La chute de Laurent Gbagbo est désormais certaine. Après d’intenses combats nocturnes à Abidjan entre sa garde rapprochée et les troupes du président élu Alassane Ouattara, le président ivoirien sortant a dû fuir vers une destination inconnue. Dans son camp qui a enregistré de nombreuses défections, c’est toujours le silence radio.
Le chef d’état-major de l’armée ivoirienne Philippe Mangou s’est réfugié à l’ambassade de l’Afrique du Sud à Abidjan mercredi soir. Si elle décidait de combattre face aux Forces républicaines (pro-Ouattara) l’armée ivoirienne encore loyale à Laurent Gbagbo devrait le faire sans son chef.
Les Forces républicaines d’Alassane Ouattara, auxquelles se sont ralliées la plupart des FDS, sont arrivées à Abidjan, où elles ont pris la RTI pendant la nuit. Elles ont également encerclé la résidence présidentielle dans le quartier de Cocody. Un imposant dispositif de la Garde republicaine et du Groupement de sécurité du président de la République (GSPR) la défend. Laurent Gbagbo aurait fui avec des proches vers une destination inconnue. Revivez les événements du 31 mars.
Les forces d’Alassane Ouattara contrôlent plus des trois-quarts du territoire de la Côte d’Ivoire. La capitale politique Yamoussoukro, le port stratégique de San Pedro et même la ville natale de Gbagbo, Gagnoa, ont été prises par les Forces républicaines du président élu, souvent sans difficultés. La bataille d’Abidjan aura-t-elle lieu, ou Gbagbo aura-t-il la sagesse d’abdiquer ?
Comme en 2002 après la tentative de putsch, le camp de Laurent Gbagbo appelle, depuis le 19 mars, les civils à s’engager dans l’armée ivoirienne. Plusieurs milliers de jeunes ont déjà répondu à l’appel. Quelles sont leurs motivations ?
Après avoir pris le contrôle de Tiébissou, à 40 km de Yamoussoukro, les forces pro-Ouattara avancent désormais sur la capitale politique de la Côte d’Ivoire. Plus à l’ouest, elles ne sont plus qu’à 130 km du port stratégique de San Pedro. Et à l’est, elles sont déjà dans la région de l’Agnéby, à 90 kilomètres d’Abidjan.
Les forces favorables à Alassane Ouattara sont aux portes de Yamoussoukro, dans le centre du pays. Selon des habitants, des combats à l’arme lourde ont eu lieu à Tiébissou, ville située à une quarantaine de kilomètres de la capitale politique ivoirienne.
Visant des négociations sous l’égide de l’UA, Laurent Gbagbo a demandé un cessez-le-feu aux forces d’Alassane Ouattara qui se rapprochent d’Abidjan. Mais chez les deux belligérants, l’option pacifique ne semble plus être à l’ordre du jour.
Alors que les forces pro-Ouattara progressent vers Abidjan, le camp du président sortant Laurent Gbagbo multiplie les initiatives sous-terraines pour renouer les fils du dialogue avec le président élu. Qui oppose pour l’instant une fin de non-recevoir aux propositions qu’il reçoit.
Les Forces républicaines pro-Ouattara ont enregistré une nette progression mardi et se retrouvent à quelque 200 km d’Abidjan, moins de quarante-huit heures après avoir lancé une vaste offensive vers le sud. Les combattants fidèles au président sortant Laurent Gbagbo semblent dépassés par les événements.
La Mission des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) accuse les forces pro-Ouattara d’avoir visé un de ses hélicoptères au dessus Duékoué, la ville de l’ouest qu’ils ont prise aux pro-Gbagbo. Un porte-parole des « Forces républicaines » a démenti que ses troupes aient pu être à l’origine des tirs. Les Casques bleus, dont la France et le Nigeria veulent renforcer le rôle, sont critiqués de toute part.
À l’ouest, au centre-ouest et à l’est de la Côte d’Ivoire, les Forces républicaines pro-Ouattara ont lancé une vaste offensive simultanée. Elles avancent rapidement en direction de la région de la « boucle du cacao » et du port de San Pedro, au sud. Et les forces armées fidèles au président sortant cèdent du terrain en deçà de la ligne de front de 2002-2003.
Grand carrefour de l’Ouest ivoirien, la ville de Duékoué est un verrou stratégique sur la route du port de San Pedro. Les forces favorables à Alassane Ouattara ont commencé à en chasser les militaires et miliciens fidèles au président sortant Laurent Gbagbo.
Vainqueur au Tchad (1-0), le Botswana s’est qualifié pour la première phase finale de CAN de son histoire. Mais le Cameroun, battu au Sénégal (1-0) et, surtout, l’Égypte dominée en Afrique du Sud (0-1), voire la Tunisie, pourraient manquer la 28e édition de la compétition en 2012. La Côte d’Ivoire, le Sénégal et l’Ouganda, eux, confortent leurs chances de participation.
