Trois présidents africains sont arrivés ce mercredi au Burkina Faso pour s’entretenir avec l’homme fort de la transition, le lieutenant-colonel Isaac Zida, qui s’est engagé à « remettre le pouvoir aux civils ».
Le 31 octobre 2014, Blaise Compaoré démissionnait et quittait Ouagadougou. Après avoir pris la direction de Pô, son fief, il était ensuite transporté dans un appareil français, direction la Côte d’Ivoire.
Le lieutenant-colonel Zida a déclaré mardi au roi des Mossis, le Mogho Naba, qu’il comptait remettre le pouvoir aux civils. Sans pour autant préciser de calendrier.
L’insurrection populaire qui a conduit à la démission de Blaise Compaoré a laissé des stigmates sur l’économie burkinabé. Toutefois, la défiance des investisseurs et les sanctions éventuelles des bailleurs de fonds pourraient avoir des conséquences beaucoup plus sévères. Décryptage.
Depuis le 31 octobre, la fuite de Blaise Compaoré vers le sud du Burkina puis vers Yamoussoukro, où il s’est finalement réfugié, a alimenté les conversations. Des images amateurs du convoi sont notamment disponibles sur Youtube.
À l’issue d’une réunion organisée mardi matin à Ouagadougou entre les leaders de l’opposition et les envoyés de la Cedeao, de l’Union africaine et des Nations unies, le chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré, a annoncé la venue à Ouagadougou, mercredi, des présidents Macky Sall (Sénégal), Goodluck Jonathan (Nigeria) et John Dramani Mahama (Ghana), afin de « faciliter la sortie de crise ».
Vieil allié de Blaise Compaoré, Paris a indiqué dans la nuit de lundi à mardi qu’il exigeait un transfert rapide du pouvoir aux civils au Burkina Faso. Une prise de position qui rejoint celles des États-Unis et de l’Union africaine.
L’armée et l’opposition politique vont continuer aujourd’hui leurs tractations pour trouver une issue à la crise ouverte par la démission de Blaise Compaoré.
Le message publié sur le site de l’aéroport de Ouagadougou le 31 octobre n’a pas été validé par les autorités aéroportuaires. Le site ne leur appartient même pas. Tout comme bien d’autres dans la région.
Réuni à Addis-Abeba, le Conseil de paix et sécurité de l’Union africaine a appelé l’armée burkinabé à remettre le pouvoir à un gouvernement civil sous deux semaines, sous peine de sanctions.
Les consultations entre l’armée, les forces politiques et la communauté internationale se poursuivaient lundi pour mettre fin à la confusion institutionnelle au Burkina Faso. Le lieutenant-colonel Isaac Zida, nommé samedi par l’armée chef de la transition, a assuré que « le pouvoir exécutif sera conduit par un organe de transition dans un cadre constitutionnel ».
Une personne a été tuée dimanche devant la radio-télévision nationale burkinabè alors que l’armée tentait de disperser la foule. Celle-ci réclamait le départ du lieutenant-colonel Zida, le nouvel homme fort du pays.
Un anonymat complet dans l’une des résidences les plus prestigieuses de Côte d’Ivoire: l’ancien président du Burkina Faso Blaise Compaoré, qui a démissionné vendredi après une journée d’émeutes, a trouvé refuge à Yamoussoukro, la capitale administrative ivoirienne.
L’armée burkinabè occupait dimanche la place de la Nation où des milliers de personnes s’étaient rassemblées un peu plus tôt pour protester contre la « confiscation de la transition ». Des militaires ont également pris le contrôle de la radio télévision nationale.
La médiation internationale au Burkina Faso, un pays en crise après la chute du président Blaise Compaoré, a appelé dimanche à la mise en place d’un régime de transition conduit par un civil et conforme à l’ordre constitutionnel. Dans le cas contraire, la médiation menace le pays de sanctions.
