Après plus de dix ans de travaux et de controverses avec l’Égypte et le Soudan, l’Éthiopie a officiellement lancé dimanche 20 février la production d’électricité de son grand barrage de la Renaissance, sur le Nil Bleu.
En lice pour un second mandat, le patron de l’OMS doit composer avec l’hostilité du Premier ministre de son propre pays. Décryptage d’une rivalité exacerbée par la guerre dans le Tigré.
Les rebelles tigréens ont repris dimanche 12 décembre le contrôle de Lalibela, ville du nord de l’Éthiopie qui abrite un site classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Le gouvernement éthiopien avait annoncé s’en être emparé onze jours auparavant.
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a exhorté mardi 30 novembre les rebelles du Tigré à se rendre, affirmant que les forces gouvernementales se rapprochaient de la victoire, une semaine après s’être engagé à diriger les opérations militaires sur le front.
De plus en plus menacée par l’avancée de la coalition de rebelles tigréens et oromos, le pays dirigé par Abiy Ahmed pourrait voir son destin basculer et, avec lui, celui de toute la Corne de l’Afrique. Une sortie de crise est pourtant possible, si la communauté internationale favorise le dialogue sans prendre partie.
À son arrivée aux affaires, en 2018, le Premier ministre suscitait un immense espoir populaire. Mais trois ans plus tard, dont douze mois de conflit au Tigré, il est au bord du gouffre, entraînant son pays avec lui.
Paris a appelé ses ressortissants à quitter « sans délai » l’Éthiopie, tandis que l’ONU va évacuer d’ici jeudi les familles de ses employés internationaux présents dans le pays. Sur le terrain, les rebelles du TPLF avancent vers la capitale.
La présidente de l’Éthiopie, qui n’a qu’un rôle protocolaire, n’approuve ni ne soutient la politique belliciste du Premier ministre, Abiy Ahmed. Lequel ne veut rien entendre.
Allié aux rebelles tigréens du TPLF, l’Armée de libération oromo (OLA), dirigée par Jaal Marroo, menace de marcher sur Addis-Abeba. Cette convergence des luttes peut-elle avoir raison du Premier ministre éthiopien ?
Washington a imposé vendredi des sanctions contre l’Érythrée, alliée de l’Éthiopie dans le conflit du Tigré, mettant en garde contre « l’implosion » du pays d’Abiy Ahmed en cas d’échec d’une solution négociée.
Les États-Unis ont ordonné le départ de leur personnel non essentiel de leur ambassade en Éthiopie, où les combats ont redoublé ces derniers jours entre forces gouvernementales et rebelles tigréens, qui menacent de marcher sur la capitale.
Alors qu’Addis-Abeba se prépare à un possible assaut des combattants du TPLF alliés à ceux de l’OLA, le Premier ministre éthiopien est au pied du mur. Et les pays voisins s’inquiètent des répercussions de la crise.
Deux ans après avoir reçu le prix Nobel de la paix, le Premier ministre éthiopien est cité parmi les possibles auteurs de crimes de guerre dans la région du Tigré. Et certains observateurs anticipent déjà sa chute.
Circonscrits les premiers mois à la région du Tigré, les combats ont gagné l’Amhara et l’Afar. Alors que les rebelles disent avoir pris le contrôle de deux villes stratégiques situées à 400 km de la capitale, le Premier ministre appelle ses concitoyens à s’armer.
Depuis un an, dans la province du Tigré, le Premier ministre éthiopien est engagé dans une guerre fratricide contre son ancien allié. Un affrontement total, y compris dans le domaine de l’information.
Vainqueur des élections législatives de juin, le Premier ministre a officiellement prêté serment ce lundi 4 octobre pour un second mandat. Mais, empêtré dans la guerre au Tigré, il est sous le feu des critiques de la communauté internationale.
Traduit de l’amharique par Constantin Kaïteris, ce roman emblématique, aussi foisonnant que poétique, plonge le lecteur dans une société éthiopienne étouffée par les clivages sociaux.
Les rebelles tigréens ont accusé dimanche l’Union africaine (UA) de « partialité » à la suite de la désignation par l’organisation panafricaine d’un médiateur dans ce conflit qui déchire le nord de l’Éthiopie depuis près d’un an.
Constatant l’impuissance des institutions internationales – et en particulier de l’Union africaine – à faire taire les armes au Tigré, plusieurs dizaines d’intellectuels africains, parmi lesquels Achille Mbembe, Souleymane Bachir Diagne et Felwine Sarr, prennent la plume pour appeler à une médiation rapide dans ce sanglant conflit.
La prise de Lalibela par les rebelles du TPLF, jeudi 5 août, est une nouvelle illustration de l’enlisement du conflit au Tigré. Le Premier ministre Abiy Ahmed, jadis célébré comme un « faiseur de paix », promettait pourtant une victoire rapide.
Alors que le Congrès des États-Unis s’apprête à voter une loi visant à condamner les violences au Tigré, partisans et adversaires du Premier ministre Abiy Ahmed font monter la pression.
L’élargissement de la guerre du Tigré, après l’envoi, par trois régions, de troupes en soutien de l’armée fédérale, est le signe d’un « enlisement » du conflit, selon le chercheur français Marc Lavergne.
Le parti au pouvoir en Éthiopie a remporté une écrasante majorité des sièges lors des récentes et cruciales élections parlementaires, a annoncé samedi la commission électorale, ouvrant la voie à un nouveau mandat pour le Premier ministre Abiy Ahmed.
Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit aujourd’hui, à la demande de l’Égypte et du Soudan, afin d’évoquer le dossier du barrage de la Renaissance. L’Éthiopie a lancé lundi la deuxième phase du remplissage, une décision qui rend la situation plus tendue que jamais.
« Le barrage de la discorde » (1/4). Alors que le Conseil de sécurité doit se réunir ce jeudi 8 juillet sur l’épineux dossier du barrage de la Renaissance, la tension est encore montée d’un cran : Addis-Abeba a annoncé lundi avoir entamé la deuxième phase du remplissage du réservoir qu’elle construit sur le Nil Bleu. Le Caire menace d’utiliser la force.
La Commission éthiopienne des droits humains a appelé samedi à des « mesures d’urgence » pour protéger et aider les civils du Tigré, où la coupure des télécommunications et des accès terrestres inquiète dans cette région en guerre depuis huit mois.
Après huit mois de conflit, les forces loyales aux anciennes autorités tigréennes (TDF) ont repris Mekele. Addis-Abeba a déclaré un cessez-le-feu, mais la contre-offensive des TDF se poursuit dans d’autres villes de la région. Roland Marchal, chercheur au CNRS et spécialiste de la Corne de l’Afrique, analyse pour Jeune Afrique ce revirement de situation.
Trois employés de Médecins sans Frontières (MSF), une Espagnole et deux Éthiopiens, ont été tués dans une attaque dans la région éthiopienne du Tigré, a annoncé vendredi la branche espagnole de MSF.
Salué par la communauté internationale au début de son mandat, Abiy Ahmed est, depuis le début du conflit dans le Tigré, soumis à une forte pression diplomatique. Les États-Unis ont été les premiers à lui imposer des sanctions. Mais seront-ils suivis ?