Pour protéger ses 12 000 ressortissants pendant la crise postélectorale au Gabon, la France multiplie les précautions. À Libreville, les 400 hommes des Éléments français au Gabon (EFG) sont en position « vigilance » – dernier stade avant l’« alerte ».
Les avocats d’Ali Bongo et Jean Ping sont d’accord pour recompter des voix de l’élection présidentielle du 27 août , mais sans s’entendre sur les modalités alors que la Cour constitutionnelle doit se prononcer dans trois jours.
Près de trois semaines après le début de la crise postélectorale au Gabon, l’Union africaine (UA) a réaffirmé lundi son souhait d’envoyer un panel d’experts auprès de la Cour constitutionnelle. Les modalités d’envoi des juristes de l’UA doivent être présentées mardi aux autorités gabonaises.
Sœur du président, aux côtés duquel elle a mis du temps à s’afficher, et ex-compagne de son challenger, elle est au cœur de toutes les rumeurs à Libreville. Une position bien inconfortable…
Qui a suivi, avec le minimum de distance prophylactique requis, le processus électoral au Gabon, comme tous ceux qui l’ont précédé au cours de l’année 2016, n’a pu qu’être frappé par le déchaînement de haine et de violence sur cet incubateur de toutes les passions qu’est devenu l’internet.
La bataille qui oppose Ali Bongo Ondimba à Jean Ping pour la présidence est sans doute la plus violente qu’ils se soient livrée. Mais, aussi loin que remonte leur relation, forgée dans l’ombre du roi Omar, les deux hommes ont toujours été rivaux.
Suite au recours déposé auprès de la Cour constitutionnelle par le camp de Jean Ping, Ali Bongo Ondimba et ses partisans ont formulé une réponse mercredi auprès de l’instance. Jeune Afrique a pu en consulter les fac-similés.
L’impasse postélectorale dans laquelle se retrouve le Gabon me révolte. Et si le principal défaut d’Ali était de porter le nom de son père ? Si son principal défaut était d’être tout simplement un Bongo ?
Marie-Madeleine Mborantsuo, présidente de la Cour constitutionnelle gabonaise, est au centre de toutes les attentions. D’ici le 23 septembre, cette magistrate de 61 ans devra en effet rendre le verdict de la Cour concernant les résultats controversés de l’élection présidentielle du 27 août, donnant selon les chiffres officiels la victoire à Ali Bongo Ondimba face à son rival Jean Ping.
Selon l’enquête publiée jeudi par le quotidien régional français Midi Libre, Ali Bongo aurait passé une partie de son enfance à Alès, dans le sud de la France. Des informations qui remettent en cause la thèse selon laquelle il serait un enfant biafrais adopté par la famille Bongo à la fin des années soixante. Réactions.
Le score est trop serré pour que l’un ou l’autre fasse l’unanimité. Tour d’horizon des alliés, plus ou moins clairement déclarés, des deux adversaires.
Marie-Madeleine Mborantsuo, présidente de la Cour constitutionnelle du Gabon, revient sur les derniers développements du processus électoral gabonais. Interview exclusive.
Depuis l’annonce contestée de la victoire d’Ali Bongo Ondimba à la présidentielle du 27 août et les violents heurts post-électoraux, l’accès à internet reste très perturbé au Gabon. Si la connexion est rétablie à certaines heures de la journée, les réseaux sociaux semblaient quant à eux toujours inaccessibles mercredi 14 septembre.
Germain Ngoyo Moussavou, l’ambassadeur du Gabon en France, a pris très au sérieux l’agression dont il a été la victime le 7 septembre alors qu’il quittait les locaux de la représentation à 19 h 30.
« Je félicite le président Ali Bongo pour sa réélection » : ce tweet de Jean-Marie Le Pen, le 31 août, demeure à ce jour le seul message de félicitations public adressé par un responsable politique français au chef de l’État gabonais depuis le scrutin du 27 août.
La crise qui secoue le Gabon depuis l’annonce des résultats de la présidentielle du 27 août – à savoir la victoire contestée d’Ali Bongo Ondimba (ABO), d’une très courte tête – est un cas d’école.
L’opposant Jean Ping a prévenu vendredi que le Gabon connaîtrait « une instabilité durable et profonde » si la Cour constitutionnelle qu’il vient de saisir ne lui donnait pas raison dans son contentieux électoral avec Ali Bongo.
Alors que Jean Ping a déposé un recours devant la Cour constitutionnelle jeudi, le camp d’Ali Bongo devrait déposer une « demande reconventionnelle » pour répondre aux accusations formulées par son opposant.
Jean Ping a déposé un recours jeudi devant la Cour constitutionnelle pour contester la victoire de son rival Ali Bongo Ondimba. Chaque camp a indiqué ces derniers jours dans les médias soupçonner des fraudes dans certaines régions lors du vote du 27 août.
Sacha H. est entrepreneur au Gabon, il a vécu les événements qui ont suivi le scrutin présidentiel au Gabon de l’intérieur. Il raconte, sous couvert de l’anonymat.
Le ministre gabonais des Affaires étrangères a annoncé jeudi un report sine die de la mission de l’Union africaine (UA) dans la crise postélectorale au Gabon où le président sortant Ali Bongo Ondimba et son rival Jean Ping revendiquent chacun la victoire.
L’Union africaine a annoncé mardi qu’une délégation « de haut niveau » devrait arriver au Gabon « dans les plus brefs délais » pour tenter un début de médiation dans la crise politique que connaît le pays depuis la réélection contestée d’Ali Bongo Ondimba. Des représentants de la communauté internationale effectuent déjà des consultations préliminaires sur place.
L’opposition gabonaise a jusqu’à jeudi après-midi pour déposer un recours contre les résultats contestés de l’élection présidentielle ayant précipité le pays dans la crise, mais n’a pas encore annoncé sa décision.
La division du parti au pouvoir et les attaques sur l’origine d’Ali Bongo Ondimba auraient pu le mener à la défaite. Elles ont surtout favorisé un retour du vote identitaire.
Accusé de fraudes et de répression violente, pressé par la communauté internationale, le président gabonais fraîchement réélu a donné sa version des faits mercredi matin sur les ondes de trois grandes radios françaises. Jean Ping, lui, s’est exprimé mardi après-midi sur France 24.
Un scrutin très serré, la victoire du président sortant et la colère qui gronde dans l’opposition. Le scénario était hélas prévisible, mais laisse le pays fracturé. D’un côté, les partisans de Ping, qui veulent avant tout rompre avec la dynastie Bongo. De l’autre, ceux qui veulent encore croire qu’ABO peut incarner le changement. Mais quoi qu’il arrive, rien ne sera plus comme avant…
Après plusieurs jours de silence, Ali Bongo et Jean Ping se sont exprimés dans les médias, tandis qu’à Libreville, un hommage était rendu hier soir aux victimes de la crise post-électorale, et que les audiences des personnes arrêtées se poursuivaient au palais de justice.
L’analyse des résultats définitifs de l’élection présidentielle au Gabon révèlent « une évidente anomalie », a annoncé mardi la mission d’observation de l’Union européenne dans une déclaration transmise à l’AFP.