Le calme prévalait samedi matin en Egypte au lendemain d’une démonstration de force au Caire où plusieurs dizaines de milliers de partisans de Mohamed Morsi ont exigé de nouveau le retour de leur président plus d’une semaine après avoir été renversé par l’armée.
À l’origine de la chute de Mohamed Morsi, en Égypte, un mouvement de la société civile, Tamarod. Son fait d’armes : une pétition réclamant l’organisation d’une présidentielle anticipée.
Il n’aura tenu que l’espace d’un Printemps arabe. Un an après son élection, Mohamed Morsi, le président islamiste d’Égypte, a été déposé, il y a tout juste une semaine, sous la pression de la rue, qui a reçu l’appui de l’armée. Et maintenant ?
Le nouveau Premier ministre égyptien, Hazem al-Beblawi, va poursuivre ce 11 juillet des consultations pour tenter de former un gouvernement de transition. Une tâche ardue dans un climat de défiance accrue chez les islamistes par le mandat d’arrêt lancé la veille contre le Guide suprême des Frères musulmans.
Le Koweït s’est engagé à fournir 4 milliards de dollars d’aide financière et de produits pétroliers à l’Égypte. Une annonce qui intervient jour après la promesse de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis de soutenir le nouveau gouvernement, respectivement à hauteur de 5 et 3 milliards de dollars.
Les autorités égyptiennes ont ordonné, mercredi 10 juillet, l’arrestation de plusieurs hauts responsables de la confrérie des Frères musulmans, dont son guide suprême, Mohamed Badie. De son côté, l’ancien président Mohamed Morsi, arrêté après sa destitution, ne fait « pour l’heure l’objet d’aucune poursuite » judiciaire.
L’ancien ministre des Finances, Hazem al-Beblawi, a été nommé au poste de Premier ministre du gouvernement intérimaire égyptien, mardi 9 juillet. Mohamed el-Baradei va quant à lui, occuper celui de vice-président chargé des Affaires étrangères. Mais la « déclaration constitutionnelle » publiée par les nouvelles autorités est encore loin de faire l’unanimité…
Les autorités égyptiennes ont ordonné l’ouverture d’une enquête sur les circonstances du meurtre d’une cinquantaine de manifestants pro-Morsi, lundi 8 juillet au Caire. Le soir même, le président par intérim, Adly Mansour, a également fixé l’agenda de la transition qu’il mène, avec des législatives prévues au plus tard début 2014. Mais les négociations sur un nouveau gouvernement patinent.
Les forces de sécurité égyptiennes ont ouvert le feu, lundi 8 juillet à l’aube, contre des manifestants pro-Morsi, devant le siège de la garde républicaine, au Caire. Après l’annonce de cet assaut meurtrier, les Frères musulmans, dont est issu le parti politique du président déchu, Mohamed Morsi, a appelé au « soulèvement ».
Des tractations se poursuivaient dimanche au Caire pour le poste de Premier ministre, pour lequel le prix Nobel de la paix Mohamed ElBaradei a été pressenti, tandis que les adversaires et les partisans du président islamiste déposé par l’armée se préparent à mobiliser une nouvelle fois dans la rue.
L’Égypte, dont le poste de Premier ministre de transition pourrait échoir à Mohamed , doit être le théâtre dimanche de manifestations massives opposant pro et anti-Morsi, notamment au Caire où l’armée est déployée en force pour tenter de prévenir de nouveaux affrontements.
Les avocats de l’ancien président égyptien Hosni Moubarak ont plaidé samedi matin en son nom non coupable des accusations de complicité dans la mort de manifestants, lors d’une nouvelle audience du procès.
L’atmosphère était tendue samedi matin au Caire, où les Frères musulmans ont appelé à de nouvelles manifestations en soutien au président destitué Mohamed Morsi, au lendemain de violences ayant fait au moins 26 morts à travers le pays.
Les islamistes ont appelé tôt samedi à de nouvelles manifestations « pacifiques » en soutien au président Mohamed Morsi renversé par l’armée, au lendemain d’une journée de violences en Égypte au cours de laquelle 25 personnes ont péri, dont 19 en marge de manifestations.
