Le gouvernement du Burundi a mis en garde jeudi les responsables de certaines Églises qui « sèment la zizanie et la désolation » au sein de la population en prêtant « main-forte aux fauteurs de troubles et aux terroristes », a-t-il estimé.
Premier donateur du Burundi, l’Union européenne a suspendu ce lundi son aide directe au régime burundais afin de faire pression sur le président Nkurunziza qui refuse toujours le dialogue avec l’opposition alors que les violences se poursuivent.
Hugo Haramategeko, l’un des derniers opposants à ne pas avoir trouvé refuge en exil, a été arrêté mercredi à son domicile à Bujumbura, dans le quartier contestataire de Matakura, dans le nord-est de la capitale burundaise.
Des opérations de « recensement général » des étrangers vivant au Burundi ont débuté mardi à Bujumbura. C’est ce qu’ a annoncé mardi le porte-parole du ministère de la Sécurité publique et de la police.
Quarante-huit après le point de presse à Bujumbura de Jacob Zuma, chef de la délégation de haut niveau de l’UA dépêchée au Burundi, l’organisation panafricaine a publié lundi soir un nouveau communiqué qui clarifie sa position au sujet du dialogue interburundais et contredit les propos du président sud-africain.
Selon la mairie de Bujumbura, trois corps ont été retrouvés lundi dans une « fosse commune » dans un quartier contestataire du nord-ouest de la capitale. Il y aurait une trentaine de corps, selon les autorités locales qui soupçonnent les opposants d’être à l’origine du massacre.
Après le départ samedi de Jacob Zuma, chef de la délégation de haut niveau de l’Union africaine (UA) au Burundi, pouvoir et opposition apprécient diversement les avancées ou reculs enregistrés dans le processus de paix en panne dans le pays.
À dix mois de la fin de son mandat, Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, vient d’achever ce qui pourrait être sa dernière tournée en Afrique centrale.
Ceux qui ont suivi la crise burundaise depuis son début le savent, aucun facteur externe n’y a joué le moindre rôle. La controverse électorale mise à part, qui pourrait imaginer autre chose ?
Deux jours après la visite du secrétaire général des Nations unies, une délégation l’Union africaine menée par Jacob Zuma est attendue à Bujumbura jeudi pour un séjour de 48 heures. Objectif : faire pression sur le président burundais Pierre Nkurunziza pour qu’il passe de la parole aux actes et ouvre un dialogue politique inclusif avec son opposition.
Melchiade Biremba se présente comme le chef d’état-major de Red-Tabara, un des groupes armés qui se battent contre le régime de Pierre Nkurunziza. Il a répondu aux questions que Jeune Afrique lui a posées par téléphone mardi.
Le président burundais Pierre Nkurunziza s’est engagé mardi à ouvrir un dialogue inclusif avec l’opposition, a déclaré le Secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon à Bujumbura.
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, est arrivé lundi à Bujumbura pour tenter de trouver une issue à la crise au Burundi. La nuit dans la capitale burundaise a été marquée à nouveau par une vague d’attentats à la grenade faisant de nombreuses victimes.
Cette triple attaque à la grenade dans la capitale burundaise, qui a fait deux morts et une dizaine de blessés, intervient à quelques heures de la visite du Secrétaire général des Nations unies.
Il comprend ceux qui ont fait le choix des armes, mais ne s’y résout pas : le président du Cnared veut croire que toutes les voies du dialogue avec le pouvoir n’ont pas été épuisées.
La justice burundaise a annulé des mandats d’arrêt internationaux contre quinze personnalités dont Léonard Nyangoma et plusieurs leaders de l’opposition en exil.
Les motos-taxis sont interdits de circulation dans le centre de Bujumbura à partir de mardi, et des patrouilles de policiers fouillent également les véhicules qui circulent d’une commune à l’autre de la capitale. Lundi, plusieurs explosions de grenades ont fait un mort et une trentaine de blessés.
La Police nationale du Burundi (PNB) est désignée par diverses ONG et par de nombreux habitants des quartiers contestataires comme l’un des rouages, à Bujumbura, de la répression menée par le régime depuis dix mois. Pierre Nkurikiye, son porte-parole, répond aux critiques.
Alors que le gouvernement burundais s’oppose toujours à une intervention africaine sur son sol, les chefs d’État réunis lors du 26e sommet de l’Union africaine (UA) ont renoncé à la lui imposer. Mais le commissaire à la paix et à la sécurité, l’Algérien Smaïl Chergui, ne renonce pas à convaincre Bujumbura. Et milite pour que les troupes africaines soient davantage mobilisées dans les crises qui agitent le continent. Entretien.
Le Rwanda a fait part vendredi de son intention de renvoyer les réfugiés burundais qui sont sur son sol vers d’autres pays. Kigali est accusé d’ingérence dans les affaires du Burundi.
Les États-Unis ont accusé mercredi le gouvernement rwandais de chercher à déstabiliser le Burundi voisin, notamment en recrutant des réfugiés burundais pour les enrôler dans une rébellion contre le régime du président burundais Pierre Nkurunziza.
Voilà plusieurs semaines que Bujumbura accuse Kigali, où se sont réfugiés un grand nombre d’opposants, d’acteurs de la société civile et de journalistes burundais, de « vendre la chanson du risque de génocide » et de soutenir les rébellions armées en gestation aux frontières.
Les présidents français et béninois François Hollande et Thomas Boni Yayi ont « conjointement appelé » lundi leur homologue burundais Pierre Nkurunziza « à mettre fin aux violences dans son pays », a indiqué l’Élysée.
Afin de convaincre le président Pierre Nkurunziza d’accepter l’envoi d’une force de stabilisation au Burundi, l’Union africaine va dépêcher une délégation composée des présidents mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, sud-africain, Jacob Zuma, sénégalais, Macky Sall, gabonais, Ali Bongo Ondimba, ainsi que du Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn.
Rentré au pays après deux décennies d’exil, l’ancien chef rebelle conteste toujours la réélection de Pierre Nkurunziza mais a accepté la vice-présidence de l’Assemblée. Rencontre avec un homme insaisissable, dont on ne sait s’il s’est rangé ou s’il attend son heure.