Le Burundi s’opposera par la force aux troupes de l’Union africaine (UA) si celle-ci met en oeuvre son projet d’envoyer dans ce pays une mission de maintien de la paix, a prévenu mercredi le président burundais Pierre Nkurunziza.
Chez lui ou à l’étranger, les soutiens de Pierre Nkurunziza se comptent sur les doigts de la main. Pourtant, le chef de l’État ne paraît pas décidé à changer de cap et, à Bujumbura, les morts s’amoncellent.
Le 17 décembre, l’Union africaine a voté le principe de l’envoi de la Mission africaine de prévention et de protection au Burundi (Maprobu), composée de 5 000 hommes. Mais quel pays dans la région est-il prêt à envoyer des soldats sur le sol burundais ? Décryptage.
Le dialogue inter-burundais en panne depuis plus de cinq mois doit reprendre lundi en Ouganda, avec une cérémonie officielle présidée par le président ougandais Yoweri Museveni, médiateur dans la crise qui frappe le Burundi depuis fin avril.
Un ancien officier supérieur de l’armée burundaise a proclamé mercredi 23 décembre la naissance officielle d’une rébellion, les Forces républicaines du Burundi, regroupant selon lui les principaux groupes armés opérant dans le pays. Leur objectif : chasser du pouvoir le président Pierre Nkurunziza.
Le Conseil national pour le respect de l’accord d’Arusha et la restauration d’un État de droit au Burundi (Cnared), coalition de tous les groupes opposés au troisième mandat du président burundais Pierre Nkurunziza, a annoncé mercredi avoir été invité aux pourparlers qui s’ouvriront le 28 décembre en Ouganda.
Paul Kagamé, le président rwandais, a indiqué mardi soir que son pays n’enverra pas de troupes de maintien de la paix au Burundi, assurant que le Rwanda « contribuera sous une autre forme ».
Après le gouvernement et le Parlement, le Conseil national de sécurité du Burundi a réitéré mardi le rejet d’une mission de paix de l’Union africaine (UA) dans le pays, prétextant qu’il n’existe aucune « menace de génocide » qui justifierait un déploiement de troupes africaines sur son sol.
Les deux chambres du Parlement burundais, réunies en Congrès extraordinaire, ont appelé lundi le gouvernement à préserver la souveraineté du Burundi, dénonçant l’annonce par l’Union africaine (UA) du déploiement d’une mission de maintien de la paix dans le pays.
Le Burundi n’autorisera pas le déploiement sur son sol d’une mission de l’Union africaine qui serait considérée comme une force d’invasion et d’occupation si l’UA passait outre le refus de Bujumbura, a déclaré dimanche un porte-parole de la présidence.
Marie-Louise Baricako, présidente de l’association Des femmes et filles pour la paix et la sécurité au Burundi, réagit au climat d’insécurité qui règne au Burundi. Interview.
Alors que la polémique enflait, la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), a décidé de suspendre le déploiement de Gaspard Baratuza, porte-parole de l’armée burundaise et soupçonné d’avoir pris part aux exactions menées par le régime de Pierre Nkurunziza.
L’Union africaine a annoncé vendredi 18 décembre avoir voté le principe d’un envoi de troupes africaines au Burundi. La veille, les membres du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) avaient affirmé que « l’Afrique ne permettra pas un autre génocide sur son sol ».
Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a demandé jeudi l’envoi « en urgence » d’experts indépendants pour enquêter sur les exactions commises au Burundi.
À l’issue d’une réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine à Addis-Abeba, les États membres ont fait savoir jeudi que l’Afrique ne laissera pas un autre génocide se dérouler sur le continent. Allusion aux violences en cours au Burundi.
Son procès s’est ouvert lundi 14 décembre à Gitega. Mais le général Cyrille Ndayirukiye, incarcéré depuis sept mois pour avoir été l’un des principaux instigateurs du putsch avorté du 13 mai, n’a déjà plus d’avocats. Ses trois défenseurs – deux Burundais et un Belge – ont en effet été récusés par le Parquet. Bernard Maingain, l’avocat belge, a répondu aux questions de Jeune Afrique.
Alors qu’il défend quatre putschistes présumés, l’avocat belge Bernard Maingain a été lui-même été accusé par le procureur, au moins verbalement, de complicité avec ses clients et récusé par la justice.
Malgré un nouveau bain de sang à Bujumbura, et un pays qui s’enfonce dans la guerre civile, le régime du président Pierre Nkurunziza veut vendre l’idée d’une apparente normalité. En évoquant notamment « la semaine du Thé » au Burundi…
Trois jours après un bain de sang à Bujumbura, une résolution de l’ONU appelle au déploiement « en urgence » d’une mission au Burundi pour enquêter sur de possibles violations des droits de l’homme.
Selon des sources judiciaires, le procès de 28 militaires et policiers burundais accusés d’avoir participé à la tentative de coup d’État des 13 et 14 mai au Burundi, dont le général Cyrille Ndayirukiye, ancien ministre de la Défense et numéro deux du putsch, s’est ouvert lundi.
Les États-Unis ont demandé dimanche à leurs ressortissants de quitter aussi rapidement que possible le Burundi en proie aux pires violences depuis un coup d’État manqué en mai dans ce pays plongé dans une profonde crise politique.
Les cadavres d’au moins quarante jeunes tués par balles, souvent à bout portant, ont été découverts samedi matin dans les rues de Bujumbura, ont indiqué à l’AFP des témoins interrogés par téléphone.
Au moins 12 assaillants ont été tués lors d’une attaque coordonnée vendredi à l’aube contre deux camps militaires de Bujumbura et un en province qui a été repoussée après plusieurs heures d’affrontements, les plus intenses au Burundi depuis la tentative de coup militaire déjouée en mai.
Des sources concordantes ont fait état d’intenses affrontements vendredi à l’aube dans deux camps militaires du nord et du sud de Bujumbura. Après plusieurs heures de combat, l’armée a affirmé avoir repoussé les assaillants.
Début novembre, la communauté internationale n’avait d’yeux que pour lui. Devant la crainte de voir la crise politique qui secoue le Burundi depuis avril dégénérer en massacres à grande échelle, le Conseil de sécurité s’était réuni, le 9, pour « prévenir une catastrophe imminente ».
En provenance de Johannesburg, l’avion de Thomas Boni Yayi n’a finalement pas atterri à Bujumbura. L’UA aurait pourtant demandé au président béninois d’y aller pour tenter de relancer le dialogue entre le pouvoir et l’opposition. Que s’est-il passé ?
L’Union européenne et le Burundi vont entamer mardi à Bruxelles des consultations sur les atteintes à la démocratie au Burundi, une procédure susceptible de conduire à la suspension de l’aide européenne, a indiqué jeudi une porte-parole de l’UE.
Les violences se poursuivent au Burundi où les assassinats ciblés et les attaques contre la police sont devenus quasi-quotidiens. Au moins sept personnes ont été tuées et douze autres blessées depuis mardi soir, ont indiqué mercredi la police et des responsables locaux.
Au moins 34 policiers ont été tués et environ 300 blessés depuis le début, fin avril, du mouvement de contestation au troisième mandat du président burundais Pierre Nkurunziza, selon un document officiel du ministère de la Santé publique consulté mardi par l’AFP.
Parmi les trois « options » proposé lundi au Conseil de sécurité par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, celle menant à l’envoi d’une « équipe de soutien » chargée de promouvoir un dialogue politique entre pouvoir et opposition semble tenir la corde.