Les protagonistes du processus de transition au Burkina Faso devraient franchir samedi une étape clé en validant les grandes lignes d’un plan pour la mise en place rapide d’un régime intérimaire civil, huit jours après la chute du président Blaise Compaoré.
Les acteurs de la transition au Burkina Faso doivent valider samedi l’architecture des futures autorités intérimaires, après la chute du président Compaoré, un consensus paraissant à portée de main.
À l’issue d’une session extraordinaire de la conférence des chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), organisée jeudi à Accra, les pays membres ont demandé à la communauté internationale et aux autres partenaires de ne pas imposer de sanctions au Burkina Faso, « compte tenu des efforts en cours au niveau de la région ».
Le lieutenant-colonel Zida a réaffirmé jeudi soir sa volonté d’organiser une période de transition consensuelle dirigée par un civil. Mais il s’est aussi démarqué du délai de 15 jours imposé par l’Union africaine aux militaires pour rendre le pouvoir.
Presque dépêtrés de l’écheveau politico-militaire, les Burkinabè tirent à boulets rouges sur l’ambulance des Compaoré frère & frère. François menace les médias internationaux et Blaise se passe lui-même de la pommade sur les réseaux sociaux…
Un accord sur la transmission du pouvoir aux civils a été trouvé mercredi soir au Burkina. Aucune personnalité n’a toutefois été désignée pour diriger cette période de transition d’un an devant conduire à la tenue d’élections en novembre 2015. Décryptage.
Les présidents Macky Sall, Goodluck Jonathan et John Dramani Mahama ont demandé mercredi à l’armée ainsi qu’aux représentants de l’opposition, de la société civile, et aux chefs traditionnels et religieux de proposer chacun, d’ici ce soir, trois noms de civils susceptibles de prendre la tête de la transition.
Gilbert Diendéré. L’ancien chef d’état-major particulier de l’ex-président Compaoré est la mémoire du régime déchu, l’homme de l’ombre depuis plus d’un quart de siècle. Enquête sur un soldat qui sait tout, mais ne dira rien… Un portrait paru en janvier 2013 dans J.A. n° 2711.
Après s’est entretenus avec le lieutenant-colonel Isaac Zida, John Dramani Mahama, Goodluck Jonathan et Macky Sall doivent rencontrer les partis de l’opposition burkinabè et la société civile.
L’arrivée de l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré à Yamoussoukro, où il s’est réfugié après sa chute, fait grincer des dents en Côte d’Ivoire. L’actuelle opposition ivoirienne ne lui a jamais pardonné ses liens avec la rébellion de 2002 contre Laurent Gbagbo.
Au Burkina, les militaires s’orientent vers une remise du pouvoir aux civils. C’est aussi ce que réclame Roch Marc Christian Kaboré, un des leaders de l’opposition. Interview.
Trois présidents africains sont arrivés ce mercredi au Burkina Faso pour s’entretenir avec l’homme fort de la transition, le lieutenant-colonel Isaac Zida, qui s’est engagé à « remettre le pouvoir aux civils ».
Le 31 octobre, Blaise Compaoré a quitté précipitamment le palais présidentiel de Kosyam, à Ouagadougou. Un long périple se préparait jusqu’à Yamoussoukro. Une opération menée sous la houlette de la France, a appris « Jeune Afrique ».
Le lieutenant-colonel Zida a déclaré mardi au roi des Mossis, le Mogho Naba, qu’il comptait remettre le pouvoir aux civils. Sans pour autant préciser de calendrier.
L’insurrection populaire qui a conduit à la démission de Blaise Compaoré a laissé des stigmates sur l’économie burkinabé. Toutefois, la défiance des investisseurs et les sanctions éventuelles des bailleurs de fonds pourraient avoir des conséquences beaucoup plus sévères. Décryptage.
Depuis le 31 octobre, la fuite de Blaise Compaoré vers le sud du Burkina puis vers Yamoussoukro, où il s’est finalement réfugié, a alimenté les conversations. Des images amateurs du convoi sont notamment disponibles sur Youtube.
À l’issue d’une réunion organisée mardi matin à Ouagadougou entre les leaders de l’opposition et les envoyés de la Cedeao, de l’Union africaine et des Nations unies, le chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré, a annoncé la venue à Ouagadougou, mercredi, des présidents Macky Sall (Sénégal), Goodluck Jonathan (Nigeria) et John Dramani Mahama (Ghana), afin de « faciliter la sortie de crise ».
Vieil allié de Blaise Compaoré, Paris a indiqué dans la nuit de lundi à mardi qu’il exigeait un transfert rapide du pouvoir aux civils au Burkina Faso. Une prise de position qui rejoint celles des États-Unis et de l’Union africaine.
L’armée et l’opposition politique vont continuer aujourd’hui leurs tractations pour trouver une issue à la crise ouverte par la démission de Blaise Compaoré.
Le message publié sur le site de l’aéroport de Ouagadougou le 31 octobre n’a pas été validé par les autorités aéroportuaires. Le site ne leur appartient même pas. Tout comme bien d’autres dans la région.
Réuni à Addis-Abeba, le Conseil de paix et sécurité de l’Union africaine a appelé l’armée burkinabé à remettre le pouvoir à un gouvernement civil sous deux semaines, sous peine de sanctions.
Les consultations entre l’armée, les forces politiques et la communauté internationale se poursuivaient lundi pour mettre fin à la confusion institutionnelle au Burkina Faso. Le lieutenant-colonel Isaac Zida, nommé samedi par l’armée chef de la transition, a assuré que « le pouvoir exécutif sera conduit par un organe de transition dans un cadre constitutionnel ».
Une personne a été tuée dimanche devant la radio-télévision nationale burkinabè alors que l’armée tentait de disperser la foule. Celle-ci réclamait le départ du lieutenant-colonel Zida, le nouvel homme fort du pays.
Un anonymat complet dans l’une des résidences les plus prestigieuses de Côte d’Ivoire: l’ancien président du Burkina Faso Blaise Compaoré, qui a démissionné vendredi après une journée d’émeutes, a trouvé refuge à Yamoussoukro, la capitale administrative ivoirienne.
L’armée burkinabè occupait dimanche la place de la Nation où des milliers de personnes s’étaient rassemblées un peu plus tôt pour protester contre la « confiscation de la transition ». Des militaires ont également pris le contrôle de la radio télévision nationale.
La médiation internationale au Burkina Faso, un pays en crise après la chute du président Blaise Compaoré, a appelé dimanche à la mise en place d’un régime de transition conduit par un civil et conforme à l’ordre constitutionnel. Dans le cas contraire, la médiation menace le pays de sanctions.
L’opposition et la société civile du Burkina Faso ont appelé la population à une démonstration de force dimanche. Objectif : contester le nouvel homme fort de la transition, le lieutenant-colonel Isaac Zida, adoubé par l’armée.
Ce samedi 1er novembre, au lendemain de la démission de Blaise Compaoré, il est encore difficile de savoir qui tient le pouvoir au Burkina Faso. Deux militaires, le général Honoré Traoré et le lieutenant-colonel Isaac Zida, se disputent le leadership de la transition.
Blaise Compaoré, le président burkinabè démissionnaire et en fuite, s’est réfugié à Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire. Il l’a confié au téléphone à « Jeune Afrique ».