Les militaires français ont perçu une certaine tension dimanche à l’approche d’éléments armés de l’ex-rébellion Séléka (au pouvoir), présents dans Bangui où les Français ont renforcé leurs patrouilles, a annoncé à Paris l’état-major des armées.
Les habitants de Bangui attendaient fiévreusement dimanche que les militaires français déployés dans la capitale rentrent désormais dans les quartiers pour neutraliser les hommes en armes, après le massacre de 400 personnes au cours des dernières 72 heures.
Les habitants de Bangui, traumatisés par les massacres des derniers jours, attendaient fiévreusement dimanche que les militaires français qui ont quadrillé les boulevards de la capitale, rentrent désormais dans les quartiers pour neutraliser les hommes en armes.
Le sommet de l’Élysée pour la paix et la sécurité s’est achevé samedi à Paris. À l’issue de cette 26e rencontre franco-africaine, marquée par la disparition de l’ancien président sud-africain Nelson Mandela et la crise centrafricaine, la France et une quarantaine de chefs d’État et de gouvernement du continent se sont mis d’accord sur la nécessité de mettre rapidement en place, d’ici 2015, une force africaine de réaction rapide.
Le contingent français en Centrafrique atteindra 1 600 hommes au total samedi soir et leur mission prioritaire sera de désarmer toutes les milices et groupes armés qui terrorisent les populations, a annoncé le président François Hollande.
Les habitants de Bangui recommencent à sortir dans les rues, samedi matin après être restés terrés 48 heures dans leurs maisons, terrorisés par l’explosion de violences et de tueries qui a frappé la capitale centrafricaine.
L’ouverture du sommet de l’Élysée pour la paix et la sécurité, vendredi, à Paris, a été marqué par le décès de Nelson Mandela, la veille, et l’intervention française en Centrafrique. Lors de cette première journée de travail, les participants ont insisté sur la nécessité pour les pays africains d’assurer eux-mêmes leur sécurité.
Les militaires français ont ouvert le feu, jeudi matin, sur un pick-up armé, tuant plusieurs personnes à bord. Ses occupants tiraient sur des civils près de l’aéroport de Bangui où près d’un milliers d’habitants se sont réfugiés, vendredi.
Alors que le Conseil de sécurité de l’ONU a autorisé, jeudi, la France à intervenir en République centrafricaine, Jeune Afrique revient sur les nombreuses interventions militaires de l’ancienne puissance coloniale sur le continent depuis les indépendances.
L’Élysée comme les ministères de l’Intérieur et de la Défense abritent des conseillers spécialistes de l’Afrique. Mais fini le temps des éminences grises et des cabinets de l’ombre. Du moins en théorie…
Une quarantaine de chefs d’État et de gouvernement africains se sont réunis, vendredi et samedi, à Paris, à l’occasion du sommet de l’Élysée pour la paix et la sécurité. Un évènement marqué par le décès de Nelson Mandela et le début de l’intervention française en Centrafrique. Revivez les événements de la journée.
L’intervention française a officiellement débuté dans la nuit de jeudi à vendredi alors qu’un calme précaire régnait à Bangui, après une journée de violence qui a fait plus 140 morts. Dans la nuit, des tirs sporadiques d’armes automatiques ont encore été entendus.
Quelques heures après le vote, jeudi, d’une résolution de l’ONU permettant à la France d’intervenir en Centrafrique en appui à la Misca (la force africaine), le président François Hollande a annoncé que Paris allait « agir dès ce soir ». Toute la journée, des éléments des milices d’autodéfense anti-balakas appuyés par d’anciens militaires des Faca ont affronté les ex-Séléka à Bangui et Bossangoa. Au moins 140 personnes ont été tuées dans la capitale.
Quarante-huit heures après le « massacre » à la machette perpétré contre des civils peuls au nord de Bangui, des tirs à l’arme lourde ont été entendus jeudi matin dans la capitale centrafricaine. Une recrudescence des violences qui coïncide avec le vote annoncé au Conseil de sécurité de la résolution qui permettra une intervention militaire internationale en Centrafrique.
Le sommet qui, les 6 et 7 décembre, réunit à Paris les chefs d’État africains a pour thème la paix et la sécurité. L’occasion pour la France, qui a perdu de son influence, et ses interlocuteurs africains d’élaborer une nouvelle relation ?
Selon des diplomates en poste à New-York, le Conseil de sécurité est parvenu mardi soir à un consensus sur le projet français de résolution de la crise en Centrafrique. Le texte devrait être adopté jeudi à l’unanimité.
Les journalistes ne peuvent plus s’y rendre, mais quelques humanitaires bravent encore le danger. Peter Bouckaert, directeur de la section Urgences de Human Rights Watch, a raconté à Jeune Afrique son voyage dans le nord de la Centrafrique, là où l’État a cessé d’exister. Là où tout peut arriver.
Au Cameroun, à Douala, quelque 350 soldats français, une centaine de véhicules et des hélicoptères sont « en attente d’instructions » pour intervenir en Centrafrique. Sur place, à Bangui, le Premier ministre centrafricain Nicolas Tiangaye a affirmé, lundi, « compter » sur la France pour rétablir la sécurité dans son pays, appelant le Conseil de sécurité à placer cette intervention sous le « chapitre 7 » de la charte de l’ONU. Selon nos informations, le vote de cette résolution devrait intervenir ce jeudi.
Des sanctions devraient être prochainement prises à l’ONU contre certains membres de l’ex-Séléka. À charge, ensuite, aux forces militaires sur place de les faire appliquer.
Du chaos qui s’est installé en Centrafrique, Michel Djotodia et la coalition qui l’a porté au pouvoir en mars sont directement responsables. Une seule solution : les faire partir, et vite.
Quelque 500 militaires congolais ont quitté Brazzaville dimanche pour renforcer la force africaine déjà déployée à Bangui et aider à rétablir l’ordre en Centrafrique avec l’appui de la France, a constaté l’AFP à l’aéroport de Brazzaville.
« C’est quel groupe, ça ? » s’interroge un passant en voyant s’approcher dimanche dans un nuage de poussière ocre un convoi de pick-up chargés de soldats, le long du bouvevard menant à l’aéroport de capitale centrafricaine.
Un mini-sommet sur la Centrafique se tiendra le 7 décembre à Paris, après un vote à l’ONU sur le sujet et dans la foulée d’un sommet sur la paix et la sécurité en Afrique, a annoncé samedi la présidence française.
L’effet d’annonce de Paris a joué à plein: avant même le début de l’intervention militaire française à Bangui, d’ex-rebelles plient bagages depuis quelques jours et désertent la capitale centrafricaine où ils terrorisaient la population depuis des mois.
François Hollande et plusieurs de ses homologues d’Afrique centrale se réuniront, le 7 décembre, à Paris, pour un mini-sommet sur la Centrafrique. Seront également présents Ban Ki-moon et Nkosazana Dlamini-Zuma. Les discussions auront lieu en marge du sommet de l’Élysée sur la paix et la sécurité.
En prévision de son imminente intervention en Centrafrique, l’armée française a commencé jeudi à acheminer hommes et matériels vers Bangui à partir des pays voisins. En attendant une prochaine résolution de l’ONU.
Avec l’envoi imminent d’environ 800 hommes supplémentaires, c’est près de 1 200 soldats français qui seront déployés en Centrafrique. Ils interviendront en soutien à la Misca, après l’adoption d’une résolution des Nations unies début décembre, pour mettre fin aux violations des droits de l’homme et rétablir l’ordre dans le pays. Les détails de ce que l’on sait, en cinq questions-réponses.