Des groupes paysans d’autodéfense ont attaqué samedi matin la ville de Bouar, dans l’ouest de la Centrafrique, où des tirs nourris d’armes lourdes et légères ont fait fuir la population, mais l’armée a repris le contrôle dans l’après-midi.
L’Assemblée constitutive de l’Union pour le renouveau centrafricain (Urca) s’est tenue à Bangui du 23 au 25 octobre. L’ancien Premier ministre, Anicet Georges Dologuélé, en est le président et il compte bien se servir de ce nouveau parti comme rampe de lancement pour la prochaine élection présidentielle.
Une unité de 250 militaires va être prochainement déployée à Bangui pour protéger le personnel et les installations du Binuca (Bureau intégré des Nations unies pour la consolidation de la paix en RCA). Dans une deuxième phase, ces effectifs passeront « à 560 hommes », a précisé le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.
Réunis lundi à N’Djamena, les dix pays membres de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) ont pris la décision de renforcer les capacités opérationnelles de la Mission internationale de soutien à la République centrafricaine (Misca) afin de « désarmer tous les éléments armés étrangers qui sèment le trouble et la désolation » en Centrafrique.
Armand Ianarelli est désormais persona non grata en Centrafrique. Cet ex-ami de François Bozizé, ancien légionnaire corse passé par l’OAS, a été expulsé le 16 octobre.
Les chefs d’État ou de gouvernement des dix pays membres de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) tiennent, lundi, à N’Djamena un nouveau sommet extraordinaire consacré à la crise centrafricaine, a annoncé dimanche la CEEAC.
La population de Centrafrique, livrée aux exactions de bandes armées et à des violences intercommunaitaires, « vit une tragédie », a estimé samedi une mission d’urgence des agences d’aide des Nations unies dépêchée dans le pays pour établir un bilan humanitaire de la situation.
En Centrafrique, les acteurs humanitaires se font rares. Dans un communiqué publié mardi, l’ONG Médecins sans frontière (MSF) exhorte à déployer une aide d’urgence face à une situation critique.
Le président de transition de la Centrafrique, Michel Djotodia, tente d’écarter l’un des principaux chefs de guerre du pays, le « général » Moussa Assimeh.
Les troupes françaises présentes en Centrafrique pourraient atteindre de 750 à 1 200 hommes. En contrepartie, Paris exige que des élections libres soient organisées début 2015, a annoncé dimanche le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, à l’occasion de sa visite à Bangui.
Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius est arrivé en Centrafrique dimanche avec la commissaire européenne à l’aide humanitaire Kristalina Georgieva pour exhorter la communauté internationale à tout mettre en oeuvre pour sortir le pays du gouffre, livré aux pillards et menacé d’implosion.
Arrivés à Bangui à la mi-juin, les agents de sécurité français engagés par Michel Djotodia, le président de la transition, ont tous quitté la Centrafrique. Commandés par Jérôme Gomboc, un ancien du 3e régiment de parachutistes d’infanterie de marine (RPIMa), ils assuraient la protection rapprochée de Djotodia et la formation de la garde présidentielle.
Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, effectuera une visite express en Centrafrique, le 13 octobre. Jeudi, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution examinant la possibilité d’envoyer des Casques bleus pour rétablir l’ordre.
De nouveaux affrontements entre ex-rebelles de la Séléka et groupes d’autodéfense en début de semaine ont fait près d’une cinquantaine de victimes dans le nord-ouest du pays. Le spectre de violences religieuses plane sur la Centrafrique.
Au moins 30 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées, mardi, lors de violents affrontements entre ex-rebelles de la Séléka et des groupes d’autodéfense dans le nord-ouest de la Centrafrique.
Il en aura fallu, du temps et des morts, avant que des voix s’élèvent, le 25 septembre à l’ONU, pour s’inquiéter du sort de la Centrafrique. Et il n’est même pas sûr que cela suffise à briser l’indifférence de la communauté internationale.
Renforcée par l’arrivée de quelque 400 soldats tchadiens, la Fomac (la Force multinationale de l’Afrique centrale) a pris, ce week-end, la direction des opérations de désarmement des éléments de l’ex-rébellion Séléka à Bangui. Son commandant, le général Jean-Félix Akaga, assure « Jeune Afrique » de sa détermination.
Un accord entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité sur « les principaux points » d’une résolution de l’ONU encadrant le désarmement chimique syrien a été trouvé, mercredi 25 septembre, à New York. Des progrès ont également été enregistrés sur le dossier du nucléaire iranien. Mais rien de très concret pour l’instant au sujet de la crise centrafricaine.
Le président français, François Hollande, s’est exprimé à la tribune de l’ONU lors de la 68e assemblée générale de l’organisation, mardi à New York. « La Centrafrique doit nous alarmer », a-t-il notamment déclaré.
Dix jours durant, à partir du 24 septembre, plus de 130 chefs d’État et de gouvernement vont se succéder à la tribune des Nations unies, à New-York. Au centre de cette grand-messe de la diplomatie mondiale : le dossier du nucléaire iranien et les crises en Syrie, au Sahel, en Centrafrique et en RDC.
L’Union africaine (UA) a exhorté vendredi la communauté internationale à s’impliquer plus activement en République centrafricaine, où elle décrit la situation comme « désastreuse », et au renforcement rapide de la Force de consolidation de la paix.
En marge de l’investiture d’Ibrahim Boubacar Keïta, le président tchadien, Idriss Déby Itno, présent à Bamako, a mis en garde sur la persistance de la menace jihadiste en Afrique. Il a notamment plaidé pour une action en Centrafrique, qui risque, selon lui, de devenir « un sanctuaire de terroristes ».
Après la prestation de serment, la deuxième étape de la cérémonie d’investiture d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) s’est déroulée jeudi 19 septembre à Bamako, en présence de François Hollande et d’une vingtaine de chefs d’État africains. L’occasion pour le nouveau président malien de remercier les pays qui ont aidé le Mali à chasser les islamistes du nord du pays.
Les États-Unis ont applaudi, mardi 17 septembre, à la dissolution de la Séléka annoncée quatre jours plus tôt par le président de transition, Michel Djotodia. Mais Washington ne cache pas son inquiétude face aux graves troubles qui persistent dans le pays.