Le 17 octobre, c’est un ancien journaliste de la BBC qui est venu raconter devant le tribunal de Dixinn comment il a survécu au déferlement de violence au stade de Conakry, il y a quatorze ans. Un témoignage accablant.
Treize journalistes arrêtés le 16 octobre pour avoir exigé, dans la rue, la levée de restrictions pesant sur des sites d’information ont finalement été libérés en attendant la tenue de leur procès. Après avoir suscité l’espoir, les nouvelles autorités sont soupçonnées de vouloir museler les médias.
Ces professionnels des médias ont été interpellés par les forces de sécurité pour « participation délictueuse à un attroupement illégal ». Ils protestaient contre le blocage du site Guinée Matin.
Après une courte idylle avec le chef de la junte, les responsables du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) ont pris le chemin de l’exil. Mais depuis Paris, Bruxelles ou Washington, ils continuent à militer pour une transition brève et inclusive.
Le 28 septembre 2022 s’ouvrait le procès du massacre du stade de Conakry. Retour sur les moments clés de cette procédure hors normes, marquée par la confrontation entre l’ancien président Moussa Dadis Camara et Toumba Diakité, l’homme qui lui a tiré une balle dans la tête il y a quatorze ans.
Présent à New York dans le cadre de l’Assemblée générale des Nations unies, le président guinéen de la transition a été à l’offensive diplomatique. Objectif : s’assurer une crédibilité et une stature internationale. Coulisses.
Très en verve à la tribune des Nations unies, le président guinéen a prononcé un discours incisif, dénonçant l’échec du modèle démocratique occidental appliqué à l’Afrique. Il faut, a-t-il insisté, cesser de « traiter les Africains comme des enfants ».
À dix jours de la rentrée judiciaire, le ministre guinéen de la Justice est englué dans un bras de fer avec les magistrats qui se plaignent de ses ingérences à répétition.
En entérinant sa volonté d’investir dans le projet de mine de fer mené par Winning Consortium Simandou dans l’est de la Guinée, le géant chinois de l’acier permet à Pékin de sécuriser son approvisionnement.
Si cette visite n’a pas été officiellement confirmée, elle est toujours programmée. Le président de la transition guinéenne devrait prendre part à l’Assemblée générale de l’ONU, qui s’ouvrira le 19 septembre. Il devrait mettre à profit ce voyage, le troisième à l’étranger, pour rencontrer des investisseurs américains.
Plutôt courants lorsque les contre-pouvoirs sont trop faibles pour défendre les institutions, les putschs ne sont pas une exception africaine. Mais sur le continent, les condamnations à géométrie variable de Paris suscitent quelques interrogations.
En Guinée, le colonel Mamadi Doumbouya avait tout planifié, mais la fête n’a pas eu lieu. Tandis qu’une manifestation de l’opposition a été réprimée, l’armée a procédé à plusieurs dizaines d’interpellations ces derniers jours dans les rangs de l’ancienne garde d’Alpha Condé.
Comment le président guinéen a-t-il pu être si facilement renversé ? Pourquoi avait-il ignoré les mises en garde de son entourage vis-à-vis de Mamadi Doumbouya ? Trois ans jour pour jour après le coup d’État, plongée dans les coulisses du putsch.
Installé en Turquie depuis mai 2022, l’ancien président guinéen est tenu de se faire discret dans les médias. Néanmoins, entre les coups de fil à ses anciens homologues et ses visiteurs du soir, il prend soin d’entretenir son réseau auprès duquel il a gardé une grande liberté de ton.
Début août, le président de la transition a transféré le pouvoir de nomination des conseils de quartier et de district aux gouverneurs de région. Il ravive ainsi une vieille querelle entre le pouvoir et l’opposition.
Si la Guinée rejette les décisions prises par la Cedeao contre le Niger, elle n’adopte pas pour autant les positions du Mali et du Burkina Faso. L’époque où Conakry, Bamako et Ouagadougou parlaient d’une même voix est-elle révolue ?
Le gouvernement du colonel Mamadi Doumbouya a signé avec ses partenaires de nouveaux accords pour la construction d’infrastructures portuaires et ferroviaires chargées de faciliter l’exploitation de cet immense gisement du sud-est du pays.
Sous Sékou Touré, le Hafia Football Club a été sacré trois fois champion d’Afrique. Ses victoires étaient celles de la Révolution et favorisaient l’apaisement… autant que ses défaites pouvaient conduire en prison.
Un peu plus d’un an après avoir quitté son poste de représentant spécial des Nations unies pour l’Afrique centrale, François Louncény Fall signe son retour en politique. Le diplomate guinéen annonce déjà sa candidature à la prochaine présidentielle, sous les couleurs d’un nouveau parti politique.
L’ancien président guinéen est toujours incarcéré à la prison centrale de Conakry, alors que se poursuit le procès des événements du 28 septembre 2009. Ses avocats continuent de réclamer son placement en résidence surveillée.
Dans un pays où la gestion des prisons est très souvent critiquée, son parcours est souvent cité en exemple : en douze ans, Thierno Sadou Diallo est passé du statut de détenu à celui de régisseur de la prison de Conakry, la plus grande de Guinée.
En Guinée, le procès du massacre du 28-Septembre a repris le 10 juillet après un mois et demi de suspension. L’audition des parties civiles a été interrompue pour redonner la parole à l’accusé Marcel Guilavogui qui, à la surprise générale, a accusé l’ancien président et ses hommes d’avoir planifié la tuerie.
Après avoir accompagné Faya Millimouno et Cellou Dalein Diallo, l’ancien défenseur des droits humains a fondé les Sociaux-Démocrates de Guinée (SDG) pour faire valoir ses idées.
Ce 9 juillet, à Bissau, l’organisation ouest-africaine tient un nouveau sommet consacré aux transitions militaires en cours à Bamako, Ouagadougou et Conakry, où sa légitimité est largement remise en question.
Obligé de composer avec les juntes au pouvoir en Guinée, au Burkina Faso et au Mali, le président ivoirien Alassane Ouattara tente de trouver la bonne formule.
Le président guinéen de la transition a profité de la visite à Conakry, du 23 au 25 juin, du président de l’Union africaine pour lui demander de s’impliquer davantage dans la crise avec la Cedeao.
Mis au ban de sa famille politique depuis son ralliement au gouvernement, le ministre des Télécommunications passe à l’offensive. Aujourd’hui, il ne cache plus sa volonté de détrôner le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée.
Suspendu depuis trois semaines à cause d’un boycott des avocats, c’est aujourd’hui une grève des gardiens de prison qui empêche les accusés de rejoindre le box.