Les explications divergeaient mercredi sur la mort d’au moins six personnes dans un fief de l’opposition au président Pierre Nkurunziza, alors que le Burundi attend toujours le résultat d’élections controversées.
La compilation des résultats se poursuivait mardi au Burundi, au lendemain d’élections législatives et communales qui devraient consacrer la victoire du parti du président Pierre Nkurunziza et de ses alliés, l’opposition ayant boycotté le scrutin.
Face à Pierre Nkurunziza, acharné à briguer coûte que coûte un 3è mandat présidentiel, les détracteurs n’émanent pas seulement de la société civile et de l’opposition. Dans le camp présidentiel, pas une semaine ne s’écoule sans qu’un cadre important des institutions burundaises, généralement issu du CNDD-FDD, ne fasse défection.Voici la liste des principaux démissionnaires qui ont opté pour l’exil ou la clandestinité.
Malgré une large réprobation internationale et le boycott de l’opposition qui a dénoncé une « parodie d’élections », les autorités burundaises ont organisé lundi des élections législatives et communales sous haute tension, se flattant d’une mobilisation « massive » pourtant peu visible dans la capitale.
Prosper Ntahorwamiye, porte-parole de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) du Burundi, a confié lundi soir à Jeune Afrique que les législatives et les communales se sont tenues dans le calme et que le taux de participation avoisinerait les 100 % à l’intérieur du pays.
Les bureaux de vote des scrutins législatifs et communaux burundais, boycottés par l’opposition, ont officiellement ouvert lundi à 4 h GMT dans un climat extrêmement tendu. Plusieurs centres électoraux ont été attaqués durant la nuit à Bukumbura.
Matériel électoral incendié, explosion de grenades… : le climat était samedi très tendu au Burundi, à 48 heures de scrutins législatifs et communaux contestés que l’opposition a décidé de boycotter.
L’opposition burundaise et la société civile ont appelé au boycott des élections censées débuter lundi, alors que les autorités ont affirmé qu’elles se tiendraient comme prévu malgré des semaines de contestation et de violences déclenchées par la candidature du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat.
À 72 heures de la tenue des législatives et des communales au Burundi, la société civile a appelé vendredi la population à boycotter « le simulacre d’élections ». Elle a également demandé à la communauté internationale de « ne pas reconnaître les scrutins ».
L’ensemble de l’opposition burundaise a décidé de boycotter toutes les élections prévues à partir de lundi dans le pays. Elle estime que les conditions ne sont pas réunies pour leur tenue, a annoncé l’un de ses responsables vendredi.
Opposé à la perspective du troisième mandat de Pierre Nkurunziza, le deuxième vice-président du Burundi, Gervais Rufyikiri, a fui le pays et a trouvé refuge en Belgique.
Le gouvernement est revenu mercredi à la table du dialogue politique au Burundi, après avoir boycotté la veille la relance de ces discussions sous l’égide de l’ONU.
Soupçonné de partialité, montré du doigt par l’opposition, l’envoyé spécial de l’ONU pour la région des Grands Lacs a choisi de renoncer à son rôle de facilitateur dans la crise au Burundi. Il s’en explique dans les colonnes de Jeune Afrique.
Au Burundi, les blogueurs-journalistes de « Yaga », plateforme soutenue par Waza, tentent de garder un œil critique et une certaine liberté de ton dans leur couverture de la crise politique. Réfugié à l’étranger, Armel Gilbert Bukeyeneza, leur coordinateur, témoigne de leurs conditions de travail.
Face à l’impasse politique au Burundi, l’Union européenne a menacé lundi de sanctions ciblées plusieurs responsables des forces de sécurité et des membres des Imbonerakure, l’organisation de jeunesse du parti au pouvoir, soupçonnés de violations graves des droits de l’homme depuis le début de la crise.
Selon des sources sécuritaires locales, quatre personnes ont été tuées et une trentaine blessées dans la nuit de dimanche à lundi dans une nouvelle série d’attaques à la grenade dans le nord du Burundi et à Bujumbura, la capitale.
Onze policiers burundais ont été blessés, dont un grièvement, dans une série d’attaques à la grenade dans la nuit de vendredi à samedi à Bujumbura, ont indiqué à l’AFP des sources sécuritaires.
La plupart des personnes tuées pendant la crise politique ont trouvé la mort lors de la répression des manifestations de l’opposition par le pouvoir, assure une association burundaise de défense des droits de l’homme présidée par Pierre-Claver Mbonimpa.
Le gouvernement burundais a posé jeudi des conditions au déploiement d’experts militaires de l’Union africaine (UA). Une mesure à laquelle il n’est pas opposé, mais il a réclamé des consultations préalables et refusé la demande implicite de l’UA de fixer une nouvelle date aux élections.
De ses années passées dans le maquis, le chef de l’État a gardé un sens tactique, une résilience et de solides amitiés qui lui ont permis de se maintenir au pouvoir, à la mi-mai.
Les Burundais ont gagné la bataille de l’ingoma. Depuis la fin de 2014, leur célèbre danse rituelle est inscrite au patrimoine immatériel de l’Unesco. À eux de faire respecter la tradition.
Le sort de la dépouille de l’ex-roi du Burundi est toujours incertain, suspendu à une décision de la justice suisse. Une partie de la famille espère la voir rapatrier au Burundi, l’autre souhaite que Mwambutsa IV repose en Suisse.
À l’issue de sa réunion, samedi soir à Johannesburg, le conseil Paix et sécurité de l’Union africaine a réclamé la reprise rapide du dialogue politique au Burundi et l’adoption d’une date consensuelle pour les élections.
L’opposition burundaise, qui conteste depuis fin avril la volonté du président Pierre Nkurunziza à briguer un troisième mandat, a dénoncé samedi le « forcing du gouvernement » et l’illégitimité de la Commission électorale, dont le Parlement vient de valider la nouvelle composition, à un mois de la présidentielle.
Alors que la crise politique au Burundi est à l’ordre du jour du conseil Paix et sécurité de l’Union africaine (UA) qui se tient samedi soir à Johannesburg, Alain Nyamitwe, le ministre burundais des Affaires étrangères, a accepté de répondre à « Jeune Afrique ». Interview.
Un journaliste rwandais a été arrêté et puis inculpé d’espionnage au Burundi, a annoncé vendredi le procureur de la province de Muyinga, frontalière avec le Rwanda.
Le président burundais, Pierre Nkurunziza, sera absent du 25e sommet des chefs d’État de l’Union africaine, les 14 et 15 juin à Johannesburg, qui devrait être largement consacré à la crise politique dans son pays.
« Il n’y a plus de manifestations » au Burundi, a assuré jeudi le gouvernement. Qui accuse les journalistes d’être à l’origine des troubles que connaît le pays.
Le diplomate algérien Said Djinnit a annoncé mercredi avoir renoncé à son rôle de facilitateur dans la crise au Burundi. Une décision qui intervient après la récusation de sa médiation par la société civile et l’opposition burundaises. Explications.