En inscrivant les deux buts de la victoire face aux Béninois, dimanche 27 mars à Accra, Didier Drogba signe un retour fracassant en compétition avec les Éléphants. Et apporte un peu de joie dans le coeur des Ivoiriens meurtris pas plusieurs mois de violences postélectorales.
Les discussions entre les parties en conflit en Côte d’Ivoire sont dans l’impasse, après le rejet par Alassane Ouattara du Haut représentant nommé par l’Union africaine, alors que son rival Laurent Gbagbo mobilisait des milliers de partisans à Abidjan.
L’Union africaine a enfin désigné, en la personne de José Brito, le représentant africain chargé de mener les discussions en Côte d’Ivoire entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. Il devra favoriser la mise en place d’un gouvernement d’ouverture et ménager une « sortie honorable » à Laurent Gbagbo.
Les appels à soutenir Laurent Gbagbo ne faiblissent pas à Abidjan, où un grand rassemblement était organisé samedi par les « Jeunes Patriotes ». La menace d’une guerre civile inquiète la communauté internationale, à l’heure où de nombreux partisans du président sortant se sont enregistrés auprès de l’état-major et attendent le « moment opportun » pour agir.
Pour enrayer la crise postélectorale au Bénin, où Adrien Houngbédji conteste la victoire de Yayi Boni à l’élection présidentielle, les Nations unies appellent à des efforts des acteurs politiques mais aussi à une médiation internationale, si nécessaire.
À Accra où la sélection ivoirienne reçoit exceptionnellement le Bénin en éliminatoires de la CAN 2012, Didier Drogba s’est montré un fervent défenseur de son coéquipier du Chelsea FC Michael Essien, à qui ses compatriotes reprochent une longue absence parmi les Black Stars du Ghana.
Alors que la communauté internationale, les responsables de l’Union africaine et de la Cedeao s’activent pour trouver des solutions à la crise ivoirienne, des partisans d’Alassane Ouattara ont introduit une plainte contre Choi Young-jin et l’ex-commandant de l’Onuci, leur reprochant une passivité devant les exactions dont ils sont l’objet de la part des pro-Gbagbo.
La filiale ivoirienne du groupe de téléphonie mobile a un besoin impératif d’argent frais. Mais tout nouveau financement est exclu avant que le bras de fer entre ses dirigeants Nizar Dalloul et Eugène Marie Diomandé trouve une issue. Explications.
Au lendemain de la demande de la Cedeao pour un renforcement de l’Onuci en Côte d’Ivoire, le camp de Laurent Gbagbo continue ses critiques contre la mission onusienne et propose ses solutions de sortie de crise.
S’il bat le Cameroun samedi 26 mars à Dakar, le Sénégal fera un pas supplémentaire vers le Gabon et la Guinée équatoriale, qui organiseront la CAN 2012. Mais les Lions Indomptables ne sont jamais aussi dangereux que lorsqu’ils sont présentés comme blessés.
Lentement mais sûrement, la Côte d’Ivoire bascule dans la guerre civile. Sentant que les choses lui échappent, le président sortant Laurent Gbagbo a lui-même demandé à son homologue burkinabè Blaise Compaoré de convaincre Alassane Ouattara et Guillaume Soro de calmer leurs troupes.
Le président français Nicolas Sarkozy a indiqué que la France allait proposer une nouvelle résolution au Conseil de sécurité de l’ONU sur la Côte d’Ivoire. Elle souhaite faire interdire les armes lourdes à Abidjan et renforcer l’opération des Nations unies dans le pays, comme l’ont réclamé les chefs d’État ouest-africains jeudi.
Les chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest ont appelé l’ONU à délivrer un nouveau mandat renforcé à son opération en Côte d’Ivoire afin que l’Onuci puisse « protéger la population et les biens » et « faciliter un transfert immédiat » du pouvoir à Alassane Ouattara.
Un entrepôt du Haut-Commissariat des nations unies pour les réfugiés (HCR) a été « pillé » à Guiglo, une ville de l’Ouest ivoirien contrôlée par les forces fidèles à Laurent Gbagbo, a affirmé l’agence onusienne. Le camp du président sortant a été par ailleurs mis en cause par le président de la Commission de la Cedeao, James Victor Gbeho, pour ses « discours incendiaires ».
Laurent Gbagbo a chargé plusieurs membres de son gouvernement d’approcher les chancelleries occidentales à Abidjan pour évoquer la possibilité d’un dialogue inter-ivoirien. Elles lui ont opposé une fin de non-recevoir.
Le Nigérian Goodluck Jonathan, qui préside la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, veut demander à l’ONU de prendre des mesures « plus sérieuses » sur la crise ivoirienne. Les chefs d’État de la sous-région doivent à nouveau se réunir jeudi à Abuja.