Dans une nouvelle escalade de la violence, trois personnes ont été tuées par des jets de grenades vendredi soir dans la capitale burundaise Bujumbura, agitée depuis quatre semaines par la contestation populaire contre un troisième mandat du président Pierre Nkurunziza.
Les manifestations se sont poursuivies vendredi à Bujumbura. C’est l’un des rassemblements les plus importants depuis le début, le 26 avril, de la contestation populaire au Burundi. Et en début de soirée, trois grenades ont explosé au centre-ville de la capitale. Au moins deux personnes ont été tuées.
Alors qu’il séjournait à Dar es-Salaam, Pierre Nkurunziza a été « destitué », le 13 mai, par une frange de l’armée burundaise, avant de reprendre le contrôle de la situation grâce à un quarteron d’officiers. Mais pas seulement. Zoom sur ces « hommes du président » qui ont fait échec au coup d’État du général Godefroid Niyombare.
La police mène une opération musclée à Bujumbura pour reprendre le contrôle de certains quartiers, bastions des manifestants hostiles au président Pierre Nkurunziza. Le bilan de deux morts pourrait s’alourdir.
Historienne à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), rattachée à l’Institut des mondes africains (IMAF), Christine Deslaurier, spécialiste du Burundi contemporain, a enquêté auprès de militaires issus des forces armées burundaises et de l’ex-rébellion CNDD-FDD. Pour J.A., elle revient sur les lignes de force du putsch avorté.
Le président Pierre Nkurunziza a rassuré mercredi ses compatriotes lors d’un discours diffusé sur les médias d’État burundais. Il a fustigé les manifestations qui ont eu lieu pendant la journée à Bujumbura et mis en garde les journalistes, coupables selon lui de lancer des appels à la haine et à la division.
Une opération de police était en cours mercredi, en début d’après-midi, à Bujumbura, pour tenter de disperser plus d’un millier de manifestants hostiles au président Pierre Nkurunziza.
Initialement prévues le 26 mai, les élections législatives et communales au Burundi ont été reportées au 2 juin, selon Willy Nyamitwe, conseiller en communication de la présidence. Ce dernier explique que le chef de l’État a suivi une recommandation de la Ceni et a répondu aux demandes de la communauté internationale et d’une partie de l’opposition.
Victime d’un coup d’État alors qu’il brigue un troisième mandat, le président s’en est sorti in extremis. Mais pour cet évangélique qui ne se fie qu’à sa bonne étoile, ce coup de semonce n’est pas forcément de bon augure.
Dans un « appel urgent » datant du 18 mai dont « Jeune Afrique » a pu se procurer une copie, Sylvestre Ntibantunganya et Domitien Ndayizeye, deux anciens chefs d’État burundais, ainsi que plusieurs membres de l’opposition et de la société civile demandent le déploiement d’urgence d’une « force d’interposition » dans le pays.
Les manifestants hostiles au troisième mandat du président burundais Pierre Nkurunziza sont à nouveau descendus dans les rues de Bujumbura mardi. Plusieurs personnes ont affirmé avoir été victimes d’exactions de la part de la police et des Imbonerakure.
Au lendemain du putsch manqué contre lui, le président burundais a annoncé lundi un remaniement qui a notamment balayé les ministres de la Défense et des Affaires étrangères. De nombreuses voix, dont celle du président kényan, appellent au report des élections.
Après l’échec de la tentative de putsch contre lui et alors que les manifestations contre un troisième mandat reprennent progressivement à Bujumbura, le président Pierre Nkurunziza a procédé lundi à un remaniement de l’équipe gouvernementale.
Avant qu’une partie de l’armée ne se soulève le 13 mai et tente de le renverser en son absence, les diplomates occidentaux en poste à Bujumbura auront tout essayé pour dissuader Pierre Nkurunziza de se représenter à l’élection présidentielle du 26 juin.
Pierre Nkurunziza, qu’une minijunte d’officiers supérieurs aussi irresponsables qu’inorganisés a tenté en vain de renverser le 13 mai, a deux caractéristiques peu communes : il dialogue avec le Messie et se prend pour Messi.
Cinq jours après la tentative de coup d’État manqué contre lui, Pierre Nkurunziza est réapparu dimanche pour la première fois en public lors d’un point de presse improvisé au palais présidentiel de Bujumbura. Au grand étonnement des observateurs, il n’a pas dit un mot de la situation intérieure du Burundi.
Journalistes contraints de se « mettre à l’abri », craintes de représailles contre les manifestants opposés à Pierre Nkurunziza : le pouvoir burundais était accusé samedi de vouloir étouffer toute contestation après le putsch manqué, dont certains meneurs ont été entendus par le parquet.
Le parquet burundais a entendu samedi 17 putschistes arrêtés après l’échec de la tentative de coup d’État lancée mercredi par le général Godefroid Niyombare, dont on était par ailleurs toujours sans nouvelles, a indiqué l’avocat d’un des prévenus.
Alors que les putschistes ont déposé les armes vendredi matin, le président Pierre Nkurunziza a semble-t-il repris la main sur la situation au Burundi. Le général Godefroid Niyombare serait toujours en fuite. Le point sur la situation au soir du 15 mai.
Le général Godefroid Niyombare, chef des putschistes, a annoncé sa reddition vendredi matin. Son sort demeure incertain, alors que la société civile a lancé un nouvel appel à manifester contre un 3e mandat de Nkurunziza, qui est arrivé dans l’après-midi à Bujumbura. Retour sur les événements de la journée du 15 mai.
« Nous avons décidé de nous rendre. J’espère qu’ils ne vont pas nous tuer », a dit le général Godefroid Niyombare. Alors que son arrestation avait dans un premier temps été annoncée, il aurait finalement échappé aux forces pro-Nkurunziza.
Une nouvelle nuit d’incertitude attendait les Burundais jeudi alors que les militaires putschistes et les fidèles du président Nkurunziza continuaient de s’affronter pour le contrôle des moyens de communication. Voici ce qu’il faut savoir de la situation.
Au lendemain de l’annonce de la « destitution » de Pierre Nkurunziza par le général Godefroid Niyombare, la situation demeurait très confuse jeudi au Burundi. D’intenses combats pour le contrôle des lieux stratégiques de la capitale se sont déroulés entre les troupes fidèles au président sortant et les putschistes. Retour sur les événements de la journée.
Militaires loyalistes et putschistes s’affrontent ce jeudi matin pour le contrôle de la télévision et de la radio nationales à Bujumbura. La situation reste extrêmement confuse apès la tentative de coup d’État menée la veille par le général Godefroid Niyombare.
Le général Godefroid Niyombare a annoncé mercredi qu’il destituait le président burundais. La situation reste toutefois confuse à Bujumbura où des tractations sont en cours, tandis que Pierre Nkurunziza tente de rejoindre la capitale burundaise.
Ancien chef des services secrets burundais, le général Godefroid Niyombare a annoncé mercredi sur une radio privée qu’il destituait le président Pierre Nkurunziza, alors que celui-ci se trouve depuis ce matin même à Dar es-Salaam pour participer à un sommet régional sur la crise politique dans son pays. Suivez en direct l’évolution de la situation.
Au Burundi, des heurts ont de nouveau opposé policiers et manifestants anti-Nkurunziza. Au moins quatre personnes ont été tuées mardi, ce qui porte le bilan à 22 morts depuis le début de la protestation.