Le sujet essentiel de la réforme du secteur de sécurité (RSS) n’est jamais évoqué en Guinée. Il est pourtant de taille puisqu’il s’agit ni plus ni moins de la restructuration de l’outil de sécurité et de défense guinéen, en état de totale déstructuration au sortir de 2010.
Nommé ministre de la Sécurité dans un contexte de fortes tensions politiques autour de la révision constitutionnelle, et alors que les manifestations de l’opposition se succèdent, Damantang Albert Camara reconnaît des « erreurs » dans la gestion de l’ordre public, mais accuse également « ceux qui favorisent les violences pendant les manifestations ». Entretien.
Alors que les manifestations se succèdent chaque semaine, avec leur lot de violences, la Guinée est désormais scindée en deux. D’un côté les partisans d’une révision constitutionnelle, de l’autre ceux qui la refusent en bloc. Rachid Ndiaye, ministre d’État et conseiller spécial du président guinéen, insiste pour sa part sur l’importance de se concentrer, aujourd’hui, sur les prochaines législatives.
Le consortium singapourien-sino-guinéen décroche les blocs 1 et 2 du gisement de fer guinéen, considéré comme le plus important du continent. Il s’est engagé à construire le Tranguinéen ainsi qu’un port minéralier à Matakong.
Une semaine après la mobilisation des opposants au projet de nouvelle Constitution, ce sont les partisans du chef de l’État qui se sont livrés à une démonstration de force dans les rues de Conakry, ce 31 octobre, pour accueillir Alpha Condé, de retour d’un séjour à l’étranger.
Alpha Condé et son principal opposant Cellou Dalein Diallo se trouvaient au même moment dans la capitale française, quelques jours après des manifestations meurtrières à Conakry contre la réforme constitutionnelle voulue par le président guinéen.
Comprendre la Guinée compliquée avec des idées simples, comme le dirait Charles de Gaulle, n’est pas chose aisée. Au moins peut-on s’y essayer, alors que ce pays semble s’être installé dans une période durable de tension politique.
Selon les sources, ces arrestations pourraient être liées à des « infiltrations de corps étrangers », alors que la Guinée traverse une crise politique, ou aux pratiques controversées d’une société de vente directe.
Des milliers de personnes ont manifesté ce jeudi 24 octobre dans les rues de Conakry contre une réforme constitutionnelle qui ouvrirait la voie à une éventuelle candidature d’Alpha Condé à un troisième mandat. La manifestation, qui avait cette fois été autorisée, s’est déroulée sans heurts, sous la surveillance d’une forte présence policière.
Un tribunal de Conakry a condamné mardi 22 octobre à des peines allant de six mois à un an de prison ferme les principaux initiateurs des manifestations organisées depuis lundi 14 octobre pour potester contre une révision constitutionnelle.
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a annoncé le report des législatives, initialement prévues pour le 28 décembre, en invoquant des raisons techniques. Aucune date n’a pour l’heure été fixée pour ce scrutin qui devait à l’origine se tenir en septembre ou octobre 2018.
Le président guinéen a suivi heure par heure le déroulement des manifestations qui ont secoué son pays, la semaine dernière. Depuis le palais présidentiel, c’est Alpha Condé qui a pris les principales décisions.
Le calme est revenu à Conakry, après trois journées marquées par des affrontements meurtriers entre forces de l’ordre et manifestants. Alors que la communauté internationale se dit « préoccupée », l’opposition a prévu de relancer la mobilisation à partir de la semaine prochaine.
Au troisième jour consécutif du quadrillage de Conakry par les forces de l’ordre, le procès des principaux initiateurs des manifestations a été reporté à vendredi.
L’ex-ministre malien des Affaires étrangères Tiéman Hubert Coulibaly observera le processus électoral en Guinée, mission pour laquelle il a été nommé, le 28 septembre, envoyé spécial de Louise Mushikiwabo, la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF).
De nouveaux heurts ont opposé des centaines de manifestants et les forces de l’ordre guinéennes à Conakry mardi, au deuxième jour de manifestations contre un éventuel troisième mandat du président Alpha Condé. Les affrontements de lundi auraient fait entre deux et cinq victimes, selon les sources. Le président guinéen déplore « la rupture du dialogue ».
Le mot d’ordre du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), qui avait appelé à manifester à partir de ce lundi contre la réforme constitutionnelle, a été suivi dans la capitale et dans plusieurs villes du pays. Des affrontements ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre, lors desquels il y a eu au moins deux morts.
Des citoyens qui mènent la contestation contre l’ambition prêtée au président Alpha Condé de briguer un troisième mandat, ont été interpellés samedi, à 48 heures de manifestations considérées comme à haut risque.
Les députés de l’opposition guinéenne ont annoncé ce vendredi leur intention de suspendre leur participation aux sessions plénières de l’Assemblée nationale, en parallèle à l’appel à manifester à partir du lundi 14 octobre. Ils entendent ainsi protester contre l’organisation d’un référendum constitutionnel.
Si le président de la Commission électorale guinéenne assure que le scrutin législatif se tiendra bien le 28 décembre prochain, des retards accumulés dans le chronogramme que s’était fixé l’institution font craindre à certains, au sein de l’exécutif, un possible report.
Le 12 octobre, le jeune informaticien guinéen Serge Abraham Thaddée présentera au grand public une démonstration d’« African Heroes », un jeu vidéo qui vise à promouvoir les grands héros du continent.
Le résultat des consultations menées par le Premier ministre, qui se sont terminées vendredi dernier, n’est pas encore connu. Celles-ci n’auront cependant pas permis de sortir du bras de fer qui se joue entre la mouvance présidentielle et les principaux partis d’opposition, qui appellent à des manifestations.
À un an de l’élection présidentielle, le Premier ministre guinéen mène des « consultations citoyennes ». Objectif : ouvrir la voie à l’adoption d’une nouvelle Constitution.
Dix ans après l’attaque perpétrée par l’armée dans une stade de Conakry, la Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme a appelé les autorités à « accélérer » l’organisation du procès des responsables.
Avec la disparition d’El Hadj Saïkou Yaya Barry, c’est l’une des principales figures de la communauté peule que la Guinée a perdu. Décédé le 17 septembre à l’âge de 94 ans, il était une autorité morale incontournable et un chantre infatigable de la concorde nationale.
En marge de sa visite à New York, le président guinéen a lancé un appel à ses partisans pour qu’ils se préparent « pour le référendum et les élections ». Une allusion à un référendum sur une éventuelle réforme constitutionnelle qui figure parmi les questions que doivent trancher les « concertations nationales » actuellement en cours.
En prélude à sa participation à l’Assemblée générale de l’ONU, le président guinéen a notamment rencontré à Washington le secrétaire d’État américain Mike Pompeo. Celui-ci a affirmé « le ferme soutien des États-Unis à des transitions démocratiques ». Une formule qui a donné lieu à des divergences d’interprétation.