Le capitaine Moussa Dadis Camara aurait décollé de Conakry à bord d’un avion marocain, a appris Jeune Afrique de source guinéenne. Les autorités marocaines démentent l’information.
Conakry se réveille encore sous le choc alors que le capitaine Moussa Dadis Camara a été victime de tirs en fin d’après-midi hier soir. Blessé à l’oreille, le chef de la junte n’a pour l’instant pas quitté la capitale guinéenne.
Le capitaine Moussa Dadis Camara a été visé par des tirs alors qu’il se rendait jeudi au camp Koundara, dans la presqu’île de Kaloum, à l’extrême sud de la capitale. Des échanges de tirs nourris ont été entendus peu avant 18h, heure de Conakry.
Mouctar Diallo a été arrêté samedi 28 novembre à Conakry et conduit au camp Alpha-Yaya-Diallo, siège la junte guinéenne. Officiellement, l’éminent défenseur des droits de l’Homme est accusé d’atteinte à la sûreté de l’Etat, mais certains estiment que le militant paie ses déclarations sur les massacres du 28 septembre.
Pourtant réputé pour son habileté, le président burkinabè, médiateur dans le conflit, a mécontenté l’opposition en présentant un projet d’accord qui semble favoriser la junte au pouvoir. Tactique ou erreur de parcours ?
Hier le Togo et le Niger, aujourd’hui la Côte d’Ivoire et la Guinée… Le chef de l’État burkinabè n’en finit plus de courir au chevet de ses voisins secoués par les crises. Au point d’en oublier son pays ?
La présidente de l’ONG International Crisis Group (ICG), Louise Harbour, estime que le président burkinabè Blaise Compaoré n’est pas « l’homme le plus fiable » pour servir de médiateur en Guinée.
La junte militaire au pouvoir en Guinée a menacé mercredi d’interdire aux anciens Premiers ministres de se présenter à la présidentielle, les accusant d’avoir « pillé » et « bradé » leur pays. Une déclaration qui intervient peu après l’arrivée à Conakry de la commission d’enquête des Nations Unies sur les massacres du 28 septembre.
Le président de la Commission électorale nationale affirme que l’élection présidentielle ne pourra pas se tenir le 31 janvier 2010, comme théoriquement prévu. Le matériel électoral nécessaire n’est toujours pas commandé.
Le porte-parole de la junte a menacé d’exclure les anciens Premiers ministres de Guinée de l’élection présidentielle à Ouagadougou. Ils sont responsables, selon lui, d’avoir « pillé » le pays.
L’opposition guinéenne exige toujours le départ de la junte et la nomination d’un civil à la tête du pays. Elle a transmis lundi de nouvelles propositions au président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur dans la crise guinéenne.
Jeune Afrique s’est procuré le texte que le médiateur, le chef d’Etat burkinabé Blaise Compaoré, a proposé le 19 novembre aux deux partis en conflit – le Conseil National pour la Démocratie et le Développement (parti au pouvoir) et les Forces Vives (opposition) -, et qui sert de base aux discussions en cours.
Blaise Compaoré, le médiateur de la crise guinéenne, a affirmé que les négociations n’en étaient qu’à leur première phase devant l’opposition. Ses proposition pour sortir de la crise avaient été vigoureusement rejettées par l’opposition vendredi.
Le président burkinabé savait que la partie serait difficile. Mais il n’imaginait certainement pas être si brutalement désavoué. Il lui faudra déployer tout son talent pour ne pas voir sa médiation échouer.
Le Forum des Forces vive rejette la proposition préconisée par le médiateur de la crise, Blaise Compaoré. Ce dernier propose de conserver Moussa Dadis Camara à la tête du pays pendant la transition, et ne l’excluait pas d’une élection.
Blaise Compaoré préconise le maintient de Moussa Dadis Camara et un gouvernement d’ouverture, pendant une période de transition de 10 mois avant des élections.
Le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur dans la crise guinéenne, se rend lundi à Abuja pour évoquer avec le président nigérian Umaru Yar’Adua le « début des pourparlers inter-guinéens ».
En pleine célébration en France de l’armistice de la guerre de 1914-1918, une cérémonie s’est déroulée mercredi près de Bordeaux (sud-ouest), en hommage aux tirailleurs sénégalais qui ont combattu pour la France pendant la « Grande guerre ».
Les délégués de la junte au pouvoir à Conakry ont remis mercredi au président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur dans la crise guinéenne, leurs propositions pour la « formation d’un gouvernement d’ouverture » et le maintien du capitaine Camara à la présidence.
Depuis le massacre du 28 septembre – au moins 150 morts dans un stade de Conakry –, la junte au pouvoir est mise à l’index par la quasi-totalité de la communauté internationale. Mais son chef ne veut rien entendre, conforté par les tâtonnements des uns et les ambiguïtés des autres.
Pas facile de porter le treillis dans les rues de Conakry. La population fait ce qu’elle a en son pouvoir pour marginaliser les militaires depuis les massacres du 28 septembre.
Plusieurs dirigeants de l’opposition en Guinée, craignant pour leur sécurité à Conakry, ont prévu de rester à l’étranger, après avoir présenté mercredi à Ouagadougou leurs propositions de sortie de crise au médiateur Blaise Compaoré, a-t-on appris auprès d’eux.