En l’absence d’Ali Bongo Ondimba, hospitalisé à l’étranger, le Premier ministre focalise tous les regards. Dans l’opposition comme dans son propre camp, on guette ses moindres gestes.
L’Union nationale (UN), l’un des principaux partis d’opposition du Gabon, a été interdit de médias publics pour trois mois, a annoncé la Haute autorité de la communication.
Rien n’est encore définitivement tranché mais, sauf revirement de dernière minute, le président gabonais pourrait finalement être transféré cette fin de semaine au Maroc pour y poursuivre sa convalescence.
Le président gabonais Ali Bongo Ondimba va prochainement être transféré à Londres. Hospitalisé depuis le 24 octobre à la suite d’un accident vasculaire cérébral, il doit poursuivre sa convalescence dans un établissement médical spécialisé de la capitale britannique.
Un article de Jeune Afrique (no 3018) portant sur le litige financier qui oppose, depuis quelques semaines, l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag) à Bolloré Transport & Logistics (BTL) à propos de la gestion du terminal d’Owendo, a provoqué la réaction de l’opérateur français, resté muet jusque-là.
Le Gabon s’est dit « disposé, le moment venu », à recevoir une mission de l’Union africaine (UA), qui a annoncé le 17 novembre l’envoi d’une « mission d’information et d’écoute » à Libreville , se disant « préoccupée par certains développements en rapport avec la situation sanitaire du chef de l’État », Ali Bongo Ondimba.
En l’absence d’Ali Bongo Ondimba, toujours hospitalisé pour un AVC à Riyad, de nombreuses questions se posent à Libreville : comment le gouvernement travaille-t-il ? Qui dirige vraiment le pays ? Quelles sont les réactions dans la classe politique ? Enquête.
Si les chefs d’État africains présents au Forum de Paris sur la paix se sont tournés vers le Maroc ou l’Arabie saoudite pour obtenir des informations sur la santé du président gabonais Ali Bongo Ondimba, aucun ne paraissait en avoir de solides.
Dans un communiqué publié dans la soirée du samedi 17 novembre, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, s’est dit « préoccupé par certains développements en rapport avec la situation sanitaire du chef de l’État gabonais ». Il va envoyer une « mission d’information et d’écoute à Libreville ».
Guy-Bertrand Mapangou, ministre gabonais de la Communication et porte-parole du gouvernement, dresse l’état des lieux de l’organisation institutionnelle mise en place en l’absence du chef de l’État, Ali Bongo Ondimba.
Réunie devant la presse le 14 novembre, la Cour constitutionnelle, saisie par le Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet, a annoncé qu’après modification de l’article 13 de la Constitution gabonaise, le vice-président gabonais était désormais autorisé à présider un Conseil des ministres.
La confusion règne autour d’un possible Conseil des ministres qui aurait été convoqué par Pierre-Claver Maganga Moussavou, le vice-président, en l’absence du chef de l’État Ali Bongo Ondimba. Jeune Afrique démêle le vrai du faux.
La note pourrait être salée pour Bolloré Transport & Logistics. L’Office des ports et rades du Gabon, dirigé par Sayid Abeloko, réclame au groupe 12 millions d’euros, au titre de diverses taxes non encore perçues. Une rencontre est prévue d’ici peu avec Philippe Labonne, directeur général adjoint de BTL.
La présidence gabonaise s’est finalement résolue à communiquer officiellement, dimanche 11 novembre, sur l’état de santé du chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, toujours hospitalisé en Arabie saoudite. Elle a implicitement confirmé la probabilité d’un AVC, tout en assurant qu’ABO « est en phase de recouvrement de la plénitude de ses facultés physiques ».
La communication qui entoure l’hospitalisation d’Ali Bongo Ondimba a été quasi inexistante : seuls quelques proches sont au courant de son état de santé et les Gabonais en sont réduits à s’alimenter au supermarché des fake news.
Vendredi 9 novembre, le président gabonais était toujours hospitalisé en Arabie saoudite, où il est entouré d’une partie de ses proches et d’un dispositif de sécurité composé de gardes marocains.
Alors que le président gabonais Ali Bongo Ondimba est toujours hospitalisé en Arabie saoudite, les rumeurs sur son état de santé ont fait naître un début de crise politique, que l’opposition espère attiser. Voici ce qu’il faut savoir sur les acteurs principaux d’une séquence exceptionnelle qui dure depuis le 24 octobre.
L’opposant gabonais Jean Ping, qui se proclame toujours « président élu » deux ans après sa défaite face à Ali Bongo Ondimba, est sorti samedi 03 novembre de plusieurs mois de silence pour appeler au « rassemblement » alors que le président gabonais est hospitalisé à Riyad.
Un conflit social sur la principale plantation gabonaise de palmiers à huile du géant singapourien a pris ces derniers jours une tournure violente. Plusieurs salariés ont été interpellés.
Les résultats du second tour ont confirmé la large victoire du parti présidentiel PDG, l’opposition ayant réussi à sécuriser 17 élus à l’Assemblée. Une opposition dont aucun leader n’a réussi à conquérir de sièges.
Les rumeurs et fake news entourant la santé d’Ali Bongo Ondimba, hospitalisé à Riyad le 25 octobre pour une fatigue sévère, ont donné lieu à diverses spéculations au cours du week-end. Au point que la présidence a dû sortir du silence pour mettre fin aux spéculations. « Le chef de l’État est toujours attendu à Paris » le 11 novembre, a confirmé à Jeune Afrique le Premier ministre gabonais.
Le 26 octobre, le groupe industriel panafricain a signé, avec le Fonds gabonais d’investissements stratégique (FGIS) et le gouvernement gabonais, une convention de concession pour de la production d’eau potable et deux contrats d’achat d’énergie électrique. Trois jours auparavant, le groupe avait obtenu une convention de concession pour une centrale électrique de 65 MW au Togo.
Des hackers de la mouvance Anonymous ont revendiqué des attaques informatiques contre «plus de 70» sites institutionnels gabonais en indiquant s’en prendre aux «dictatures».
Alors que le Parti démocratique gabonais est déjà assuré d’avoir la majorité dans la future Assemblée, les électeurs étaient appelés aux urnes pour le second tour des législatives.
Largement dominée lors du premier tour des législatives, l’opposition a prévu de faire le pied de grue dans les différents bureaux de vote à l’occasion du second tour des législatives ce samedi 27 octobre.
Contrairement à ce qu’a affirmé le Premier ministre gabonais Emmanuel Issoze Ngondet, Jeune Afrique ne l’a aucunement contacté afin de « mettre un terme » à la candidature aux législatives d’Alexandre Barro-Chambrier.
Ali Bongo Ondimba a été hospitalisé le 25 octobre à Riyad, en Arabie saoudite. Sans donner davantage de précisions, la présidence gabonaise évoque une « légère fatigue » du chef de l’État.
Arrivé de justesse en tête au premier tour, Alexandre Barro-Chambrier du Rassemblement héritage et modernité affronte Séverin Pierre Ndong Ekomi du Parti démocratique gabonais pour l’un des derniers duels à enjeux des législatives.
Grands perdants des législatives, les adversaires d’Ali Bongo Ondimba vont devoir tout reconstruire en vue de la présidentielle de 2023. Vaste programme !
Après le premier tour des législatives, le 6 octobre, l’opposition gabonaise n’a pu que constater sa défaite. Pour l’Union nationale, le Rassemblement héritage et modernité et Les Démocrates, les motifs de satisfaction sont rares, tout comme les possibilités de conquérir des sièges de député au second tour. Jeune Afrique fait le point, en infographie.