Antime Baranshakaje, figure historique de la culture burundaise, a rendu l’âme dimanche 9 avril après quatre mois d’hospitalisation. Une nouvelle tragique qui suscite l’émoi dans tout le pays.
Près de deux ans après la tentative de coup d’État au Burundi, l’International Crisis Group a rendu public le 5 avril un rapport inquiétant sur les fractures qui fragilisent les Forces de Défense nationale. Autrefois vitrine de l’accord d’Arusha, cette armée minée par des divisions politiques et ethniques est à l’image de la crise qui agite le pays, selon les auteurs, dont Thierry Vircoulon, spécialiste de la région des Grands lacs, fait partie. Interview.
Une vidéo dans laquelle apparaissent des Imbonerakure, les jeunes affiliés au parti au pouvoir, menaçant « d’engrosser » leurs adversaires politiques fait le tour du web depuis lundi. Alors que certains crient au scandale, dénonçant une incitation au viol à peine voilée, le régime a dans un premier temps évoqué un grossier montage, pour finalement promettre une enquête disciplinaire.
Selon les chiffres du HCR obtenus par Jeune Afrique, de nombreux intellectuels burundais en exil ont choisi le Rwanda comme pays de destination. Les paysans des collines, eux, ont préféré trouver refuge en Tanzanie.
Au Burundi, plusieurs membres de la société civile dénoncent le système de cotisations mis en place par le CNDD-FDD, le parti au pouvoir. Ils assurent que ces cotisations, censées contribuer au développement, servent en réalité à financer la construction de permanences du parti ou de monuments à sa gloire.
Le Cnared, qui fédère une large frange de l’opposition burundaise, enverra une délégation au 18e sommet des chefs d’État de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), le 6 avril à Arusha (Tanzanie). Ce changement de stratégie survient alors que Charles Nditije a pris la tête de la plateforme le 28 février.
Quatre représentants des étudiants de l’Université du Burundi ont été arrêtés dans l’après-midi de mercredi, moins de 24 heures après la disparition d’un de leurs camarades. Des événements qui surviennent quelques jours après qu’un préavis de grève a été adressé au président de la République pour contester une réforme de la bourse universitaire.
Cette semaine, l’argent des Africains part à la rencontre d’Alain-Majesté, journaliste à la radio CCIB fm+, à Bujumbura. Ce jeune Burundais de 27 ans a accepté de nous raconter son quotidien et de nous ouvrir son porte-feuille.
Comment verser les salaires du contingent burundais de la mission de l’UA en Somalie (Amisom) ? Ce casse-tête est à l’ordre du jour de la réunion du Comité politique et sécurité (Cops) de l’UE – composé des ambassadeurs des États membres –, les 21 et 23 mars.
Le monde a célébré ce lundi 20 mars la journée du bonheur. À cette occasion, un rapport commandité par les Nations unies sur le sujet établit que la Norvège est le pays où l’on est le plus heureux au monde. Le Burundi, lui, arrive sans surprise parmi les derniers pays du classement.
Un colonel de la police du Burundi a été trouvé mort ce lundi à Bujumbura. Selon Iteka, la principale ligue des droits de l’Homme du pays, une soixantaine de cadavres, victimes présumées d’assassinats isolés, ont été ainsi retrouvés depuis le début de l’année.
Des pluies torrentielles ont causé la mort d’au moins six personnes au Burundi dans la nuit de jeudi à vendredi, selon un bilan officiel provisoire. Les précipitations ont également provoqué des glissements de terrain ainsi que de nombreux dégâts matériels.
Le gouvernement burundais a déclaré l’état d’épidémie dans le pays ce lundi, après l’annonce de la mort causée par le paludisme d’environ 700 personnes depuis le début de l’année.
Le Conseil de sécurité des Nations unies s’est dit « troublé » lundi par des informations faisant état de torture et d’enlèvements au Burundi. Toutefois, le conseil a ignoré les appels d’organisations de défense des droits humains à imposer des sanctions.
