Au sein du Rassemblement du peuple de Guinée, la bataille pour la succession du président déchu est ouverte. Déjà en lice : Kassory Fofana, l’ancien Premier ministre, Damaro Camara, l’ex-président de l’Assemblée, et Ibrahima Khalil Kaba, qui fut le chef de la diplomatie.
Alors que s’ouvre un sommet extraordinaire de la Cedeao sur les situations au Mali, au Burkina Faso et en Guinée, le ministre togolais des Affaires étrangères a répondu à Jeune Afrique. Il plaide pour qu’un accord soit enfin trouvé avec Bamako.
Alors que la Constitution garantit le droit à la santé de chacun, les citoyens incapables de s’acquitter des frais médicaux sont parfois renvoyés des hôpitaux. Une situation inadmissible que l’État pourrait corriger en instaurant une caisse pour la prise en charge des cas d’urgence critique.
L’ex-chef de la diplomatie guinéenne et le docteur Mbemba Kaba sont détenus depuis plusieurs jours par les autorités de Conakry. Une interpellation qui intervient alors qu’un audio d’Alpha Condé a fuité, accentuant la guerre de succession au sein de son parti.
La suspension des travaux liés à l’exploitation du mégagisement de fer dans le sud-est du pays a pris de court les opérateurs privés, SMB-Winning et Rio Tinto.
La directrice générale de NSIA assurances Guinée compte bien développer les activités de la filiale du groupe de l’Ivoirien Jean Kacou Diagou dans son pays. Pour ce faire, elle mise sur la proximité et la pédagogie.
Ce mardi 22 mars s’ouvrent des assises nationales sensées réunir les forces vives de la nation. Mais ce processus de consultation est déjà critiqué par une partie de la classe politique qui y voit une diversion du président de la transition.
Tant que le nouveau maître de Conakry n’aura pas dévoilé ses intentions, que la composition du comité militaire qui l’entoure restera opaque et que le calendrier de la transition jusqu’au retour des civils au pouvoir ne sera pas établi, la période d’apnée politique que traverse la Guinée se prolongera. Au risque de provoquer une asphyxie de la démocratie.
Le 5 septembre 2021, celui qui était alors ministre d’État et secrétaire général à la présidence était surpris par le coup d’État. Il raconte pour JA son arrestation par les hommes de Mamadi Doumbouya.
Militant depuis vingt ans, ce médecin a été nommé, le 22 janvier, à la tête du Conseil national de transition (CNT). En l’espace de quelques mois, il a su se faire une place auprès de Mamadi Doumbouya, le chef de la junte, qu’il conseille en matière de gouvernance.
Ravis de voir Alpha Condé évincé, ils avaient été les premiers à applaudir le putsch de Mamadi Doumbouya. Six mois plus tard, l’enthousiasme des principaux détracteurs du président déchu semble douché.
En faisant de la justice la « boussole » de la transition, la junte s’est lancée dans une campagne tous azimuts pour récupérer les biens de l’État et mettre de l’ordre dans les comptes publics. À l’excès ?
En s’auto-proclamant président provisoire du RPG, l’ex-Premier ministre a fait bondir certains ténors du parti. Jeune Afrique s’est procuré le document qu’il dit avoir reçu de l’ancien chef d’État.
Six mois après le coup d’État, le chef de la junte se sait observé de toute part et pressé d’obtenir des résultats. Il a imposé son style et sa méthode, au risque de déplaire. Aujourd’hui, à Conakry, les décisions sont tranchées au sein d’un comité restreint, dont on ne connaît pas les membres. Et tant pis pour la transparence.
L’ex-Premier ministre affirme avoir été désigné président par intérim de l’ancien parti au pouvoir. Mais plusieurs ténors de la formation assurent n’avoir été ni informés, ni associés à la décision.
Priorités du gouvernement, relations entre Conakry et Bamako, état de l’ancien président Alpha Condé… Le Premier ministre de la transition guinéenne répond aux questions de Jeune Afrique.
Eux aussi déchus depuis l’arrivée au pouvoir de Mamadi Doumbouya, les proches collaborateurs de l’ancien président, qui, pour la plupart, ont interdiction de quitter Conakry, ont dû se reconvertir.
Alors que l’ancien chef de l’État se fait soigner à Abu Dhabi, plusieurs personnalités sont candidates à la présidence de son parti. Et tentent de le réorganiser à leur avantage, créant des dissensions internes.
Le tribunal saisi par les anciens opposants pour contester la récupération de leurs résidences respectives s’est déclaré incompétent. Suite aux expulsions des deux hommes, des protestations ont éclaté dans la banlieue de Conakry.
Tibou Kamara, Ismaël Dioubaté, Mamadou Diouldé Diallo… Tous sont poursuivis pour des faits de corruption et de détournements. Lutte contre l’impunité ou chasse aux sorcières orchestrée par le chef de la junte au pouvoir, Mamadi Doumbouya ?
Le président de la transition guinéenne a rencontré discrètement des officiels russes à Conakry, ce 15 février. Un signe du maintien des bonnes relations entre les deux pays, alliés stratégiques et historiques.
Chantre du nationalisme pour les uns, tyran pour les autres, l’ancien président a laissé un héritage ambivalent, analyse Rachid Ndiaye, ex-ministre guinéen de la Communication. En témoigne la polémique née de la décision de la junte de donner son nom à l’aéroport de Conakry.
Si la date de la présidentielle n’est toujours pas connue, les premiers prétendants se sont fait connaître au sein du RPG Arc-en-ciel. Mais auront-ils l’onction d’Alpha Condé ? Souleymane Camara, jeune cadre de la formation, analyse les enjeux de cette succession.
Plus de deux milliards de dollars doivent être investis pour réaliser un port, un chemin de fer et une route devant faciliter l’exploitation minière et désenclaver le sud et le centre du pays. Mais un différend juridique pourrait compliquer la donne.
Dans son nouveau roman, « Saharienne Indigo », l’auteur revient sur les exactions du régime de Sékou Touré tout en louant la résilience des Guinéennes.