Longtemps passives face à l’offensive de Moscou, les autorités françaises se sont résolues à riposter. Avec un objectif clair et assumé : dénigrer l’action des Russes et de Wagner en Centrafrique, au Mali et au Sahel.
Un comité chargé de rédiger un projet de Constitution a été créé en Centrafrique, selon un décret signé vendredi 26 août par Faustin-Archange Touadéra.
Lancé dans une réforme constitutionnelle, le président centrafricain parie sur une opposition divisée, une communauté internationale désabusée et des alliées rwandais et russes solides.
Alors que des contacts officiels ont récemment eu lieu entre les gouvernements congolais et russe, un homme attire les regards à Kinshasa : Viktor Tokmakov. Ce diplomate, qui a été en poste en Centrafrique, s’est en effet déjà révélé être l’un des principaux VRP du groupe de mercenariat Wagner. Révélations.
Désormais à la tête du Bloc républicain pour la défense de la Constitution, l’avocat et opposant Crépin Mboli-Goumba reste persuadé qu’il est encore possible de faire reculer le chef de l’État. Il a saisi, lundi 22 août, la Cour constitutionnelle.
Lancé dans une réforme de la Constitution qui devrait lui permettre de briguer un nouveau mandat mais qui a bien des détracteurs de Bangui à Paris, Faustin-Archange Touadéra veut jouer la carte du soutien populaire. Il s’appuie notamment sur un homme, Blaise Didacien Kossimatchi, héraut mobilisateur et symbole menaçant des dérives de la présidence.
Des opposants à Faustin-Archange Touadéra et des organisations de la société civile ont prévu d’organiser des manifestations. Ils estiment que les hommes envoyés par Paul Kagame contribuent à pousser le président dans sa volonté de conserver le pouvoir.
Présent en Centrafrique depuis quatre ans, le groupe de mercenaires russe s’est peu à peu implanté dans nombre de secteurs économiques locaux et régionaux, au point d’avoir développé des ramifications au Cameroun. Plongée, en exclusivité, dans une organisation qui ne demande qu’à s’étendre.
L’institution, et en particulier son vice-président Évariste Ngamana, aurait frauduleusement contribué à la mobilisation des populations en faveur de la réforme constitutionnelle voulue par le chef de l’État. Révélations.
L’armée centrafricaine n’est désormais plus visée par les sanctions de l’ONU concernant les livraisons de matériel militaire. Le résultat d’un intense travail diplomatique, de Bangui à New York.
La Cour pénale internationale a levé les scellés ce 28 juillet du mandat d’arrêt concernant le chef de groupe armé centrafricain Noureddine Adam. Il y est suspecté de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre.
Accusé d’escroquerie, Aristide Briand Reboas a été interpellé le 6 juillet à Séoul. Il fait l’objet d’une enquête de la police sud-coréenne et s’est vu interdire de quitter le territoire. Précisions.
Des proches du président s’affrontent depuis l’annonce du projet de modification constitutionnelle. Ces luttes d’influence ont récemment pris de l’ampleur…
Bangui gèle l’application de sa loi sur les cryptomonnaies contre une réglementation de la BEAC sur les cryptoactifs. Tel est le terrain d’entente trouvé dans la capitale économique camerounaise, les 20 et 21 juillet.
Longtemps repoussées par Bangui, les sessions extraordinaires de la BEAC et de la Cemac consacrées aux conséquences de l’adoption du Bitcoin par la Centrafrique, se tiennent les 20 et 21 juillet, à Douala.
Sylvie Baïpo-Temon a été sommée par l’administration fiscale française de régler des impôts impayés depuis 2018. Elle assure qu’elle a commencé à régulariser sa situation. Explications.
Le premier vice-président de l’Assemblée nationale centrafricaine prévoit de se rendre en France du 9 juillet au 9 août. Officiellement, pour des raisons médicales. Durant ce voyage, financé en partie par les fonds publics, il compte résider dans l’un des plus beaux hôtels de Paris.
Alors que Bangui lance officiellement son nouveau système monétaire numérique dénommé « Sango » le 3 juillet prochain, quels sont les véritables enjeux de cette décision ? Décryptage.
Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra s’est entouré de plusieurs conseillers camerounais qui interviennent discrètement dans les domaines économiques et médiatiques. Très influents à Bangui, ceux-ci sont notamment parmi les plus fervents partisans du projet du chef de l’État concernant le bitcoin.
L’ACTU VUE PAR. Chaque samedi, Jeune Afrique invite une personnalité à décrypter des sujets d’actualité. Inquiet de la volonté de Faustin-Archange Touadéra de modifier la Constitution et de se maintenir au pouvoir, l’opposant espère encore bloquer le processus. Mercenaires, bras de fer franco-russe, cryptomonnaie… Anicet-Georges Dologuélé ne mâche pas ses mots.
Décidé à s’offrir un nouveau mandat en impulsant une révision constitutionnelle, Faustin-Archange Touadéra s’efforce de désamorcer les oppositions internes. Entre promesses et passages en force, voici comment le président s’active pour rester au pouvoir.
Durant son procès, à Bangui, l’empereur déchu a nié en bloc les crimes dont il était accusé. Voici le récit qu’en faisait Jean-Baptiste Placca dans JA quelques heures avant le verdict.
Poursuivi au Cameroun pour escroquerie, Émile Parfait Simb devrait se rendre en Russie ce week-end. Un voyage facilité par Bangui, où il s’est réfugié après avoir été brièvement arrêté à Yaoundé.
Le bitcoin comme monnaie officielle au côté du F CFA, les mercenaires de Wagner comme réponse au défi sécuritaire… Rien ne semble arrêter le président qui continue d’évoluer sans stratégie, confiant en sa seule bonne étoile, selon Adrien Poussou, ancien ministre et opposant au régime.
L’adoption de la cryptomonnaie, qui repose sur la technologie blockchain, menace une partie des transactions en mobile money. Peuvent-elles coexister ?
Depuis son déploiement au Mali et le début de la guerre de la Russie en Ukraine, le groupe Wagner a été contraint de revoir son organisation en Centrafrique. Plongée dans le quotidien des mercenaires de Vladimir Poutine et de Faustin-Archange Touadéra.
En faisant du bitcoin la monnaie officielle de son pays, le Centrafricain poursuit sa stratégie de confrontation avec son pair français, qui espère lui barrer le chemin vers une nouvelle réélection.
Ce 26 mai, un projet de modification de la Constitution a été présenté aux patrons des groupes parlementaires de la majorité. Il permettrait au chef de l’État centrafricain de briguer un nouveau mandat. Coulisses d’une stratégie élaborée au palais présidentiel.
Après avoir adopté le bitcoin comme monnaie légale, l’exécutif centrafricain a invité des « bitcoiners » internationaux cette semaine pour l’aider à promouvoir son projet.
Quatre semaines après que la Centrafrique a adopté le bitcoin comme monnaie de référence au côté du franc CFA, le régulateur bancaire de la zone Cemac met les crypto-actifs « sous surveillance ».