Le ministre burundais des Affaires étrangères, Alain Aimé Nyamitwe, a rencontré ce jeudi 9 mars son homologue belge, Didier Reynders. Une visite critiquée côté européen en raison de l’attitude de Bujumbura, jugée hypocrite vis-à-vis de Bruxelles.
Le Conseil national pour le respect de l’Accord d’Arusha (Cnared) a de nouveaux dirigeants depuis le 28 février dernier. Charles Nditije, du parti Uprona non reconnu par le gouvernement, en a été élu président à Bruxelles, après trois jours de tractations internes.
Crise politique et dialogue de sourds entre pouvoir et opposition. Pour sortir de l’impasse, le médiateur dans la crise burundaise, Benjamin Mkapa, a estimé dimanche urgent de convoquer un sommet extraordinaire des chefs d’État de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC). Celui-ci devra étudier les « obstacles au processus » de paix au Burundi.
Le ministre burundais de l’Intérieur, Pascal Barandagiye, a entamé une visite officielle en Ouganda pour rencontrer les réfugiés de son pays et les convaincre de rentrer. Une mission qui s’avère pour le moins difficile.
Selon un communiqué rendu public mercredi soir, le gouvernement du Burundi a décidé de ne pas participer aux discussions de sortie de crise qui doivent s’ouvrir jeudi à Arusha, en Tanzanie.
La Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) et l’ONG Iteka s’alarment dans un communiqué de la répression contre des militaires tutsis et des “dynamiques génocidaires” à l’œuvre au Burundi après la mystérieuse attaque en janvier d’un camp militaire dans le nord-est du pays.
Les internautes burundais sont confrontés au déferlement d’intox depuis que le pays est plongé dans la crise politique. Retour sur un phénomène qui inquiète.
Pour les autorités, le vol était l’unique mobile de l’attaque contre le camp militaire de Mukoni, fin janvier. Une version qui ne convainc ni la société civile ni l’opposition qui y voient plutôt un autre signe de fracture au sein des Forces de défense nationale.
La principale plateforme de l’opposition, le Cnared, a momentanément suspendu le parti politique ADR-Imvugakuri et deux de ses membres, Alice Nzomukunda et Fréderic Bamvuginyumvira. En cause : leur position sur la médiation en cours menée par l’ex-président tanzanien Benjamin William Mkapa. Pour ce dernier, le président Nkurunziza est « légitime ».
Le groupe de BTP portugais Mota-Engil et le géant turc Yapi Merkezi ont été choisis pour la construction d’un tronçon de 400 kilomètres, selon l’agence Bloomberg.
La crise humanitaire qui frappe le Burundi concerne trois millions d’habitants, selon le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP). Les politiques comme les activistes pointent du doigt la suspension de l’aide budgétaire de l’Union européenne ainsi que des conditions météorologiques défavorables et une démographie galopante.
Lors de son message de vœux du 31 décembre 2016, Pierre Nkurunziza, président du Burundi, avait annoncé une mesure de grâce en faveur de près de 2 500 prisonniers. Lundi, quelque 568 d’entre eux, détenus jusqu’ici à la prison centrale de Mpimba, ont été libérés.
Dans une nouvelle résolution, l’Union européenne vient de demander à la Cour pénale internationale et au Conseil de sécurité des Nations unies d’ouvrir une enquête sur les « violations des droits de l’homme au Burundi ». Un sujet sur lequel le Parlement européen n’est « pas à jour », a rétorqué Bujumbura.
Des représentants de l’opposition politique, de la société civile et de la diaspora burundaise se sont réunis ce week-end à Louvain, en Belgique, pour arrêter une stratégie commune de lutte contre le pouvoir burundais, a rapporté un de leur porte-parole.
Après la décision de l’Union européenne de ne plus payer le contingent burundais en Somalie via les caisses du gouvernement, les autorités de Bujumbura viennent de décider de retirer leurs troupes. Une décision « dangereuse », estiment certains responsables burundais.