Une nouvelle incursion, le 28 août, d’éléments incontrôlés de l’ex-rébellion Séléka dans le nord de Bangui a contraint plusieurs milliers de réfugiés à se réfugier sur le tarmac de l’aéroport international de la capitale centrafricaine.
Chercheur au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), spécialiste de la Centrafrique et du Soudan, Roland Marchal revient sur la présence de Soudanais dans l’entourage du président de la transition, Michel Djotodia. S’il concède leur influence, Roland Marchal estime qu’ils agissent en toute indépendance du régime de Khartoum. Interview.
Ce mardi 27 août, François Hollande s’adressait aux ambassadeurs de France, à l’Élysée, pour dresser les grandes lignes de sa politique étrangère, lors de la conférence annuelle dédiée à cet exercice. De l’élection d’Ibrahim Boubacar Keita au Mali à la situation en Centrafrique, le Président de la République n’a pas oublié le continent, sommant les Africains d’assurer leur propre sécurité.
Insécurité, violations des droits de l’homme, incapacité à contrôler l’ensemble du territoire : de passage à Paris, le Premier ministre reconnaît que la tâche est « immense ». Mais il se veut optimiste.
Le ministre de la Sécurité, Nourredine Adam, a été remplacé par le pasteur Josué Binuoa, ancien fidèle de François Bozizé, selon un décret présidentiel publié jeudi 22 août. Noureddine Adam est nommé président du Comité extraordinaire de la défense des acquis démocratiques (Cedad).
Mardi 20 août, une opération de désarmement menée à Boy-Rabe, dans un quartier de Bangui considéré comme un fief de l’ancien président, François Bozizé, a entraîné la mort d’au moins 13 personnes.
Deux jours après l’investiture de Michel Djotodia, le président intérimaire, la tension n’est pas retombée dans le quartier de Boy-Rabe, à Bangui, suspecté par les autorités d’abriter une contestation armée. Des heurts étaient également signalés, dans la soirée du 20 août, dans d’autres quartiers de la capitale
Michel Djotodia qui a pris le pouvoir le 24 mars à Bangui a prêté serment dimanche devant la Cour constitutionnelle pour devenir le sixième président centrafricain, a constaté un correspondant de l’AFP.
Exilé, lâché par ses homologues d’Afrique centrale, le président déchu n’a pas baissé les bras. Rappelant que son mandat courait jusqu’en 2016, François Bozizé réclame toujours le retour à l’ordre constitutionnel. Mais reste très discret sur ses intentions.
Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunissait, mercredi 14 août, autour de la question centrafricaine. Il a estimé que la crise était une « grave menace » pour la région et s’est déclaré « prêt à envisager toutes les options possibles pour stabiliser » le pays.
Le président déchu centrafricain François Bozizé a déclaré samedi, depuis la France, qu’il souhaite reprendre le pouvoir dans son pays « si l’occasion se présente », dans un entretien à RFI.
Le 30 juillet, au Quai d’Orsay, une réunion était consacrée à la Centrafrique. Alertée par plusieurs sources sur la situation de crise dans le pays, la France espère convaincre le Conseil de sécurité des Nations unies de muscler la force sous régionale.
Un nouveau groupe armé d’opposants centrafricains – issus de la rébellion Séléka au pouvoir – a établi sa base en territoire sud-soudanais. Il serait dirigé par l’ex-ministre de l’Éducation, Lala Bevarrah.
Une dizaine de représentantes d’associations de femmes centrafricaines ont rencontré la ministre française déléguée chargée de la Francophonie, Yamina Benguigui, mardi 30 juillet, à Paris. Qui estime que la RCA doit revenir dans l’agenda diplomatique français.
L’opérateur télécoms Vimpelcom a décidé de revendre deux de ses filiales en Afrique subsaharienne, en Centrafrique et au Burundi. Montant de l’opération, 100 millions de dollars.
Près de quatre mois après la prise de pouvoir par les rebelles de la Séléka, la Centrafrique vit toujours dans la crainte d’une nouvelle guerre civile. Ce week-end, une rumeur d’échanges de tirs a enflé en quelques minutes dans la capitale, provoquant une fois de plus la panique.
À Kinshasa, quatre escrocs présumés ont été déférés, jeudi 18 juillet. Ils sont soupçonnés d’avoir soutiré de grosses sommes d’argent à plusieurs hommes d’affaires africains, grâce au talent de l’un d’entre eux qui se faisait passer pour le chef de l’État, Joseph Kabila.
Alors que la Centrafrique s’enfonce chaque jour un peu plus dans le chaos, une vingtaine d’agents français de sécurité privé sont arrivés à Bangui, pour se mettre notamment au service du président de transition, Michel Djotodia.
Médecins sans frontières (MSF) et quatre autres ONG françaises ont dénoncé, le 9 juillet, « l’abandon » de la Centrafrique par une communauté internationale qui conditionne son aide à un improbable retour de la sécurité dans un pays où « l’État n’existe plus » et où « la pénurie alimentaire menace ».
En Centrafrique, les exactions ne sont pas tolérables, mais il faut laisser leur chance aux autorités de la transition, selon l’ancien Premier ministre Martin Ziguélé.
Six personnes ont été tuées et 25 autres blessées vendredi soir à Bangui dans des heurts entre civils et hommes de la coalition Séléka, au pouvoir depuis fin mars en Centrafrique, a-t-on appris de source policière.
Le 13 juin dernier, Nicolas Tiangaye présentait son nouveau gouvernement. Et c’est une équipe dominée par des membres de la Séléka qui devra normaliser la situation en Centrafrique.