Les membres de l’Union européenne se sont mis d’accord pour sanctionner le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo et 18 de ses proches dont son épouse Simone. Ils feront l’objet d’interdiction de visas et de gels de leurs avoirs en Europe. Revue des principales personnalités visées.
Alors que la communauté internationale était unanime à dénoncer la confiscation du pouvoir par Laurent Gbagbo, la Russie a opposé pendant plusieurs jours son veto à l’adoption d’une résolution sur la Côte d’Ivoire au Conseil de sécurité de l’ONU.
Pendant le couvre-feu, à l’abri des regards, la répression continue en Côte d’Ivoire. Selon l’ONU, qui comptabilise plus de 50 morts depuis jeudi dernier, les forces de l’ordre et les milices pro-Gbagbo sont responsables de centaines d’enlèvements nocturnes de partisans du président élu Alassane Ouattara.
Le nouveau ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, parcourt Abidjan dans tous les sens. Objectif : mobiliser la jeunesse du FPI pour la préparer au pire, même si le mot d’ordre reste pour l’instant celui de la non-violence et de la normalité.
Seul contre tous, Laurent Gbagbo a engagé la radicalisation de son camp, se disant prêt à livrer « combat » et demandant le retrait de l’Onuci – dont une patrouille a été attaquée – et de la force française Licorne. Le chef des « jeunes patriotes » Charles Blé Goudé, lui, mobilise ses troupes.
Douanes, impôts, cacao, pétrole… Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara se disputent le fauteuil de président et les cordons de la bourse. Mais, en attendant un éventuel dénouement, ce sont à nouveau les entreprises et les consommateurs qui trinquent.
L’ex-président ivoirien n’a jamais envisagé sa défaite. Battu dans les urnes, dos au mur, il s’est retrouvé sans plan B. Si ce n’est le passage en force. Récit exclusif.
L’armée et l’argent sont les deux ressorts du pouvoir en Côte d’Ivoire. Les deux présidents proclamés Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara ont chacun leur avantage : le premier contrôle l’institution militaire quand le second bénéficie du soutien de la communauté internationale et donc des comptes financiers de l’État ivoirien. Ce qui, à terme, pourrait avoir un impact sur le soutien des militaires au président sortant.
Alors que la médiation de l’UA tentée par Jean Ping entre les deux présidents proclamés Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara a été un échec, des membres de la communauté internationale (ONU, Cedeao, UE, États-Unis, France…) commencent à menacer personnellement Laurent Gbagbo et sa famille de sanctions. Et l’UA discute d’une éventuelle intervention militaire…
Le président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, était vendredi à Abidjan pour une médiation entre les deux présidents proclamés de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. L’échec est patent : le président sortant a refusé en bloc les propositions dont Ping était porteur.
Des militaires fidèles au président sortant Laurent Gbagbo ont empêché les quotidiens soutenant le président élu Alassane Ouattara de paraître ce vendredi. Une mesure totalement illégale.
Dix-huit ou dix-neuf personnalités ivoiriennes du camp Gbagbo pourraient faire l’objet de sanctions ciblées, comme un gel des avoirs ou des restrictions de visas de la part de l’Union européenne. L’inscription ou non du président sortant Laurent Gbagbo fait encore l’objet de discussions à Bruxelles.
La répression meurtrière de jeudi contre les marches pacifiques organisées en faveur du président élu Alassane Ouattara, ont fait au moins vingt morts, selon le camp du président sortant Laurent Gbagbo. Pour aujourd’hui, le mot d’ordre est maintenu, Guillaume Soro ayant appelé à s’emparer pacifiquement de la RTI et de la Primature. Au risque de nouvelles violences meurtières.
Les affrontements entre les camps des deux présidents proclamés de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, ont été extrêmement violents jeudi 16 décembre. Le bilan pourrait être d’au moins vingt à trente personnes tuées, rien qu’à Abidjan.