L’opposition et la société civile du Burkina Faso ont appelé la population à une démonstration de force dimanche. Objectif : contester le nouvel homme fort de la transition, le lieutenant-colonel Isaac Zida, adoubé par l’armée.
Ce samedi 1er novembre, au lendemain de la démission de Blaise Compaoré, il est encore difficile de savoir qui tient le pouvoir au Burkina Faso. Deux militaires, le général Honoré Traoré et le lieutenant-colonel Isaac Zida, se disputent le leadership de la transition.
Blaise Compaoré, le président burkinabè démissionnaire et en fuite, s’est réfugié à Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire. Il l’a confié au téléphone à « Jeune Afrique ».
Le Burkina Faso vit-il une révolution 2.0 ? Sur Twitter, le hashtag #lwili a été la star de la journée du 30 octobre. Il ne faut cependant pas surestimer l’influence des réseaux sociaux.
Il y a soixante ans éclatait officiellement la guerre d’Algérie. Restée dans les mémoires comme la « Toussaint rouge », le 1er novembre 1954 est gravé dans les mémoires comme le début de l’affrontement armé et organisé face à la puissance française. Récit de la nuit où Mustapha Benboulaïd a changé l’histoire.
Dans un communiqué signé par la présidence et dont « Jeune Afrique » s’est procuré le contenu, Blaise Compaoré annonce sa démission, la vacance du pouvoir, et l’organisation d’élections anticipées sous 60 à 90 jours. Le communiqué est lu à la télévision nationale.
Suite aux événements ayant mené à la dissolution du gouvernement burkinabè le 30 octobre, l’agence de notation WARA a mis sous surveillance négative l’opérateur télécoms Onatel et Coris Bank International. Elle dispose de 90 jours pour abaisser ou maintenir leurs notes.
Après la démission de Blaise Compaoré vendredi, le chef d’état-major des armées, le général Honoré Nabéré Traoré, a déclaré qu’il dirigera la transition. « J’assumerai les responsabilités de chef de l’État », a-t-il affirmé. Mais sa personne ne semble pas faire l’unanimité.
Après les violentes manifestations de jeudi, la situation reste très confuse ce vendredi matin au Burkina. Blaise Compaoré n’a pas l’intention de démissionner, une transition a été évoquée par l’armée, mais aussi par le président. Nul ne sait qui détient réellement le pouvoir.
La situation restait confuse jeudi en fin de journée au Burkina Faso. L’armée semblait avoir pris le contrôle de la situation en annonçant la dissolution du gouvernement et en instaurant une transition de douze mois. Mais Blaise Compaoré s’est à nouveau exprimé plus tard dans la soirée pour assurer qu’il restait au pouvoir. Portraits des acteurs de ce 30 octobre.
Dans une lettre datée du 7 octobre, le chef de l’État français, François Hollande, mettait en garde Blaise Compaoré. Il lui expliquait comment le Burkina pourrait « être un exemple » s’il évitait « les risques d’un changement non consensuel de Constitution ». « Jeune Afrique » en a obtenu copie en exclusivité.
À la suite de la manifestation et des heurts qui ont conduit à l’abandon du vote du projet de loi sur la modification de la Constitution burkinabè, le chef de l’État, Blaise Compaoré, a annoncé la dissolution du gouvernement et décrété l’état de siège. Retour sur le déroulement d’une journée historique.
Si l’avenir de la CAN 2015 (17 janvier-8 février) se jouera dans les prochains jours, les joueurs potentiellement concernés par la compétition commencent à s’exprimer. Et ceux que Jeune Afrique à interrogés ne voient pas l’idée d’un report au mois de juin d’un œil hostile.
Les députés burkinabè devaient voter ce jeudi, à partir de 10 heures (heure locale), le projet de loi sur la modification de la Constitution, qui permettrait à Blaise Compaoré de se présenter à la présidentielle de 2015. Ils en ont été empêchés par des manifestants qui ont forcé l’enceinte de l’Assemblée nationale. Suivez les événements en direct.