De l’or au café, en passant par le bois et les spiritueux, le groupe russe a fait de la Centrafrique et du Cameroun l’épine dorsale d’un réseau d’entreprises dont les profits se chiffrent en millions d’euros. Enquête au cœur de la « multinationale » Wagner.
L’homme d’affaires, aujourd’hui conseiller du président de l’Assemblée nationale en Centrafrique, élabore une structure destinée à « regrouper les russophones et les amis de la langue russe » sur le continent. Son but : concurrencer la Francophonie.
L’une en Centrafrique et l’autre au Kenya, face à Faustin-Archange Touadéra ou à Raila Odinga, les deux magistrates de haut vol n’ont pas fléchi, arbitrant avec conviction et détermination des batailles au plus haut sommet de l’État.
L’ancien chef de groupe armé a été arrêté lundi 26 décembre à N’Djamena. Auparavant à la tête des Renseignements généraux tchadiens, il était au cœur de tensions entre les diplomaties tchadienne et centrafricaine.
Alors qu’une deuxième vente publique de la monnaie numérique centrafricaine a été lancée ce 22 décembre, sa cotation est reportée au premier trimestre 2023.
L’attaque contre l’un des patrons du groupe à Bangui, le Russe Dmitri Sytyi, est encore loin d’avoir livré ses secrets. Mais elle semble annoncer une nouvelle escalade dans le bras de fer qui oppose la France et la Russie en Afrique.
La Russie affirme que l’un de ses représentants à Bangui a été blessé vendredi par une explosion, attaque que le chef du groupe Wagner impute à la France, qui dément ces accusations.
Alors que les derniers soldats français ont quitté la République centrafricaine, la présence militaire de Paris dans la zone francophone du continent est régulièrement remise en cause.
Ce 16 décembre, Dmitri Sytyi a été victime d’un colis piégé. Selon les représentants russes dans le pays, le co-dirigeant du groupe Wagner à Bangui est en soins intensifs.
Quatre jours après l’attaque de Bossangoa, le déroulé des événements se précise. Et le regard des autorités centrafricaines se tourne de plus en plus vers l’ancien président François Bozizé, exilé au Tchad, et ses fils, très actifs dans la sous-région.
Deux jours après l’attaque du camp de l’armée centrafricaine et de ses alliés russes, l’entourage de Faustin-Archange Touadéra et celui de Mahamat Idriss Déby Itno ont pour principal suspect François Bozizé. Explications.
Depuis que les positions de l’armée centrafricaine et de ses alliés russes de Wagner ont été frappées à Bossangoa le 28 novembre, la tension monte à Bangui. Le gouvernement affirme en coulisses détenir les preuves d’une offensive préparée par la CPC, qui utiliserait des bases arrière au Tchad.
D’après Bangui, l’aéronef aurait franchi les frontières du pays, au Nord, et aurait bombardé la ville de Bossangoa. L’appareil aurait pris pour cible les bases militaires centrafricaine et russe, ainsi qu’une usine de coton.
Une enquête a été ouverte par la Minusca pour déterminer les « circonstances exactes » du décès, survenu dans le sud-est du pays à la suite d’une attaque d’assaillants non-identifiés.
Plus proche du chef de l’État que Danièle Darlan, mise à l’écart, le vice-président de l’institution assurait l’intérim après le départ de sa prédécesseure. L’opposition accuse le président de « coup d’État institutionnel ».
Simple animosité à l’égard de l’actuel ambassadeur de France en République centrafricaine ou nouvelle pierre dans le jardin de la politique française en Afrique ? Bangui a mis fin au « décanat », relique protocolaire de l’ère post-coloniale.
Il a fallu attendre le 31 octobre pour qu’enfin trois membres d’un groupe armé soient condamnés pour « crimes contre l’humanité ». Face aux insuffisances de la CPS, Amnesty International souhaite voir le mandat de la Cour renouvelé et un soutien politique plus fort.
En quelques jours, le chef de l’État a écarté deux obstacles qui se dressaient sur la route de la réforme constitutionnelle qu’il compte mettre en place prochainement. Voici de quelle façon il s’y est pris.
Le chef de l’État a rendu public, ce 25 octobre, le décret confirmant la mise à la retraite de Danièle Darlan, la présidente de la Cour constitutionnelle centrafricaine. La dernière étape avant sa succession forcée, qui devrait aboutir le 28 octobre.
Plusieurs milliers de personnes ont défilé samedi 22 octobre à Bangui pour demander un référendum constitutionnel et permettre au président Touadéra de briguer un troisième mandat, un projet dénoncé par l’opposition.
Depuis que la Cour constitutionnelle a mis un coup d’arrêt au projet de réforme de Faustin-Archange Touadéra, sa présidente, Danièle Darlan, est sur la sellette. Menacée d’une mise à la retraite, elle continue de s’opposer au chef de l’État centrafricain.
Depuis l’officialisation du projet de réforme constitutionnelle du chef de l’État, la contestation s’organise à la chambre des députés autour de son président, Simplice Mathieu Sarandji. Lequel tente de rassembler au sein de la majorité comme de l’opposition.
Visé par plusieurs plaintes, l’homme d’affaires camerounais n’en poursuit pas moins ses activités depuis la Centrafrique, Dubaï et la Russie. Selon les informations de Jeune Afrique, il a passé un accord avec la chaîne de télévision Russia Today.
Le chef de l’État, décidé à obtenir le droit de se présenter en 2026 pour un nouveau mandat, devrait-il se méfier de son propre camp ? Le président de l’Assemblée nationale mène la fronde en coulisses.
Attendue au tournant, la présidente de la Cour constitutionnelle centrafricaine s’est opposée à toute procédure visant à modifier la loi fondamentale, s’attirant autant de critiques que d’éloges.
Les juges ont invalidé le décret qui portait création d’un comité chargé de rédiger une nouvelle Constitution. L’opposition soupçonne le chef de l’État de chercher à se maintenir au pouvoir.
Le domicile de l’ancien président de l’Assemblée nationale a été perquisitionné par les hommes d’Ange-Gabriel Patassé, le neveu du défunt président. La traduction d’une certaine fébrilité de la part de Faustin-Archange Touadéra, en lice pour un troisième mandat ?
L’ancien Premier ministre Henri-Marie Dondra est l’objet d’une plainte déposée devant la Cour des comptes, qui pourrait prochainement se pencher sur sa gestion des fonds publics lorsqu’il était ministre des Finances. Une affaire qui n’est pas étrangère à la rivalité grandissante qui l’oppose au président…
Lancé il y a deux mois, le Sango coin peinait déjà à séduire avant que l’institution centrafricaine suprême ne s’oppose à certaines dispositions du projet porté par le chef de l’État.