Chef de la diplomatie du gouvernement de Laurent Gbagbo, Alcide Djédjé, s’est entretenu avec Jeuneafrique.com sur la crise politique inédite en Côte d’Ivoire et sur les conditions de la médiation. Interview.
Au moins quatre personnes ont été tuées à Abidjan jeudi matin, tandis que plusieurs regroupements de manifestants pro-Ouattara étaient dispersés par les forces de l’ordre. Les autorités armées fidèles à Laurent Gbagbo avaient hermétiquement bouclé le périmètre autour du siège de la télévision d’État ivoirienne, dont veulent s’emparer les partisans de Ouattara.
La marche pacifique du président élu Alassane Ouattara sur ce levier de pouvoir fondamental qu’est la RTI (télévision publique ivoirienne) risque de susciter l’opposition vigoureuse de l’appareil d’État aux mains de Laurent Gbabo et de ses milices. Mais le président sortant, déjà totalement marginalisé sur la scène internationale, prendra-t-il le risque de déclencher une nouvelle guerre civile en Côte d’Ivoire, comme le craint l’ONU ?
Alors que le camp du président élu Alassane Ouattara appelle à marcher pacifiquement sur la RTI et la Primature jeudi et vendredi, le chef des forces loyales au président sortant Laurent Gbagbo avertit qu’il tiendra le représentant spécial de l’ONU en Côte d’Ivoire, Young-jin Choi, responsable d’éventuelles violences.
C’est le noyau dur du système partisan et sécurocrate de Laurent Gbagbo qui se trouve visé par les sanctions de l’Union européenne – restrictions de visas et gel des avoirs. Des membres éminents du FPI comme Pascal Affi N’Guessan ou Paul Yao N’Dré, mais aussi des représentants des services de sécurité comme Kadet Bertin ou le propre garde du corps de Simone Gbagbo sont concernés.
Pour tenter de prendre possession des leviers réels du pouvoir, le camp du président Alassane Ouattara veut organiser une marche sur la RTI et le siège du gouvernement. Objectif : installer les nouveaux dignitaires reconnus par la communauté internationale dans les bâtiments officiels, au risque de provoquer des affrontements avec l’armée loyale au chef de l’État sortant, Laurent Gbagbo.
Une nouvelle médiation africaine serait en élaboration pour régler la crise ivoirienne, après l’impuissance de Thabo Mbeki à trouver un terrain d’entente entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, tous deux « présidents » de la Côte d’Ivoire.
En plus des pressions de la communauté internationale qui l’invite à céder le pouvoir à Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo devra endurer les révélations de WikiLeaks sur sa personnalité et son maigre poids politique.
Ce n’était qu’une rumeur. L’ex-première dame, Simone Gbagbo, ne s’est pas rendue à Cotonou, les 7 et 8 décembre, pour visiter des villas et préparer un éventuel exil.
Installé à la veille du second tour de l’élection présidentielle ivoirienne, le couvre-feu a été prorogé dans un climat de forte tension à Abidjan. Un blocus de l’hôtel du président élu Ouattara a été temporairement établi hier par des hommes du président sortant Gbagbo, tandis que le Premier ministre Guillaume Soro a annoncé son intention de se réinstaller à la Primature.
Pour la première fois depuis le début de la crise ivoirienne, les soldats des camps des deux présidents proclamés, Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo, se sont retrouvés face à face. Une situation explosive qui a pris fin avec la levée du blocus de l’hôtel du Golf, en fin de journée, par les forces du camp Gbagbo.
L’ancien ministre socialiste Jack Lang, Commandeur dans l’ordre du mérite ivoirien depuis mars 2008, a écrit à Laurent Gbagbo pour lui demander de céder la place au président élu Alassane Ouattara. Non sans avoir, dans un premier temps, reconnu la défaite électorale de son ami du bout des lèvres… Interview.
Procédures floues, coup de pouce à l’aviation européenne… Les transporteurs africains dénoncent les travers de la liste noire de l’Union européenne, actualisé fin novembre, qui exclut nombre d’entre eux du ciel du Vieux Contnent.