La Centrafrique est dans « une situation pré-génocidaire », a déclaré mardi Robert Jackson, un directeur du bureau Afrique du département d’État américain.
Dans un rapport rendu public lundi, Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, propose au Conseil de sécurité cinq options pour rétablir la sécurité en Centrafrique, dont l’envoi de 6 000 Casques bleus. Des troupes onusiennes devront ainsi mettre fin à la « grave détérioration de la situation » sécuritaire dans le pays depuis la chute de François Bozizé.
Après la fermeture de leur ambassade depuis un an, les États-Unis ont conseillé jeudi à leurs ressortissants de quitter « immédiatement » la Centrafrique. Un pays livré aux violences depuis la chute de François Bozizé.
Le sous-secrétaire général des Nations unies chargé des opérations de maintien de la paix, Edmond Mulet, s’est rendu en Centrafrique du 4 au 8 novembre à la tête d’une mission tripartite ONU-Afrique centrale-Union africaine pour évaluer les conditions d’un soutien international à la Misca. Le 18 novembre, un rapport sera présenté par Ban Ki-moon devant le Conseil de sécurité avant qu’une résolution ne soit adoptée début décembre. Edmond Mulet explique à « Jeune Afrique » les divers options envisagées pour résoudre la crise centrafricaine.
De nouveaux heurts entre des ex-rebelles de la Séléka et les habitants d’un quartier de Bangui ont fait au moins un mort, mercredi. Le président de la transition Michel Djotodia, qui s’est rendu sur place, a été pris à partie par la population.
Près de 3 000 militaires étrangers sont actuellement présents sur le territoire centrafricain pour aider à la stabilisation du pays. Ils sont tchadiens, congolais, burundais, gabonais, équato-guinéens ou encore français.
Un homme a été mortellement blessé par balle et plusieurs personnes atteintes par des tirs dimanche en fin de journée à Bangui, lors de violences nées d’un différend entre un ex-militaire et un ex-rebelle, a-t-on appris auprès de la gendarmerie centrafricaine.
Des affrontements entre deux groupes de combattants issus de l’ancienne rébellion Séléka ont fait au moins un mort près de Bangui, dans la nuit de mardi à mercredi.
Un homme a été froidement assassiné dans la nuit de vendredi à samedi par des hommes armés issus de l’ex-coalition rebelle Séléka aujourd’hui au pouvoir en Centrafrique à Baoro (300 km au nord-ouest de Bangui), faisant fuir des milliers d’habitants de cette sous-préfecture, a-t-on appris de source miliaire.
Des heurts entre habitants d’un quartier de Bangui et des hommes armés issus de l’ex-rébellion au pouvoir en Centrafrique ont fait vendredi au moins deux blessés graves par balles, a-t-on appris auprès de la gendarmerie.
Les affrontements du samedi 26 octobre, à Bouar, entre milices paysannes d' »autodéfense » et forces de sécurité centrafricaines ont fait près de 40 morts, selon un dernier bilan. Après Bossangoa, Bouca et Bangassou, ces dernières violences traduisent-elles la volonté des anti-balakas de chasser du pays les ex-rebelles de la Séléka ?
Des combats entre milices paysannes d' »auto-défense » et ex-rebelles désormais au pouvoir à Bangui ont fait quatre morts samedi près de Bouar, dans l’ouest de la Centrafrique, a-t-on appris de source militaire.
Des groupes paysans d’autodéfense ont attaqué samedi matin la ville de Bouar, dans l’ouest de la Centrafrique, où des tirs nourris d’armes lourdes et légères ont fait fuir la population, mais l’armée a repris le contrôle dans l’après-midi.
L’Assemblée constitutive de l’Union pour le renouveau centrafricain (Urca) s’est tenue à Bangui du 23 au 25 octobre. L’ancien Premier ministre, Anicet Georges Dologuélé, en est le président et il compte bien se servir de ce nouveau parti comme rampe de lancement pour la prochaine élection présidentielle.
Une unité de 250 militaires va être prochainement déployée à Bangui pour protéger le personnel et les installations du Binuca (Bureau intégré des Nations unies pour la consolidation de la paix en RCA). Dans une deuxième phase, ces effectifs passeront « à 560 hommes », a précisé le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.
Réunis lundi à N’Djamena, les dix pays membres de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) ont pris la décision de renforcer les capacités opérationnelles de la Mission internationale de soutien à la République centrafricaine (Misca) afin de « désarmer tous les éléments armés étrangers qui sèment le trouble et la désolation » en Centrafrique.
Armand Ianarelli est désormais persona non grata en Centrafrique. Cet ex-ami de François Bozizé, ancien légionnaire corse passé par l’OAS, a été expulsé le 16 octobre.
Les chefs d’État ou de gouvernement des dix pays membres de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) tiennent, lundi, à N’Djamena un nouveau sommet extraordinaire consacré à la crise centrafricaine, a annoncé dimanche la CEEAC.
La population de Centrafrique, livrée aux exactions de bandes armées et à des violences intercommunaitaires, « vit une tragédie », a estimé samedi une mission d’urgence des agences d’aide des Nations unies dépêchée dans le pays pour établir un bilan humanitaire de la situation.
En Centrafrique, les acteurs humanitaires se font rares. Dans un communiqué publié mardi, l’ONG Médecins sans frontière (MSF) exhorte à déployer une aide d’urgence face à une situation critique.
Le président de transition de la Centrafrique, Michel Djotodia, tente d’écarter l’un des principaux chefs de guerre du pays, le « général » Moussa Assimeh.
Les troupes françaises présentes en Centrafrique pourraient atteindre de 750 à 1 200 hommes. En contrepartie, Paris exige que des élections libres soient organisées début 2015, a annoncé dimanche le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, à l’occasion de sa visite à Bangui.
Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius est arrivé en Centrafrique dimanche avec la commissaire européenne à l’aide humanitaire Kristalina Georgieva pour exhorter la communauté internationale à tout mettre en oeuvre pour sortir le pays du gouffre, livré aux pillards et menacé d’implosion.
Arrivés à Bangui à la mi-juin, les agents de sécurité français engagés par Michel Djotodia, le président de la transition, ont tous quitté la Centrafrique. Commandés par Jérôme Gomboc, un ancien du 3e régiment de parachutistes d’infanterie de marine (RPIMa), ils assuraient la protection rapprochée de Djotodia et la formation de la garde présidentielle.
Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, effectuera une visite express en Centrafrique, le 13 octobre. Jeudi, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution examinant la possibilité d’envoyer des Casques bleus pour rétablir l’ordre.
De nouveaux affrontements entre ex-rebelles de la Séléka et groupes d’autodéfense en début de semaine ont fait près d’une cinquantaine de victimes dans le nord-ouest du pays. Le spectre de violences religieuses plane sur la Centrafrique.