Selon l’AFP, au moins trois manifestants favorables au président déchu Mohamed Morsi ont été tués au Caire lors d’échanges de tirs avec des soldats. Peu après, le nouveau président par intérim, Adly Mansour, indiquait avoir dissous l’Assemblée dominée par les Frères musulmans.
Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) a suspendu, vendredi 5 juillet, la participation de l’Égypte à l’organisation panafricaine après le renversement par l’armée du président égyptien Mohamed Morsi.
Depuis le 2 juillet, le ministère libyen de l’Intérieur est occupé par un groupe armé qui réclame la dissolution de la Haute commission de sécurité (HCS), une force d’ex-rebelles relevant du ministère.
Les difficultés de l’économie égyptienne expliquent en grande partie la destitution du président Mohamed Morsi. Le nouveau gouvernement fait face à des choix difficiles et impopulaires. Une tâche compliquée par son absence de légitimité démocratique.
Après le coup d’État militaire contre le président Mohamed Morsi et l’arrestation de plusieurs dirigeants de leur organisation, les Frères musulmans dénoncent l’installation d’un « État policier » en Égypte et appellent à une manifestation « pacifique », ce 5 juillet.
Le président tunisien Moncef Marzouki a estimé, jeudi 4 juillet, que les autorités élues de Tunisie ne risquaient pas d’être renversées comme en Égypte. De son côté, François Hollande, actuellement en déplacement à Tunis, a appelé à « tout faire » pour relancer le processus démocratique égyptien.
Le président de la Haute cour constitutionnelle, Adly Mansour, a prêté serment, jeudi 4 juillet, comme président par intérim. Ce magistrat peu connu succède à l’islamiste Mohamed Morsi, renversé la veille par l’armée après une semaine de manifestations populaires massives en Égypte.
Détérioration de la situation économique, aggravation des inégalités sociales, verrouillage politique… Le premier anniversaire de l’arrivée au pouvoir du président Morsi avait un goût si amer… qu’il a provoqué sa chute.
Le chef de l’armée égyptienne et ministre de la Défense, Abdel Fatah al-Sissi, a annoncé dans la soirée du 3 juillet que la Constitution était suspendue, que la transition serait dirigée par le chef de la Cour constitutionnelle, Adly Mansour, et qu’une présidentielle anticipée serait organisée pour sortir le pays de la crise.
La situation est des plus confuses en Égypte. Le président Mohamed Morsi a appelé, mercredi 3 juillet, à former un gouvernement de coalition et de consensus alors qu’expirait, à 14H30 (GMT), l’ultimatum lancé par l’armée, menaçant d’imposer sa propre feuille de route au chef de l’État s’il ignorait les revendications du peuple. Les membres de la confrérie des Frères musulmans auraient été interdits de quitter le pays et l’armée aurait pris le contrôle de la télévision publique. Les événements de la soirée du 3 juillet.
Près de 70 islamistes proches des Frères musulmans ont été condamnés à la prison, le 2 juillet, aux Émirats arabes unis, dans le plus grand procès du genre de l’histoire du pays, qui a suscité des critiques de défenseurs des droits de l’homme.
Le président égyptien Mohamed Morsi a exclu mardi 2 juillet un départ anticipé, se déclarant prêt à « donner sa vie » pour préserver sa « légitimité » et appelant l’armée à retirer l’ultimatum, qui expire ce mercredi.
L’opposition égyptienne a affirmé, mardi 2 juillet, qu’elle ne soutiendrait aucun « coup d’État militaire ». Selon elle, l’ultimatum lancé par l’armée au président islamiste Mohamed Morsi pour ne signifie pas que les militaires veulent jouer un rôle politique.
La présidence égyptienne a rejeté implicitement, dans un communiqué diffusé dans la nuit du 1er au 2 juillet, l’ultimatum lancé plus tôt par l’armée au chef de l’État islamiste, Mohamed Morsi, lui laissant 48 heures pour satisfaire les demandes du peuple.