Michel Djotodia se serait bien vu à la tribune des Nations unies, à New-York, à la fin du mois de septembre. Mais le président centrafricain a du se résigner. Explication.
Le président centrafricain, Michel Djotodia, a annoncé, vendredi, la dissolution de la Séléka, dans une déclaration au palais présidentiel à Bangui. Cette coalition avait renversé sous sa direction le président François Bozizé.
Les combats qui ont opposé, dimanche 8 et lundi 9 septembre, les forces du nouveau régime centrafricain et des partisans de l’ancien président François Bozizé ont fait près de 100 morts, a annoncé la présidence dans un nouveau décompte, établi mercredi. Un bilan qui n’est pas considéré comme définitif.
Michel Djotodia, président de la transition en Centrafrique, a limogé, ce mardi 10 septembre, le chef d’état-major des armées, le général Jean-Pierre Dollé-Waya.
Une source de la gendarmerie centrafricaine a annoncé mardi l’arrestation de Judes-Alex Ketté, directeur général du Trésor public. Le grief : avoir fourni des décorations de contrefaçon au président Michel Djotodia lors de sa prestation de serment.
Les affrontements entre la Séléka, au pouvoir en Centrafrique, et des hommes présentés comme les partisans du président déchu François Bozizé ont fait au moins 60 morts dimanche et lundi dans la partie ouest du pays. La présidence centrafricaine accuse les assaillants de s’attaquer contre la population musulmane.
Une équipe du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) s’est rendue la semaine dernière dans le nord de la Centrafrique. Elle a « trouvé sept villages incendiés et désertés, un huitième village à moitié incendié, et les villageois cachés dans la brousse », a expliqué, vendredi 6 septembre, une porte-parole de l’agence onusienne.
Le président de la transition ne tient plus l’ex-rébellion de la Séléka, qui multiplie les exactions, poussant la communauté internationale à s’engager davantage en Centrafrique. Oui, mais avec qui et sous quelle forme ?
Arrivé en France fin juillet, la présence de l’ex-président centrafricain, François Bozizé, plonge ses hôtes dans l’embarras. D’autant plus qu’il n’a pas été avare avec les médias.
Le verdict du premier procès d’éléments de l’ex-rébellion Séléka sera rendu le 11 septembre. Mercredi, le parquet du tribunal de Bangui a requis 10 ans de prison ferme contre 24 d’entre eux.
Le militaire sénégalais a été nommé, le 9 juillet, par Ban Ki-moon représentant spécial des Nations unies en Centrafrique. Face à la gravité de la situation, il a rapidement imposé son empreinte.
Une nouvelle incursion, le 28 août, d’éléments incontrôlés de l’ex-rébellion Séléka dans le nord de Bangui a contraint plusieurs milliers de réfugiés à se réfugier sur le tarmac de l’aéroport international de la capitale centrafricaine.
Chercheur au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), spécialiste de la Centrafrique et du Soudan, Roland Marchal revient sur la présence de Soudanais dans l’entourage du président de la transition, Michel Djotodia. S’il concède leur influence, Roland Marchal estime qu’ils agissent en toute indépendance du régime de Khartoum. Interview.
Ce mardi 27 août, François Hollande s’adressait aux ambassadeurs de France, à l’Élysée, pour dresser les grandes lignes de sa politique étrangère, lors de la conférence annuelle dédiée à cet exercice. De l’élection d’Ibrahim Boubacar Keita au Mali à la situation en Centrafrique, le Président de la République n’a pas oublié le continent, sommant les Africains d’assurer leur propre sécurité.
Insécurité, violations des droits de l’homme, incapacité à contrôler l’ensemble du territoire : de passage à Paris, le Premier ministre reconnaît que la tâche est « immense ». Mais il se veut optimiste.
Le ministre de la Sécurité, Nourredine Adam, a été remplacé par le pasteur Josué Binuoa, ancien fidèle de François Bozizé, selon un décret présidentiel publié jeudi 22 août. Noureddine Adam est nommé président du Comité extraordinaire de la défense des acquis démocratiques (Cedad).
Mardi 20 août, une opération de désarmement menée à Boy-Rabe, dans un quartier de Bangui considéré comme un fief de l’ancien président, François Bozizé, a entraîné la mort d’au moins 13 personnes.
Deux jours après l’investiture de Michel Djotodia, le président intérimaire, la tension n’est pas retombée dans le quartier de Boy-Rabe, à Bangui, suspecté par les autorités d’abriter une contestation armée. Des heurts étaient également signalés, dans la soirée du 20 août, dans d’autres quartiers de la capitale
Michel Djotodia qui a pris le pouvoir le 24 mars à Bangui a prêté serment dimanche devant la Cour constitutionnelle pour devenir le sixième président centrafricain, a constaté un correspondant de l’AFP.
Exilé, lâché par ses homologues d’Afrique centrale, le président déchu n’a pas baissé les bras. Rappelant que son mandat courait jusqu’en 2016, François Bozizé réclame toujours le retour à l’ordre constitutionnel. Mais reste très discret sur ses intentions.
Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunissait, mercredi 14 août, autour de la question centrafricaine. Il a estimé que la crise était une « grave menace » pour la région et s’est déclaré « prêt à envisager toutes les options possibles pour stabiliser » le pays.
Le président déchu centrafricain François Bozizé a déclaré samedi, depuis la France, qu’il souhaite reprendre le pouvoir dans son pays « si l’occasion se présente », dans un entretien à RFI.
Le 30 juillet, au Quai d’Orsay, une réunion était consacrée à la Centrafrique. Alertée par plusieurs sources sur la situation de crise dans le pays, la France espère convaincre le Conseil de sécurité des Nations unies de muscler la force sous régionale.
Un nouveau groupe armé d’opposants centrafricains – issus de la rébellion Séléka au pouvoir – a établi sa base en territoire sud-soudanais. Il serait dirigé par l’ex-ministre de l’Éducation, Lala Bevarrah.