Jeune Afrique s’est procuré la totalité du rapport de la Commission d’enquête de l’ONU sur les massacres du 28 septembre en Guinée. Voici l’essentiel d’un document accablant pour Moussa Dadis Camara et deux de ses lieutenants.
L’Union européenne a décidé mardi de durcir ses sanctions à l’encontre de la junte guinéenne avec un gel des avoirs et une interdiction d’exportation de matériel pouvant servir à la répression dans le pays, ont indiqué des sources diplomatiques.
Selon le rapport de la Commission d’enquête de l’ONU, les évènements du 28 septembre à Conakry constituent un « crime contre l’humanité ». Le chef de la junte Moussa Dadis Camara et plusieurs de ses proches sont responsables du massacre d’après les enquêteurs. Ils suggèrent la saisine de la Cour pénale internationale.
Le 3 décembre, Moussa Dadis Camara fait l’objet d’une tentative d’assassinat dont il réchappe miraculeusement . Le général Sékouba Konaté assure depuis l’intérim, mais une chasse aux traîtres est lancée: exactions, pillages, violences en tout genre… La Guinée s’enfonce dans le chaos.
Dans une interview à RFI, l’ancien aide de camp de Moussa Dadis Camara explique pourquoi il a ouvert le feu sur son patron. Et accuse celui-ci d’être à l’origine de la sanglante répression du 28 septembre au stade de Conakry.
Une partie des militaires au pouvoir s’oppose vivement à l’envoi d’une force d’interposition en Guinée, comme le propose le secrétaire général de la Cedeao. Elle menace même de riposter si jamais le déploiement se fait sans son accord.
Le groupe de contact international sur la Guinée, réuni dimanche à Ouagadougou, a pressé les militaires au pouvoir à Conakry d’accepter une « transition de courte durée » pour organiser rapidement des élections, dix jours après la tentative d’assassinat du chef de la junte.
Le ministre guinéen des Affaires étrangères Alexandre Cécé Loua désavoue publiquement le porte-parole de Moussa Dadis Camara qui, mardi soir, avait accusé la France d’être à l’origine d’une tentative de coup d’État. Et il réaffirme la participation de la junte aux négociations de Ouagadougou.
Le capitaine Moussa Dadis Camara serait conscient et en état de parler « lentement à ses visiteurs » d’après une source marocaine citée par l’AFP. Il devrait encore rester à Rabat pour « quelques jours ».
Les Ouest-Africains, Guinéens en tête, commentent abondamment sur Internet la tentative d’assassinat du chef de la junte. Si certains regrettent que Moussa Dadis Camara soit « hors de danger », d’autres lui souhaitent un prompt rétablissement… Leur point commun : la crainte du chaos politique.
La France dément toute implication dans la tentative de meurtre contre le capitaine Moussa Dadis Camara. Le chef de la junte devrait « bientôt » rentrer mais, en attendant son retour, les militaires putschistes suspendent leur participation aux négociations de sortie de crise.
Les militaires au pouvoir en Guinée ont décidé de suspendre leur participation aux négociations sur la crise guinéenne à Ouagadougou, jusqu’au « retour » dans ses fonctions de leur chef, le capitaine Moussa Dadis Camara, a annoncé mardi soir un ministre à la télévision d’Etat.
Les autorités guinéennes affirment que le chef de la junte, hospitalisé au Maroc depuis vendredi, est « hors de danger ». Mais le doute plane sur ces affirmations.
Quelques heures avant qu’Aboubacar « Toumba » Diakité ne tire sur Moussa Dadis Camara, quatre leaders de l’opposition guinéenne s’étaient réunis pour discuter de la position des Forces vives sur la médiation conduite par Blaise Compaoré.
Le chef de la junte guinéenne Moussa Dadis Camara semble se remettre difficilement de l’intervention chirurgicale qu’il a subi au Maroc. D’après le ministre guinéen des Affaires Etrangères, il « reconnaît son entourage », mais n’est pas en mesure de tenir des conversations.
L’étau se resserre sur Toumba, accusé d’avoir tiré jeudi sur le chef de la junte guinéenne : les militaires putschistes proposent une « forte récompense » à toute personne qui permettra d’arrêter l’aide de camp de Moussa Dadis Camara, hospitalisé depuis vendredi au Maroc.
Le chef de la junte au pouvoir en Guinée, le capitaine Moussa Dadis Camara, blessé jeudi par son aide de camp « Toumba » à Conakry, a subi une « petite intervention » au Maroc et est « hors de danger », a affirmé samedi à l’AFP son porte-parole Idrissa Chérif. Quant à « Toumba », il affirme être en « lieu sûr ».
Le chef de la junte guinéenne, Moussa Dadis , blessé par balles jeudi par son aide de camp et évacué au Maroc, se trouve vendredi dans un état « difficile mais pas désespéré », a déclaré le médiateur dans la crise guinéenne, le président burkinabè Blaise Compaoré.