Vingt-quatre heures après des tirs indéterminés entendus mercredi à Bangui, l’armée française a lancé une opération de sécurisation dans le quartier de Gobondo, situé près de l’aéroport, et celui de Pabondo, dans le sud de la capitale centrafricaine. Les autorités religieuses du pays appellent, elles, l’ONU à déployer « de toute urgence » une opération de maintien de la paix.
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Bangui a retrouvé un calme précaire, mercredi dans la soirée, après que des tirs d’origine indéterminée ont semé la panique dans les quartiers nord et près de l’aéroport. Cinq soldats tchadiens de la Misca ont été tués dans les combats.
La situation de plus en plus tendue en Centrafrique inquiète les responsables français. Qui souçonnent aussi certains responsables de l’ex-Séléka d’entretenir des liens avec le jihad international.
Des tirs se poursuivaient, mercredi après-midi, dans plusieurs quartiers de Bangui, et s’intensifiaient en particulier aux abords de l’aéroport, où des blindés français se sont déployés.
Le président centrafricain Michel Djotodia a lancé mardi un nouvel appel à la paix, dans une capitale Bangui toujours en effervescence, qui se préparait à passer un réveillon de Noël sous couvre-feu et dans la psychose de nouvelles violences.
La force africaine déployée en Centrafrique, la Misca, est parcourue par de vives tensions. Les soldats tchadiens qui la composent sont accusés par une partie de la population de Bangui de soutenir la Séléka.
Mgr. Dieudonné Nzapalainga est archevêque de Bangui, et l’Imam Omar Kobine Layama est président de la Communauté islamique de la République centrafricaine.
La présidence centrafricaine a accusé, lundi, les soldats français d’avoir « froidement abattu », la veille, trois combattants de l’ex-rébellion Séléka. Alors que les milices anti-balakas, elles, soupçonnent le contingent tchadien de la Misma d’être de mèche avec les hommes de Michel Djotodia, le président de transition.
Le gouvernement congolais a annoncé, samedi, son intention d’envoyer 850 soldats en Centrafrique voisine pour participer à la force de l’Union africaine déployée sur place (Misca). Une contribution diversement accueillie sur les réseaux sociaux, alors que le pays se trouve encore confronté à une situation sécuritaire précaire dans l’Est.
Des manifestations de colère contre l’armée française ont été organisées dimanche dans la capitale centrafricaine. Tandis que des soldats tchadiens de la force africaine (Misca) ont ouvert le feu ce matin sur d’autres protestataires qui réclament le départ de Michel Djotodia. Il y a, pour le moment, un mort à déplorer.
De nouveaux incidents ont éclaté dimanche matin dans un quartier nord de Bangui au cours d’une opération de désarmement par les soldats français d’un groupe de l’ex-rébellion Séléka, témoignant de la très vive tension qui prévaut toujours dans la capitale centrafricaine.
Le président centrafricain Michel Djotodia a appelé samedi au « sursaut national » et renouvelé son offre de dialogue aux milices chrétiennes, alors que le pays menace de nouveau de s’embraser après une reprise des tueries interreligieuses.
Le président centrafricain Michel Djotodia a renouvelé samedi son offre de dialogue aux milices chrétiennes « anti-balaka » pour arriver au désarmement, dont « dépend » la « survie » du pays, théâtre depuis début décembre de tueries interreligieuses à grande échelle.
L’activité reprenait timidement samedi à Bangui, où la nuit a été relativement calme, après un regain de violences interreligieuses depuis deux jours qui a fait une trentaine de morts, ont indiqué à l’AFP des habitants de plusieurs quartiers de la capitale centrafricaine.
BFM TV a révélé l’existence d’une photo, publiée sur une des pages Facebook de l’armée française avant d’être retirée, montrant un soldat de l’opération Sangaris arborant un insigne nazi sur son uniforme. Selon l’État-major, il s’agirait d’un acte isolé pour lequel une instruction a été lancée.
Après d’intenses échanges de tirs dans la nuit de jeudi sur l’aéroport, des fusillades ont éclaté vendredi matin dans plusieurs quartiers de Bangui. La situation reste toujours tendue dans la capitale centrafricaine, à l’heure où les dirigeants européens examinaient la possibilité de donner un « cadre européen » à l’opération militaire française en Centrafrique.
Louise Mushikiwabo, ministre rwandaise des Affaires étrangères, a annoncé jeudi que le Rwanda s’apprêtait à envoyer des troupes en Centrafrique pour intégrer la force africaine Misca. Aucun nombre de soldats ni date de déploiement n’ont toutefois été précisés.
Après les « soutiens politiques », François Hollande a appelé jeudi l’Union européenne à soutenir financièrement les interventions militaires françaises en Afrique. Le président français plaide pour la création d’un fonds européen destiné à financer les interventions d’urgence dans les pays en crise.
Laurent Touchard travaille depuis de nombreuses années sur le terrorisme et l’histoire militaire. Il a collaboré à plusieurs ouvrages et certains de ses travaux sont utilisés par l’université Johns-Hopkins, aux États-Unis. Cette note est le deuxième volet consacré à la provenance des armes sur le territoire centrafricain.
La Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) prend officiellement le relais de la Force d’Afrique centrale (la Fomac). Le transfert d’autorité entre la Communauté économique des États d’Afrique centrale (Ceeac) et l’Union africaine (UA) a lieu ce jeudi, à Bangui.
Selon Amnesty international, les dernières violences interreligieuses ont fait près d’un millier de morts depuis le 5 décembre en Centrafrique. Dans son rapport publié jeudi, l’ONG de défense des droits humains affirme également que les tueries continuent dans le pays, malgré l’intervention des soldats français.
Un État effondré, des milices à désarmer de toute urgence, des élections impossibles à organiser à court terme… La tâche de la France et de l’Union africaine s’annonce longue et très compliquée en Centrafrique.
Selon Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères, qui s’est exprimé mardi à l’Assemblée nationale, d’autres pays européens vont déployer des troupes au sol en Centrafrique. Une information confirmée par une source militaire belge qui affirme que la Belgique envisage d’envoyer 150 soldats pour protéger notamment l’aéroport de Bangui.
Laurent Touchard travaille depuis de nombreuses années sur le terrorisme et l’histoire militaire. Il a collaboré à plusieurs ouvrages et certains de ses travaux sont utilisés par l’université Johns-Hopkins, aux États-Unis. Cette semaine il fait le point sur la provenance des armes de l’ex-rébellion centrafricaine, la Séléka.
Trois ministres centrafricains ont été limogés, dimanche. Il s’agit du premier acte politique de Michel Djotodia, président de la transition, depuis l’attaque des anti-balakas sur Bangui et le début de l’intervention française.
Après l’invitation au dialogue du président de transition Michel Djotodia, l’archevêque catholique de Bangui, très respecté en Centrafrique, a appelé dimanche ses compatriotes à la réconciliation, citant Nelson Mandela en exemple.
Des milliers de chrétiens centrafricains se sont rendus dimanche dans les églises à Bangui, où la situation reste tendue avec toujours des lynchages et des tirs sporadiques, une semaine après les affrontements inter-religieux qui ont fait près de 600 morts dans tout le pays.
La distribution de vivres dans l’immense camp de déplacés de l’aéroport de Bangui a été suspendue samedi en raison de menaces d’hommes armés de machettes, renforçant l’extrême tension qui règne dans la capitale centrafricaine traumatisée par les récents massacres interreligieux.