Le Burkina Faso a franchi samedi une étape significative d’un retour au pouvoir des civils avec l’annonce par les militaires du rétablissement de la Constitution qu’ils avaient suspendue le jour même de la chute du président Blaise Compaoré, renversé par la rue.
Le lieutenant-colonel Zida a annoncé vendredi que la « charte de la transition » adoptée par les civils et l’armée serait signée le lendemain, samedi. Le président civil de transition devrait lui être connu en début de semaine prochaine.
François, le frère, la belle-mère de ce dernier, Alizéta Ouédraogo, et quelques autres membres du clan Campaoré cristallisent à eux seuls toutes les crispations d’une population excédée.
D’Alassane Ouattara à Boni Yayi, en passant par Ibrahim Boubacar Keïta, Faure Gnassingbé ou Alpha Condé… Tous n’ont pas le même avis sur le départ de Compaoré.
Alors que militaires et civils se sont mis d’accord sur le fonctionnement des institutions transitoires, l’identité du président civil de la transition reste toujours un mystère. Des noms circulent…
Armée et civils se sont mis d’accord jeudi sur l’organisation des institutions de transition. Reste maintenant à négocier l’identité des personnalités qui seront appelées à les diriger.
Les négociations entre l’armée, l’opposition, la société civile et les religieux doivent se poursuivre jeudi avec en ligne de mire un possible accord sur le projet de charte de transition.
Après les amendements apportés par l’armée sur la charte de la transition adoptée par les partis d’opposition et la société civile burkinabè, ces derniers doivent se rencontrer de nouveau mercredi pour « finaliser le document ».
Mohamed Ould Abdelaziz, le chef de l’État mauritanien et président en exercice de l’Union africaine, a effectué une visite d’une journée à Ouagadougou, lundi 10 novembre. Il a estimé la situation moins complexe que « ce que le laissent entendre certains ».
En souhaitant triturer ses faibles institutions, l’ex-homme fort du Burkina Faso, Blaise Compaoré, n’a fait que révéler sa propre fragilité. Avertissement aux alchimistes-présidents qui rôdent autour de leur loi fondamentale.
Mohamed Ould Abdelaziz, chef de l’État mauritanien et président en exercice de l’Union africaine (UA), a déclaré, lundi à Ouagadougou, que l’organisation continentale n’a pas l’intention de sanctionner le Burkina Faso.
Après d’âpres tractations, opposition et société civile burkinabè ont validé dimanche la version finale de la charte de la transition. Une première étape avant d’engager des négociations avec l’armée pour l’adoption d’un document unique.
Au pouvoir depuis la chute de Blaise Compaoré, le lieutenant-colonel Zida et les militaires se sont clairement engagés à rendre le pouvoir aux civils. Face à eux, leaders politiques et représentants de la société civile commencent pourtant à douter de leurs intentions. Explications.
L’opposition et la société civile du Burkina Faso ont élaboré samedi leur projet de « charte » régissant le futur régime civil de transition, ouvrant la voie, selon les participants aux travaux, à une restitution rapide du pouvoir par l’armée à une autorité civile.
Des représentants de l’armée ont rejoint les responsables de l’opposition, de la société civile et des chefs traditionnels et religieux du Burkina Faso pour la reprise samedi après-midi à Ouagadougou des négociations pour une transition civile, a constaté l’AFP.
« C’était notre frère, on ne sait pas ce qui va arriver », confie un jeune vendeur de bicyclettes à Ziniaré, la ville natale du président burkinabé déchu Blaise Compaoré. Mais tout le monde ne regrette pas « l’enfant du pays ».
Les protagonistes du processus de transition au Burkina Faso devraient franchir samedi une étape clé en validant les grandes lignes d’un plan pour la mise en place rapide d’un régime intérimaire civil, huit jours après la chute du président Blaise Compaoré.
Les acteurs de la transition au Burkina Faso doivent valider samedi l’architecture des futures autorités intérimaires, après la chute du président Compaoré, un consensus paraissant à portée de main.
À l’issue d’une session extraordinaire de la conférence des chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), organisée jeudi à Accra, les pays membres ont demandé à la communauté internationale et aux autres partenaires de ne pas imposer de sanctions au Burkina Faso, « compte tenu des efforts en cours au niveau de la région ».
Le lieutenant-colonel Zida a réaffirmé jeudi soir sa volonté d’organiser une période de transition consensuelle dirigée par un civil. Mais il s’est aussi démarqué du délai de 15 jours imposé par l’Union africaine aux militaires pour rendre le pouvoir.
Presque dépêtrés de l’écheveau politico-militaire, les Burkinabè tirent à boulets rouges sur l’ambulance des Compaoré frère & frère. François menace les médias internationaux et Blaise se passe lui-même de la pommade sur les réseaux sociaux…
Un accord sur la transmission du pouvoir aux civils a été trouvé mercredi soir au Burkina. Aucune personnalité n’a toutefois été désignée pour diriger cette période de transition d’un an devant conduire à la tenue d’élections en novembre 2015. Décryptage.
Les présidents Macky Sall, Goodluck Jonathan et John Dramani Mahama ont demandé mercredi à l’armée ainsi qu’aux représentants de l’opposition, de la société civile, et aux chefs traditionnels et religieux de proposer chacun, d’ici ce soir, trois noms de civils susceptibles de prendre la tête de la transition.
Gilbert Diendéré. L’ancien chef d’état-major particulier de l’ex-président Compaoré est la mémoire du régime déchu, l’homme de l’ombre depuis plus d’un quart de siècle. Enquête sur un soldat qui sait tout, mais ne dira rien… Un portrait paru en janvier 2013 dans J.A. n° 2711.
Après s’est entretenus avec le lieutenant-colonel Isaac Zida, John Dramani Mahama, Goodluck Jonathan et Macky Sall doivent rencontrer les partis de l’opposition burkinabè et la société civile.
L’arrivée de l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré à Yamoussoukro, où il s’est réfugié après sa chute, fait grincer des dents en Côte d’Ivoire. L’actuelle opposition ivoirienne ne lui a jamais pardonné ses liens avec la rébellion de 2002 contre Laurent Gbagbo.
Au Burkina, les militaires s’orientent vers une remise du pouvoir aux civils. C’est aussi ce que réclame Roch Marc Christian Kaboré, un des leaders de l’opposition. Interview.