L’ancien ministre de Nicolas Sarkozy avait été chargé, en février dernier, de travailler à la reconfiguration du dispositif militaire français sur le continent.
Lors de l’assemblée générale des francs-maçons gabonais, le 9 novembre, l’ancien Grand Maître (et ex-président du pays) n’était certes pas physiquement présent. Mais il a été question de lui. Coulisses.
En faisant adopter la nouvelle Constitution avec 91,8 % des suffrages en faveur du texte, Brice Clotaire Oligui Nguema a réussi la dernière étape de sa transition avant l’élection présidentielle.
Quelque 868 115 électeurs se sont déplacés dimanche 17 novembre pour se prononcer lors du référendum organisé pour choisir une nouvelle loi fondamentale. Parmi eux, 91,8 % ont voté « oui », selon les chiffres officiels.
Les autorités gabonaises ont mené une intense campagne en faveur du « oui » à la nouvelle Constitution. Si l’adoption du texte fait peu de doutes, le véritable enjeu du vote est le taux de participation.
Suspendue pendant trois semaines en raison d’un essoufflement de la demande chinoise, la production vient de reprendre dans la plus grande exploitation de manganèse au monde, gérée par une filiale du géant minier français.
Depuis cinq ans, les compétitions de football sont annulées ou disputées sur des durées très courtes. L’État gabonais a acté leur reprise à partir du 23 novembre. Mais les problèmes sont loin d’être réglés.
LE DÉCRYPTAGE DE JA – Le 16 novembre, les Gabonais sont appelés à trancher et à adopter, ou non, le projet de nouvelle Constitution. Le texte, amené à remplacer la loi fondamentale de 1991, prévoit la suppression du poste de Premier ministre au profit d’un régime encore plus présidentiel, et grave dans le marbre le coup d’État d’août 2023.
Le numéro deux du gouvernement occupe, depuis sa nomination, une place prépondérante dans l’exécutif. Cacique de l’opposition sous la présidence d’Ali Bongo Ondimba, il sait pouvoir compter sur un carré de fidèles au sein de son parti. Il s’est tissé un solide réseau à l’international.
L’ancien opposant, inéligible à la prochaine présidentielle, a fait sa rentrée politique et appelé à voter en faveur du projet de Constitution lors du prochain référendum. Celui-ci pourrait consacrer la disparition du poste de Premier ministre. Et la fin de carrière de son actuel occupant.
Les soutiens de l’ancienne famille dirigeante ont lancé ces derniers jours une campagne sur Internet pour obtenir la libération de Sylvia Bongo Ondimba et son fils Noureddin Bongo Valentin, qu’ils considèrent comme des otages du régime de transition de Brice Clotaire Oligui Nguema.
L’artiste gabonaise, dont l’œuvre est exposée au Musée du quai Branly jusqu’au 10 novembre, bénéficie aussi d’une rétrospective parisienne, Praesentia, au Palais de Tokyo, depuis le 17 octobre. Portrait.
Première des deux épouses du président de la transition, l’ex-inspectrice des douanes multiplie les donations et les activités dans le social par le biais de sa fondation Ma bannière.
Le gouvernement a entrepris une campagne de recensement des agents publics, après qu’un récent audit visant à assainir les finances a dénombré que 13 000 d’entre eux « sont salariés alors qu’ils ne devraient pas l’être ».
Le projet de Constitution, publié à moins d’un mois du référendum prévu le 16 novembre, supprime le poste de Premier ministre et durcit les conditions d’éligibilité à la présidence.
L’exécutif gabonais a décidé de soumettre au vote le projet de nouvelle constitution le 16 novembre prochain. Une étape importante avant l’élection présidentielle prévue en août 2025.
Contraint d’ajuster à la baisse ses objectifs 2024 en raison de la conjoncture défavorable, le groupe français suspend, pour au moins trois semaines, les activités de la mine de Moanda.
Toujours menacé de suspension, l’ancien tout-puissant parti d’Omar puis d’Ali Bongo Ondimba a réuni ses militants à Libreville le 12 octobre. L’occasion d’appeler ses membres à voter massivement en faveur du projet de Constitution défendu par Brice Clotaire Oligui Nguema lors du prochain référendum.
Le président de la transition gabonaise a entamé un véritable marathon diplomatique afin de tenter de rassurer les partenaires du pays de la bonne conduite de la transition. Une posture qui a tranché à la tribune de l’ONU avec celle, très incisive, du Mali.
Depuis plus d’un an, les conseils d’Ali et Sylvia Bongo Ondimba et de leur fils Noureddin Bongo Valentin tentent de négocier un assouplissement de leurs conditions de détention, voire leur libération. Si l’ancien président est en résidence surveillée, sa femme et son fils sont toujours incarcérés à Libreville.
LE MATCH – L’ancien Premier ministre d’Ali Bongo Ondimba a publié mi-septembre un livre critiquant ouvertement l’actuel chef de l’État. Si ce dernier se refuse pour le moment à lui répondre directement, certaines de ses déclarations ressemblent à des attaques à peine voilées.
Alors que le mandat de la direction par intérim de la junior pétrolière touche à sa fin à Londres, Libreville refuse de céder à la précipitation et étudie soigneusement ses options pour désigner une nouvelle équipe.
Dans la province d’Etimboué, un élève de troisième a été mis en garde à vue pour avoir manqué de respect à l’image du président de la transition gabonaise. Sur les réseaux sociaux, les réactions sont partagées sur la sévérité de la sentence.
Selon nos informations, l’ancienne première dame a quitté Libreville dans la journée du 20 septembre pour des raisons médicales. Un départ facilité par le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema.
Les députés et sénateurs de la transition réunis en assemblée constituante ont achevé l’examen du projet de Constitution, étape-clé vers le retour à un régime civil promis par la junte après le coup d’État de 2023 qui a marqué la fin de la dynastie Bongo.
Un an après l’incarcération de son épouse Sylvia et de leur fils aîné, Noureddin, l’ancien président a publié une lettre adressée aux Gabonais, dans laquelle il annonce sa retraite et appelle à la libération de sa famille.
Des fuites du projet de Constitution, qui doit être soumis au vote des Gabonais mi-octobre, ont suscité de nombreuses réactions, contraignant les ministres à monter au créneau pour le défendre. Explications.
Folly Koussawo, 48 ans, œuvre depuis une dizaine d’années à la conception de projets adaptés aux besoins de ses clients au Gabon. À la tête de Trianon Homes, il a conçu pour l’armée française, la Setrag ou des particuliers des bâtiments qui conjuguent méthodes de constructions occidentales et besoins africains.
Ce texte, rédigé à partir du millier de propositions récoltées lors du dialogue national inclusif organisé au mois d’avril, doit être soumis à référendum d’ici à la fin de l’année.
Poursuite des dépenses d’investissement décidées par le CTRI, régularisation des agents publics. À quelques semaines du référendum sur la nouvelle constitution, les autorités tentent de contenter l’électorat avec le projet de loi de finances rectificatives adopté en conseil des ministres.