique : viser les endroits cosmopolites pour obtenir le plus grand retentissement possible. Avec son allié al-Mourabitoune, le groupe terroriste a perpétré quatre attaques contre des civils en un peu plus d’un an en Afrique de l’Ouest.
Le gouvernement a annoncé qu’il allait engager des procédures judiciaires en raison de soupçons de blanchiment d’argent sous le régime de transition, portant sur un montant total de 86 milliards de francs CFA.
Le groupe minier Endeavour Mining prend le contrôle du canadien True Gold Mining, qui détient la mine de Karma au nord du Burkina Faso. Et annonce au passage avoir cédé sa mine en fin de vie de Youga, au sud, reprise par le turc MNG Gold.
À partir de ce 8 mars, les dernières images que l’objectif de Leïla Alaoui a capturées pour le compte d’Amnesty International avant sa mort tragique sont exposés au Burkina. Des portraits captivants de femmes dont le point commun est de lutter contre les violations de leurs droits.
Si l’équipe gouvernementale de 29 ministres est dirigée par un quasi-inconnu intime du président, Paul Kaba Thiéba, elle compte malgré tout quelques poids lourds.
Depuis deux mois qu’il est aux commandes, il tente d’imposer son style, celui d’un président normal qui préfère consulter plutôt que de se précipiter.
Un rythme bien à lui, qui n’est pas du goût de tous.
Inconnu du grand public, l’homme se targue de prodiguer ses conseils aux quatre coins du continent. Jusqu’à encourager le général Diendéré, alors en plein putsch, à résister. Et il assume !
Le décret de naturalisation de Blaise Compaoré a été publié à Abidjan au Journal officiel du 18 janvier 2016. La nouvelle avait fait grincer des dents à Ouagadougou.
Bien que nombre de chefs d’État francophones s’y côtoient, les Loges africaines apparaissent toujours comme un lieu de pouvoir occulte et semblent impuissantes à désamorcer les conflits qui déchirent le continent.
Sadio Lamine Sow, diplomate de l’ombre qu’on aperçoit furtivement dans un hall d’hôtel, grand maître de la Grande Loge nationale du Mali, ancien journaliste à Jeune Afrique, a fait partie deux décennies durant de ces conseillers étrangers qui murmuraient à l’oreille de Blaise Compaoré.
Pour sa première sortie officielle du pays depuis l’émission d’un mandat d’arrêt international par la justice burkinabè, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne se rend à Libreville.