Dénonçant une « mascarade électorale », une quinzaine de candidats à la présidentielle ont demandé dimanche l’arrêt des opérations de dépouillement en Centrafrique. Les résultats complets sont attendus d’ici jeudi ou vendredi.
Les Centrafricains ont voté mercredi avec ferveur et calme pour une présidentielle et des législatives, une étape importante censée les sortir de trois ans de violences intercommunautaires qui ont entraîné ce pays très pauvre dans une crise sans précédent.
Désiré Kolingba, candidat du Rassemblement démocratique centrafricain (RDC) a estimé jeudi que « de graves soupçons de fraude organisée pèsent la fiabilité des résultats » de l’élection présidentielle de mercredi.
Les Centrafricains, qui ont voté en nombre et dans le calme pour se choisir un président, ont commencé jeudi à attendre patiemment les résultats, prévus au mieux dans une semaine.
Les électeurs se sont déplacés en masse et dans le calme mercredi pour élire leur président et leurs députés alors que de nombreuses difficultés logistiques ont retardé les opérations. La grande majorité des bureaux de vote de Bangui ont fermé à la nuit tombée et le dépouillement a immédiatement suivi. Reportage.
Près de trois ans après la chute de François Bozizé, et au terme d’une longue transition dirigée par Catherine Samba-Panza, les Centrafricains se rendent aux urnes aujourd’hui afin d’élire leurs parlementaires et un nouveau président. Déliquescence de l’État, effondrement de la croissance, violences inter-religieuses… Il est temps de tourner la page.
Alors que la campagne électorale prenait officiellement fin lundi soir, Martin Ziguélé, poids lourd du scrutin présidentiel, s’apprêtait à mener une toute dernière caravane dans les rues de Bangui. La voix presque éteinte après deux semaines à sillonner le pays, il a accordé une interview à Jeune Afrique.
La rumeur qui circulait depuis une semaine à Bangui a été confirmée jeudi. En raison de problèmes logistiques, la présidente de la transition, Catherine Samba-Panza, a décidé de reporter le premier tour des élections présidentielle et législatives, prévu le 27 décembre, de trois jours. Le scrutin aura ainsi lieu le 30 décembre.
Noureddine Adam, chef du FPRC (l’une des composantes de l’ex-Séléka) a annoncé dans un communiqué rédigé lundi que son mouvement renonçait à perturber la tenue des prochaines élections et dit regretter avoir prôné la partition de la RCA.
Karim Meckassoua fut ministre de François Bozizé pendant six ans (et à cinq portefeuilles différents) après avoir dirigé le cabinet de Jean-Paul Ngoupandé, éphémère chef du gouvernement d’Ange-Félix Patassé. Candidat à la présidentielle du 27 décembre, il détaille ses ambitions pour la Centrafrique.
Les partis de l’ancien président centrafricain François Bozizé et d’Anicet-Georges Dologuélé ont signé mardi un accord politique en vue de la présidentielle du 27 décembre.
Ancien président de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC), Anicet-Georges Dologuélé est à la tête d’un jeune parti, l’Union pour le renouveau centrafricain (Urca, créée en octobre 2013). Candidat à la présidentielle du 27 décembre, il détaille ses ambitions pour la Centrafrique.
La tentative de Noureddine Adam de créer un État autonome, la République du Logone, dans le nord-est de la Centrafrique, est jugée désespérée par plusieurs sources sécuritaires.
Alors que la polémique enflait, la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), a décidé de suspendre le déploiement de Gaspard Baratuza, porte-parole de l’armée burundaise et soupçonné d’avoir pris part aux exactions menées par le régime de Pierre Nkurunziza.
Les ordres professionnels des pays membres de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires ont créé début décembre la Conférence des barreaux Ohada. 40 000 avocats seraient concernés.
Le groupe d’experts indépendants, mis en place en juin par Ban Ki-moon, a dénoncé jeudi un « échec flagrant de l’ONU » dans la gestion des accusations de viols d’enfants par des soldats français et africains en République centrafricaine.
Les premiers résultats partiels et provisoires du référendum constitutionnel de dimanche dernier en Centrafrique ont été rendus publics ce jeudi. Que faut-il retenir de ce scrutin qui a valeur de test pour les présidentielle et législatives du 27 décembre prochain ?
Le premier tour de l’élection présidentielle devrait se tenir le 27 décembre. Une échéance déjà maintes fois reportée à laquelle les candidats ont eu tout le loisir de se préparer.
De source policière, le secrétaire général du Kwa Na Kwa (KNK), le parti du président déchu François Bozizé, a été interdit lundi de quitter le territoire centrafricain à la frontière camerounaise.
Émaillé de violences, le référendum constitutionnel en Centrafrique a été exceptionnellement prolongé lundi dans les zones où le scrutin a été perturbé par des groupes armés.
Des tirs ont éclaté dimanche matin dans Bangui entre partisans et opposants au référendum constitutionnel centrafricain, notamment dans l’enclave musulmane du PK5 où cinq personnes ont été blessées, dont deux grièvement, selon la Croix-Rouge.
Le projet de Constitution de la 6e République centrafricaine, soumis à référendum dimanche, prévoit une architecture institutionnelle classique, avec en filigrane des références constantes à la corruption des dirigeants et à la prolifération des bandes armées qui ont abouti à la déliquescence de l’État et à des massacres inter-communautaires.
Avant la présidentielle et les législatives prévues le 27 décembre, les Centrafricains sont appelés dès dimanche à se prononcer sur la nouvelle Constitution du pays. Un scrutin test qui peine à susciter de l’engouement.
Me Dieudonné Nzapalainga, l’archevêque de Bangui, a improvisé mercredi une « caravane de la paix » avec des chrétiens et des musulmans sur l’avenue du Lieutenant-Koudoukou de la capitale. Véritable no-man’s land, cette route menant à la mosquée centrale, en plein cœur du PK5, symbolise la fracture entre les communautés religieuses. Reportage.
Par cette décision, l’ONG française pourra accéder au dossier en cours d’instruction sur les conditions du rachat par le groupe industriel et minier Areva, en 2006, de l’entreprise minière canadienne, détentrice à l’époque de gisements d’uranium en Namibie, en Centrafrique et en Afrique du Sud.
Des barricades ont été érigées et des tirs entendus mardi après-midi à Bangui après l’annonce des candidatures retenues pour participer à la présidentielle prévue le 27 décembre, et le rejet de celle de l’ex-président François Bozizé.