Le Premier ministre centraficain Nicolas Tiangaye a lancé samedi aux rebelles un ultime appel à négocier « pour éviter un bain de sang » à Bangui d’où la Séléka s’est dite séparée par moins de trente kilomètres.
Les rebelles centrafricains du Séléka qui ont forcé vendredi à la mi-journée le dernier verrou sur la route de Bangui, sont aux portes de la capitale « à quelques kilomètres », et l’attaque pourrait être imminente.
Les rebelles de la Séléka se sont emparés de Bossangoa et de Damara, cette ville étant le dernier verrou sur la route de Bangui, à 75 km au nord de la capitale. Le président Bozizé est revenu précipitamment d’un voyage en Afrique du Sud. Le Premier ministre Nicolas Tiangaye a été mis à l’abri par la Fomac et Paris a lancé un plan de sécurisation des ressortissants français.
Près de trois mois après la signature des accords de Libreville, les rebelles de la coalition Séléka ont annoncé, mercredi 20 mars, qu’ils allaient reprendre les armes. Ils reprochent au pouvoir à Bangui de ne pas avoir respecté les termes de ces accords.
La coalition rebelle centrafricaine retient, au nord de Bangui, cinq ministres issus de… ses propres rangs. Comédie, schizophrénie ou préludes de scission ?
Des éléments de la Séléka basés à Sibut retiennent, depuis le dimanche 17 mars, cinq ministres issus de leurs rangs. Les rebelles ont fixé un ultimatum de trois jours au gouvernement pour qu’il accède à leurs exigences.
L’opposant centrafricain Jean-Jacques Demafouth, qui avait fui la Centrafrique pour le Tchad mercredi en moto, a été expulsé samedi matin (bien samedi) vers son pays, a déclaré à l’AFP le ministre centrafricain de la sécurité publique Josué Binoua.
Mardi 12 mars, des éléments dissidents de la coalition Séléka ont poursuivi leur avancée et se sont emparés de la ville de Rafaï dans le sud-est de la Centrafrique. La veille, ils avaient pris Bangassou.
L’ancien ministre centrafricain Jean-Jacques Demafouth est arrivé au Tchad mercredi matin où il « demande protection » aux autorités après avoir échappé, dit-il, à une arrestation suite à des accusations de soutien à la rébellion de la Séléka, dont des éléments sont encore en guerre contre Bangui.
Près de deux mois après la signature des accords de Libreville, les opérations de cantonnement des troupes de la Séléka ont débuté, dimanche 3 mars. Mais plusieurs chefs de la rébellion sont récalcitrants, et le mouvement paraît plus que jamais divisé.
Après plus de deux mois de suspension, le procès de Jean-Pierre Bemba a repris le 25 février, à huis clos. L’ancien vice-président de la RDC est poursuivi par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité en Centrafrique alors qu’il était chef d’un mouvement rebelle congolais. Son avocat, Me Aimé Kilolo, revient sur les raisons qui pourraient justifier l’acquittement de son client.
Le chef de l’État béninois l’assure : il ne cherchera pas à se maintenir au pouvoir à la fin de son mandat en 2016. Sexagénaire, Thomas Boni Yayi envisage de se retirer de la vie politique pour vivre sa foi. Interview d’un président de la république qui veut tourner la page d’une année mouvementée.
Affaibli par une rébellion il y a encore quelques semaines, le président François Bozizé a su rebondir. Et imposer ses hommes à des postes clés dans le nouveau gouvernement d’union nationale.
La coalition rebelle Séléka a reconnu vendredi à l’AFP que certains de ses membres étaient entrés dans une localité de la Centrafrique à la frontière de la République démocratique du Congo mais a assuré qu’ils avaient rebroussé chemin après en avoir reçu l’ordre.
La coalition rebelle Séléka a finalement décidé de participer au gouvernement d’union nationale en Centrafrique, formé après les accords de paix qui ont mis fin le mois dernier à son offensive contre le pouvoir du président François Bozizé, a déclaré mercredi un de ses dirigeants, le général Mohamed Moussa Dhaffane.
Le président centrafricain, François Bozizé, a nommé dimanche un gouvernement d’union nationale conformément aux exigences des rebelles du Séléka qui ont obtenu le poste-clé de la Défense, a annoncé la radio nationale.
Les prises d’otages en Afrique sont en nette augmentation depuis six ans. Si les enlèvements au Sahel sont beaucoup relatés, parce qu’ils visent en grande partie des étrangers, d’autres zones du continent sont également touchées par ce phénomène.
Le président congolais Denis Sassou Nguesso, 70 ans cette année, poursuit dans la discrétion son travail d’honnête courtier dans le conflit des Grands Lacs.
Nicolas Tiangaye, ancien président de la Ligue centrafricaine des droits de l’homme (LCDH), a été nommé, jeudi 17 janvier, à la tête du gouvernement, conformément aux accords de paix signés le 11 janvier à Libreville (Gabon).
Militaires français, contingent sud-africain, troupes des pays d’Afrique centrale. Pendant la crise centrafricaine, au début de l’année, un nombre important de soldats étrangers avaient été déployé à Bangui. Y sont-ils toujours, près de deux semaines après la signature de l’accord de Libreville qui demande notamment le « retrait progressif des toutes les forces militaires non communautaires » ?
L’accord conclu à Libreville le 11 janvier place le chef de l’État, François Bozizé, sous surveillance. La plupart de ses prérogatives, c’est au nouveau Premier ministre qu’elles reviennent.
Le gouvernement centrafricain a accusé, mercredi 23 janvier, les rebelles de la Séléka d’avoir attaqué de nouvelles villes. La coalition opposée à François Bozizé semble en proie à de fortes dissensions internes.
L’opposant et avocat Nicolas Tiangaye a été nommé Premier ministre du gouvernement d’union nationale de la Centrafrique, selon un décret signé jeudi par le président François Bozizé au terme d’une cérémonie réunissant toutes les parties du conflit centrafricain à Bangui.
La rébellion du Séléka a confirmé, mardi 15 janvier, le choix de l’avocat Nicolas Tiangaye comme futur Premier ministre du gouvernement d’union nationale en Centrafrique, levant un obstacle à sa nomination par le président François Bozizé.
Officiellement, Paris ne veut pas intervenir dans les affaires centrafricaines. Concrètement, les 580 soldats français compliquent la tâche des rebelles.
Menacé par une rébellion qui contrôle encore plus de la moitié du pays, le président centrafricain est en position délicate. Sa chance : le Séléka est un attelage improbable. Retour sur les événements qui ont secoué le pays, depuis le 10 décembre.